Hachim Mastour, la chute continue en Serie C italienne    Mehdi Boukamir de retour à Charleroi après une expérience réussie à Chypre    Qui l'aurait cru ? En-Nesyri futur coéquipier de Messi ?    Le Maroc lance l'élaboration de son plan national pour le froid avec l'appui du PNUE et du RCREEE    Trump dit qu'il ne "tolèrera pas" la poursuite du procès contre Netanyahu    L'Algérie vacille au bord de l'effondrement, entre crises internes et isolement diplomatique étouffant    Le Parlement arabe souligne le rôle important de Sa Majesté le Roi dans la défense des Palestiniens    La sécurité européenne : de la complaisance à l'action stratégique    Le deuxième attentat terroriste contre Smara ravive les appels à l'annexion de la zone tampon et à la fin des provocations du Polisario    Istanbul : Le Maroc et l'Ukraine signent un accord de transport routier international    Tombé en disgrâce, inaudible, John Bolton s'érige en avocat de l'Algérie et du Polisario dans un discours désaccordé aux accents de guerre froide    Foot féminin: Le Maroc s'impose face à la Tanzanie    Mondial des clubs: le 8e de finale Chelsea-Benfica interrompu pour un risque d'orage    Le Maroc conclut un accord de transport routier avec l'Ukraine à Istanbul    Agadir: interpellation de deux ressortissants britanniques faisant l'objet de mandats d'arrêt internationaux    Saber Rebaï à Mawazine : Un concert joué à demi-salle    Amine Boudchart embrase Rabat : un triomphe populaire et une scène offerte à la jeunesse    Une délégation militaire française en visite à Rabat pour renforcer la coopération en formation, recherche et innovation en médecine militaire    Majida El Roumi submergée par l'émotion à Rabat adresse un message touchant au Roi Mohammed VI : « Notre amour pour le Maroc est un attachement unique »    Réunion ministérielle UE-UA : Bruxelles dément avoir invité le Polisario    Interview avec Mohamed Birouaine : «La jeunesse marocaine de France, acteur majeur de la diplomatie citoyenne»    Benguérir : Interpellation de deux individus pour outrage à des policiers    Exclusif : la Pologne envisage un éventuel appui au plan d'autonomie pour le Sahara    CDM Clubs / Palmeiras vs Botafogo : duel brésilien pour une place dans le top 8 mondial, à partir de 17h00    Transfert / Ounahi vers le Spartak Moscou : en bonne voie, mais encore incertain !    Le modèle tarifaire unifié pour le gazoduc transsaharien Maroc-Nigeria au centre des réflexions    Rabat : Un membre de Daech arrêté par le BCIJ    CHAN 2024 : le Maroc disputera son premier match contre l'Angola, le 3 août à Nairobi    Xi Jinping rencontre le Premier ministre sénégalais    « MFM » lance « Face à Face », une nouvelle émission politique hebdomadaire    Casablanca accueillera la 3è Garden Expo Africa en octobre    Un ressortissant d'Afrique subsaharienne arrêté à Casablanca pour trafic présumé de cocaïne    Protection des élèves : les députés socialistes veulent rendre l'assurance scolaire obligatoire    Baccalauréat : Nouveau système électronique pour détecter la fraude    Le ministre Abdelssamad Kayouh exhibe un selfie avec Recep Tayyip Erdoğan, au mépris de toute retenue protocolaire    Al Haouz : Nizar Baraka visite des projets hydrauliques    La fédération sud-africaine de football étudie le modèle marocain pour refonder sa gouvernance financière    Marrakech accueille le Forum international de la jeunesse avec une large participation des pays du monde islamique    L'écrivaine marocaine Zineb Mekouar remporte le prix Henri de Régnier    Casablanca Music Week : Le gnaoua de Benchemsi et la furie de Hoba Hoba Spirit enchantent le public    Les prévisions du samedi 28 juin    À Rabat, une étudiante radicalisée acquise à l'idéologie de l'Etat islamique et qui préparait un grave projet d'attentat interpellée    Challenge N°975 : Du 27 juin au 3 juillet 2025    Le Maroc pourrait accueillir la plus haute roue du monde, alors que Madrid tergiverse    Islamophobie et racisme en France : Des étudiants d'une grande école de commerce brisent le silence    Algérie : 7 ans de prison requis contre l'historien Mohamed Belghit    L'actrice Kaoutar Boudarraja est décédée    L'Etat accorde plus de neuf millions de dirhams de subventions à 177 projets culturels en 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



LA TRAGEDIE SYRIENNE
Publié dans L'observateur du Maroc le 31 - 05 - 2011

Terroriser. Telle est la tactique du pouvoir syrien depuis le début des manifestations pour la liberté qui ont débuté à Derra, le 18 mars 2011. Neuf cents personnes ont été tuées, plus de 8000 ont été arrêtées et sont systématiquement tabassées et torturées. Chaque début de semaine, des contestataires sont relâchés, le visage tuméfié, le corps brûlé, pour qu'ils puissent dissuader leurs proches de manifester le vendredi suivant. Peine perdue. Les manifestants ne désarment pas. La répression non plus.
L'horreur est telle que le Premier ministre turc, dont le pays est pourtant en bons termes avec les responsables syriens, comparait récemment la répression actuelle avec ce qui s'était passé à Hama, en 1982. A l'époque, le président Hafez el-Assad, le père de l'actuel chef de l'Etat, Bachar el-Assad, avait fait raser une partie de la ville tenue par les Frères musulmans. Il y avait eu plusieurs milliers de morts. La comparaison est certes inexacte. Néanmoins, c'est une guerre qui se déroule aujourd'hui en Syrie. Une guerre lancée par le clan Assad contre son propre peuple, pour se maintenir à tout prix au pouvoir. Une guerre contre laquelle l'extérieur est impuissant.
Voilà des semaines que la Turquie, l'Union européenne, les Etats-Unis exigent d'Assad qu'il mette fin à la répression et entame des réformes. Peine perdue. L'extérieur a peu de moyens de rétorsion sur la Syrie et ses dirigeants. Certes, le 23 mai, l'UE a interdit de visa Bachar el-Assad et a décidé de geler ses avoirs en Europe. Cette décision avait déjà été prise à l'encontre de vingt-deux autres responsables auparavant, dont le frère du président Maher, et plusieurs de ses cousins. Parallèlement, l'UE a décidé de mettre un embargo sur les armes à destination de la Syrie et d'appliquer des sanctions économiques contre le pays.
On peut craindre que les responsables syriens n'en aient cure. Les décisions européennes sont de l'ordre du symbole. Les canaux de financement de la Syrie ne passent pas par l'Europe mais par l'Iran. Téhéran aide financièrement la Syrie avec laquelle elle a signé un accord stratégique il y a quelques années. Des pasdaran iraniens sont en Syrie et on affirme aujourd'hui qu'ils donnent des conseils aux organismes sécuritaires syriens. Une évidence : la tactique qui consiste à torturer puis à relâcher les contestataires pour faire peur à leur entourage a été employée par les Iraniens lors des manifestations à répétition contre la réélection du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.
En fait, les Occidentaux ont d'autant moins de moyens de pression sur la Syrie qu'ils craignent un départ de Bachar el-Assad. Ils souhaitent que celui-ci se réforme son régime, non qu'il quitte le pouvoir. Chacun craint qu'une arrivée de la majorité sunnite au pouvoir à Damas ne s'accompagne de règlements de compte sanglants contre la minorité alaouite. Les chrétiens eux-mêmes (15% de la population) souvent dans les affaires, craignent le départ de Bachar el-Assad. Pour les Occidentaux, des troubles en Syrie se propageraient dans tout le Proche-Orient, déstabiliseraient le faible Liban et risqueraient d'atteindre Israël. Nul n'en veut.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.