En partenariat avec l'ONU, le Maroc plaide pour les victimes africaines du terrorisme    Al Dhaheri exprime l'engagement des EAU à renforcer leur présence économique au Sahara marocain    Le Maroc établit un record touristique avec 18 millions de visiteurs à fin novembre 2025    Copa Árabe de Fútbol: Marruecos vence a Comoras (3-1)    Marruecos: La ONCF decreta descuentos para personas con discapacidad    FIFM 2025 : Clara Khoury, porte-voix de la Palestine avec «The Voice of Hind Rajab» [Interview]    Réforme électorale : Après l'orage, la mouture de l'Intérieur passe le premier stress test    Baraka : Le Maroc engagé à apporter une contribution active à la Vision Africaine de l'Eau 2063    OCP Green Energy met en service ses premières centrales solaires et prépare le stockage    Crédit du Maroc: Performances financières soutenues à fin septembre 2025    Aérobus : l'ONDA lance une navette entre l'aéroport Mohammed V et Casablanca    Le Conseil de la Commune de Casablanca approuve en session extraordinaire la création de la Société des infrastructures sportives    Processus de paix en Palestine : Quelle plus-value peut apporter le Maroc ?    L'Ambassadeur américain Duke Buchan III prend ses fonctions    UNAF U20 (f) : le Maroc s'offre la couronne après un sans-faute    Eredivisie : Sami Ouaissa, la révélation marocaine du NEC    Qatar : Les Lions de l'Atlas transforment l'incident du bus bloqué en victoire    Maroc-Burkina Faso : Le chef de la diplomatie burkinabè salue la dynamique de coopération et l'Initiative Royale Atlantique    À Rabat, l'AES défend une nouvelle architecture sécuritaire face à la menace terroriste    Lutte contre la corruption : l'expérience du Maroc mise en lumière à Washington    Le FIFM rend hommage à Raouya, l'icône marocaine qui a marqué des générations    Le Salon du livre du CNEM investit l'Artorium pour célébrer la bibliodiversité marocaine    Interview avec Maryam Touzani : « Le cinéma n'est ni masculin ni féminin : Il est une manière d'interroger le monde »    Coupe arabe : Karim Al Barqaoui élu "Homme du match" Maroc-Comores    La RDC déclare la fin de la dernière épidémie d'Ebola    Smeia - BMW célèbre dix ans de partenariat avec le Festival International du Film de Marrakech et dévoile une activation culturelle inédite    Casablanca : La cour d'appel convoque les plaignantes dans le dossier du propriétaire des salles City Club    Affaire S. Benjelloun : Pas de désistement confirmé de l'ex-mari, l'influenceuse demeure incarcérée    La Bourse de Casablanca finit dans le rouge    Sahara : Alger et le polisario en réunion stratégique avant un mois de décembre décisif    Le Marocain Othmane Maamma inscrit son premier but avec Watford    Coupe arabe : Sektioui dévoile la composition des Lions de l'Atlas face aux Comores    Taza : Deux ouvriers morts dans l'effondrement d'une grue    Interview avec Amr Moussa : "La solution à deux Etats est encore possible, il ne faut pas désespérer"    Cameroun : Marc Brys officiellement limogé à quelques semaines de la CAN 2025    Mariages des mineurs : le nombre des cas passe de 26.298 en 2017 à 8.955 en 2024    Chutes de neige et fortes rafales de vent mercredi dans plusieurs provinces du Royaume    Patrimoine géologique : Marrakech, vitrine africaine    M-AUTOMOTIV Nour Rallye Raid 2025 : une aventure féminine 100 % marocaine qui a fait vibrer le Sud    Rome: Le Maroc élu à la vice-présidence du Conseil de la FAO    Vague d'enlèvements au Nigeria : Le ministre de la Défense jette l'éponge    M. Hammouchi reçoit le nouveau sous-secrétaire général du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme    FIFM 2025. Maryam Touzani présente son film « Calle Malaga » à Marrakech    Kayouh: les indicateurs du transport entre 2022 et 2025 dépassent les niveaux d'avant Covid-19    Avant sa projection au FIFM, le film "El-Sett" crée la controverse en Égypte    Carmen Maura : "Dans Calle Málaga, Maryam Touzani m'a dirigée comme si le rôle lui appartenait"    Mission n° 611... La Chine continue de renforcer sa flotte spatiale avec le lancement d'un nouveau satellite    Casablanca : La 2è édition du Festival Amwaj se tiendra du 04 au 07 décembre 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Du micro-sexisme au harcèlement sexuel
Publié dans L'observateur du Maroc le 15 - 02 - 2018

L'onde de choc causée par la polémique sur le harcèlement sexuel qui a éclaté, l'année dernière aux USA, s'est fait sentir en Espagne avec moins d'intensité qu'en France. Mais au moins, il y a eu de vrais débats sur le sujet. Voici ce qu'on peut en retenir.
En Espagne, des femmes ont brisé le silence en criant leur ras-le-bol d'être victimes de situa- tions humiliantes de harcèlement sexuel. Ainsi, elles ont mis fin à une omerta qui avait trop duré. Mais elles n'étaient pas les seules à
élever la voix. Nombreux(ses) sont les Espagnols(es) qui sont allés(es) plus loin en tentant de trouver les frontières entre les jeux de séduction et les dérives du harcèlement sexuel. Or, pour Mateo Sanjuan, sociologue, spécialiste de l'égalité des genres, ces frontières sont claires : » Tenter par quelque moyen que ce soit de forcer une personne à subir ou à faire ce qu'elle ne veut pas faire de son plein gré est du harcèlement « . Sanjuan souligne que les agresseurs feignent d'ignorer le refus, explicite ou implicite, qu'exprime leur victime. Celle-ci, précise le spécialiste espagnol, se trouve démunie quand il s'agit d'abus de pouvoir de la part de son agresseur.
» Il n'y a pas que le harcèlement sexuel comme forme d'agression directe dont sont victimes des femmes « , fait remarquer María Alonso. Membre de la commission nationale qui s'est penchée sur la violence dont sont victimes les femmes en Espagne, cette spécialiste de la question sait de quoi elle parle. Certes, pour elle, les dénonciations qui se sont multipliées sous le hashtag #metoo aux USA et #denoncetonporc en France constituent une véritable révolution contre la loi du silence qui prédominait jusque-là. » Mais, prévient-elle, en dehors du harcèlement sexuel qui peut et doit être signalé, il existe d'autres types de harcèlement que les femmes sont contraintes de subir quotidiennement sans pouvoir réagir : le micro-sexiste en est un « .
Gare au micro-sexisme !
Par micro-sexisme, María Alonso entend cette forme subtile de violence qui passe généralement inaperçue, tant elle est banalisée et normalisée, jusqu'à devenir invisible, étant considérée sans conséquence. » Ne pas laisser une femme payer l'addition, appeler une serveuse en faisant valoir sa beauté, juger des femmes à travers leur façon de s'habiller ou leur façon de marcher, etc., ce sont autant de situations qui donnent lieu au micro-sexisme « , détaille M. Alonso, ajoutant que ce sont les agissements sexistes les plus anodins qui perpétuent et approfondissent les inégalités entre les sexes.
» Le micro-sexiste, comme toutes les formes de violence liées au genre n'est pas le fait que des hommes ou encore de tous les hommes, c'est le résultat d'attitudes parfois même de la part des femmes elles-mêmes « , insiste la spécialiste.
que faire ?
» A la base, souligne Mateo Sanjuan, le sexisme, comme beaucoup d'autres maux de la société, est culturel. Les hommes ne naissent pas sexistes, mais apprennent à le devenir dès leur plus tendre enfance. Ils intériorisent certaines attitudes qui définissent leur façon de penser tout au long du processus de socialisation « . Le sociologue insiste sur l'éducation comme base essentielle de lutte contre le harcèlement sexuel.
María Alonso abonde dans le même et ajoute : » Avec un changement d'attitude, il est possible de mettre fin à ces déséquilibres, en commençant par notre environnement le plus proche. Les deux spécialistes s'accordent pour dire que le sexisme social n'est que le reflet de l'éducation, c'est donc par là que commence le changement vers une société égalitaire et non-violente.
Cet article est paru dans L'Observateur du Maroc & d'Afrique du 9 février 2018


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.