Un ressortissant marocain, présenté comme «demandeur d'asile» au Royaume-Uni, a été condamné à vingt et un mois de prison pour avoir dérobé près de 3 000 livres sterling (environ 38 000 dirhams) d'objets au sein du collège Magdalen de l'Université d'Oxford, avant de détériorer des plantes d'une extrême rareté au Jardin botanique de la ville. Devant la Couronne d'Oxford (Oxford Crown Court), le ministère public a indiqué que Faida Elhabib, âgé de trente et un ans, avait subtilisé des bijoux, du matériel électronique et des denrées alimentaires dans la demeure dite Maison du professeur (The Professor's House), alors que les occupants se trouvaient à l'étranger. Selon la procureur Puneet Grewal, «le montant total du préjudice s'élevait à 2 854,98 livres sterling», soit environ 36 000 dirhams. Le tribunal a également appris que, peu après ce cambriolage, l'homme s'était introduit par effraction dans une serre du Jardin botanique d'Oxford, brisant une vitre et provoquant des dégâts considérables sur deux spécimens décrits comme «extrêmement rares». La magistrate a précisé qu'il s'agissait d'un Anthorrhiza-echinella et d'une orchidée épiphyte, l'un de ces échantillons étant «unique en son genre». Destruction de plantes uniques Le prévenu aurait, selon les éléments du dossier, mordu l'une des plantes lors de l'effraction. Les images issues de la vidéosurveillance ont permis de l'identifier formellement. «Il vivait à Oxford dans un hébergement destiné aux "demandeurs d'asile" au moment des faits», a rappelé le tribunal, avant d'ajouter qu'«il devait nécessairement avoir su que les habitants de la maison ne s'y trouvaient pas». Une partie des bijoux volés a été retrouvée dans la chambre d'hôtel qu'occupait M. Elhabib, et reconnue comme appartenant aux victimes. Si la valeur des dégâts infligés aux plantes n'a pu être établie, l'une d'entre elles a été qualifiée de «seule au monde». Le tribunal a en outre été informé que l'accusé, domicilié à Luton, dans le Bedfordshire, comptait déjà onze condamnations pour seize infractions antérieures. La défense, elle, a déclaré que son client «ne se souvenait pas des événements» et qu'il «ne comprenait pas pourquoi il avait perturbé les plantes ni pourquoi il en avait mordu une». L'homme aurait, selon lui, relaté avoir été «poursuivi par les services secrets marocains» et porteur d'un «implant» permettant, affirmait-il, à ces services «de le suivre à travers l'Europe». Le juge a prononcé une peine de vingt et un mois d'emprisonnement, relevant le caractère étrange et préjudiciable des faits, tant pour les victimes humaines que pour le patrimoine botanique d'Oxford.