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Le directeur régional de la chambre de commerce de Rabat-Salé-kénitra limogé
Publié dans L'observateur du Maroc le 06 - 08 - 2020

Hafid Allaki, directeur régional de la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de la Région de Rabat-Salé-Kénitra vient d'être limogé ce jeudi 6 août, 5 mois à peine après son entrée en fonction.
Recruté au début du mois de mars 2020, deux semaines avant le confinement, Hafid Allaki, a été surpris ce matin de recevoir à son bureau de la chambre du commerce de Rabat un huissier venu lui remettre sa lettre de fin de mission. Raison invoquée « des raisons économiques et managerielles liées à la chambre... et ce, après concertation avec les membres du bureau exécutif ».



Pourtant, précise Hafid Allaki, l'article 43 du statut des chambres de commerce stipule clairement que « le directeur régional de la chambre de commerce est nommé et limogé par le président après l'acceptation de l'autorité gouvernementale compétente. Or, le président m'a limogé sans avoir l'aval de cette même autorité qui a pourtant donné son accord pour mon recrutement, à savoir le Ministère de l'Industrie et celui des Finances ! »

« Politique politicienne »

Pour Hafid Allaki, il n'y a aucun doute. « C'est bien la politique politicienne » qui sabote la bonne marche du service de l'institution publique où il exerçait sa fonction de directeur régional. Il rappelle pour cela le témoignage du ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, Moulay Hafid Alami qui avait déclaré récemment « ne pas être satisfait du rendement des chambres de Commerce et d'industrie au Maroc ».
« Avant mon arrivée à la direction régionale de la chambre de commerce de Rabat, c'est l'anarchie qui régnait, poursuit Hafid Allaki, il y avait un mélange entre l'administratif et le politique, et un président (Abdellah Abbad – RNI), qui malgré sa bonne volonté, n'a aucun pouvoir ».
Hafid Allaki qui dénonce les « agissements peu scrupuleux » de certains membres du bureau affirme avoir reçu plusieurs menaces et ce, depuis le mois de ramadan : « certains membres du bureau profitaient de plusieurs avantages en nature et en espèces, ils s'offraient des voyages, bénéficiaient de déplacements, ...et refusaient toute administration et donc, c'est clair que je les dérangeais ». Même si l'article 43 du statut des chambres mentionne bien que « le directeur régional est le premier responsable de la gestion administrative et financière de la chambre », précise Hafid Allaki qui souhaitait rester loin de « la chose politique » et n'acceptait de faire les choses que « dans un cadre légal et en toute transparence ».
Choqué par la façon dont il a été évincé, Hafid Allaki qui affirme avoir excellé dans l'exécution des tâches qui lui ont été confiées pour gérer la crise sanitaire, rappelle que « l'élément déclencheur de cet acharnement, a été au départ sa suppression d'un groupe watsup qu'il avait créé pendant le confinement », et qui était constitué des 9 membres du bureau, y compris le président. « Certains membres du groupe ont posté des vidéos qui portaient préjudice à l'image du pays, comme celle où on voyait un caid tabasser un commerçant à Kénitra avec l'aide des forces auxiliaires, ou une vidéo où une personne attaquait et insultait le chef du gouvernement, ... ».
Allaki qui déclare « qu'un membre du bureau appartenant au PJD avait affirmé ouvertement vouloir limoger le directeur » précise que le président l'avait déjà appelé pendant le ramadan pour négocier son départ, car, dit-il, les gens lui faisaient de la pression pour qu'il l'écarte ».

« Une campagne électorale avant l'heure »


Victime de guerres intestines au sein même de la chambre de Commerce de Rabat, Hafid Allaki évoque également la tenue d'une « réunion secrète » qui a eu lieu il y a quelques semaines au domicile de Driss Radi, député de l'Union constitutionnelle (UC) à la première Chambre du Parlement, en présence des opposants du président de la chambre (appartenant aux 3 partis : PJD, UC et Istiqlal), et du coordonnateur régional du RNI, et quelques membres du bureau exécutif, afin de trouver une entente à leur différents et où il a été décidé de son sort.
« Je considère cela comme une campagne électorale avant l'heure qui normalement devrait avoir lieu en 2021, déclare Hafid Allaki, car, pendant la rencontre où la décision de me limoger a été prise, il n'y avait pas tous les membres du bureau, il y avait que 4 et 5 étaient absents ! ». « J'ai néanmoins confiance en la justice de mon pays et surtout j'ai aussi une grande confiance en notre ministre de l'Industrie qui a su se distinguer dans la gestion de la crise sanitaire et qui a le pouvoir d'accepter ou de refuser cette décision de limogeage », conclut-il.
Pour rappel, Hafid Allaki est un ex officier supérieur de l'armée royale, détenteur de deux Masters, un en Management industriel (Settat), et un autre en Droit des Affaires (Université de Droit de Perpignan) et actuellement chercheur et doctorant en Droit des Affaires.
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