Le groupe des députés de l'Istiqlal, partie intégrante de la majorité gouvernementale, a mis en difficulté la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, ce lundi lors d'une séance de questions orales à la Chambre des représentants. Ils l'ont interpellée sur la hausse persistante des prix à la consommation. En réponse, la ministre, membre du Rassemblement national des indépendants (RNI), a attribué cette flambée à «des crises successives et complexes d'envergure internationale, qui ne concernent pas uniquement notre pays». Elle a rappelé les mesures prises par le gouvernement pour «préserver le pouvoir d'achat des citoyens», mentionnant notamment la création de «commissions d'inspection des prix» et la «subvention de plusieurs produits de première nécessité». Une explication jugée insuffisante par les députés istiqlaliens, qui ont critiqué le fait que les «grands spéculateurs» et les «grandes surfaces» échappent aux campagnes d'inspection menées par le gouvernement, lesquelles visent «uniquement les petits commerçants». La question de la hausse des prix et du pouvoir d'achat s'annonce déjà comme un enjeu majeur de la campagne électorale des législatives de 2026.