Cette croissance prévisionnelle sera entre autres portée par l'industrie touristique en Afrique du Nord, ainsi que par une demande croissante de la classe moyenne. Toutefois, l'Afrique ne représente toujours qu'à peine 2,7% du trafic mondial, qui devrait atteindre 9,8 milliards de passagers cette année (soit une croissance de 3,7% en glissement annuel). Les flux les plus importants seront enregistrés en Asie-Pacifique, avec une prévision de 3,6 milliards de passagers en 2025 (+5,6%), avec les zones Sud et Sud-Est comme moteur. Elle sera suivie de l'Europe dont le volume atteindra plus de 2,5 milliards de passagers (+3,6%) et de l'Amérique du Nord et ses 2,1 milliards de passagers. L'Amérique latine/Caraïbes ainsi que le Moyen-Orient enregistreront respectivement 789 millions de passagers (+4,1%) et 466 millions de passagers (+5,9%). Ces prévisions se basent sur une dynamique de croissance dans un contexte de reprise post-Covid-19. L'ACI précise néanmoins que les perspectives présentent des incertitudes sur les grands marchés de l'aviation, notamment les régions comme l'Asie de l'Est, l'Europe et l'Amérique du Nord qui sont confrontées à des changements démographiques (vieillissement des populations) et à des changements de comportement des voyageurs (incertitude des politiques de voyage et de visa). Les marchés émergents de l'aviation, dont l'Afrique devraient quant à eux connaître une croissance soutenue au cours des prochaines décennies. Selon l'IATA, le trafic passager sur le continent devrait croître en moyenne de 4,1% par an sur les vingt prochaines années. Il faut cependant remarquer que la part des compagnies aériennes africaines dans le trafic global annuel du continent reste faible. Selon les statistiques de l'AFRAA, elles ont transporté environ 98 millions de passagers en 2024, rapporte l'agence ecofin.