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Transports publics : La pandémie est là, la sensibilisation aussi, le comportement, par contre...
Publié dans L'opinion le 03 - 11 - 2020

Alors que la situation sanitaire inquiète jusqu'au plus haut sommet de l'Etat, les usagers des transports publics déplorent un certain laisser-aller qui rend presque impossible de respecter les mesures de distanciation à bord. Reportage.
Le retour tant attendu à la normalité ne pourrait qu'être un soulagement pour certains, cependant, les inquiétudes se multiplient pour d'autres, tant que le Covid-19 n'a pas encore donné de répit pour battre en retraite... définitivement.
Dans ce contexte, malgré le fait que les autorités gouvernementales durcissent les mesures préventives pour juguler la propagation de la pandémie, les transports collectifs semblent en être «dispensés». Un constat partagé par les usagers des transports de la ville de Rabat : il est décidément impossible de respecter la distanciation dans les bus, les tramways et les trains remplis à ras bord.
« Un calvaire invivable dans les bus »
A l'arrêt d'un bus, non loin de Bab El Had, une station bondée avec la quasi-ignorance des gestes barrières nous a interpellé, mardi 27 octobre.
Aux heures de pointe, nous pouvons constater que les passagers des bus sont « collés-serrés» comme dans des boîtes à sardines. «En plus de l'inconfort, l'inquiétude de contracter le Coronavirus me hante. Je vis dans la psychose depuis le déconfinement car je suis dans l'obligation de prendre le bus, dans ces conditions, pour me rendre à mon travail », déplore Mustapha, employé dans une usine de confection. Il précise aussitôt que «les entreprises de transports doivent faire plus d'effort pour protéger aussi bien les usagers que leurs propres employés. Hélas ! ».
Contactée par « L'Opinion », la société Alsa Bus s'est contentée de donner des réponses évasives à nos questions. Son service communication, nous a rapidement expliqué que l'entreprise a pris des mesures visant à réduire le nombre d'usagers et de veiller au respect des gestes barrières, notamment le port obligatoire du masque à bord, mais certaines personnes récalcitrantes ne s'y soumettent pas.
«Le conducteur exige des passagers de porter le masque avant de monter à bord, mais il ne peut pas concrètement s'en assurer lorsqu'il conduit », explique-t-il, ajoutant que « ce dernier a désormais deux rôles : la conduite et la vente des tickets. Il fait souvent face à des menaces s'il n'accepte pas de s'arrêter à une station ou ne laisse pas monter un passager, si le bus est plein».
Pour sa part, M.Ouadi Madih, Secrétaire général de la Fédération nationale des associations de consommateurs au Maroc, a indiqué qu'il y a «un relâchement total de la part des trois acteurs, soit les usagers, les entreprises de transport et les agents de contrôle et de vérification », expliquant qu'il doit y avoir « plus de rigueur dans l'application des sanctions et qu'il faut être intransigeant ».
« Nous ne pouvons pas respecter le quota imposé par les autorités publiques en maintenant le même nombre de bus. Une forte augmentation de la flotte est requise pour s'adapter au contexte sanitaire actuel», a-t-il renchéri. Malgré la désinfection quotidienne de tous les bus, M. Madih a estimé que la possibilité de transmission du virus reste toujours de mise, car «un moyen de transport rassemble de nombreuses personnes de différents endroits, si un seul passager est porteur du virus, il sera facile que les autres soient contaminés.
Ces derniers, à leur tour, contamineront leurs familles, cela devient un cercle vicieux... ».
«Dans le tramway, la santé publique est-il de mise » ?
Il est quasi-impossible de respecter la distanciation sociale, y compris dans le tramway RabatSalé dont les rames sont remplies à pleine capacité.
Contactée par nos soins, une source autorisée de la Société de Tramway Rabat-Salé (STRS) nous a indiqué que « mise à part la désinfection complète du tramway à chaque terminus, nos agents de contrôle veillent au respect du port du masque ainsi qu'à la sensibilisation de l'ensemble des usagers. Sachant que nous avons un budget annuel qui n'a jamais pris la Covid-19 en question, ce sont des mesures qui n'ont jamais été incluses dans nos charges». « Dans la conjoncture actuelle, il demeure compliqué de contrôler l'effectif des usagers qui accèdent directement aux rames. C'est la raison pour laquelle nous faisons passer un message sonore demandant aux gens d'attendre le prochain tramway une fois la capacité atteinte », ajoute-t-il.
Notre source de la STRS a également insisté sur le fait que « nous sommes à 50% en termes de validation, c'est-à-dire que nous n'atteignons même pas les 75% de fréquentation ». Elle a poursuivi en notant que « quand nous constatons qu'il n'y a pas respect de l'effectif imposé par les autorités publiques, nous procédons à l'arrêt de la rame en demandant aux usagers de descendre pour attendre le tram suivant ». (voir encadré).
Quid de l'ONCF ?
L'Office National des Chemins de Fer (ONCF) semble être plus que jamais exigeant avec ses clients. Mis à part le fait qu'il faille être muni d'une attestation exceptionnelle de déplacement avant d'accéder à la gare, les agents de l'ONCF ne laissent personne accéder aux quais jusqu'à l'arrivée imminente du train.
Du gel hydroalcoolique presque partout, avant d'accéder au quai ou à chaque porte de voiture à voyageurs, des étiquettes stipulant l'interdiction de s'asseoir l'un immédiatement à côté de l'autre afin de respecter la distanciation sociale, et le port du masque est obligatoire, une condition sine qua none.
C'est ainsi que l'ONCF fait face au nouveau Coronavirus. Mais en dépit de ces efforts, certaines lacunes persistent.
«Comme je fais la navette entre Kénitra et Rabat, je peux vous assurer que la distanciation sociale n'est pas toujours respectée. Spécialement quand je prends le train de 17h17 de Rabat-Ville », déclare Rim, jeune stagiaire dans une ONG.
«Les passagers ne respectent pas les consignes sanitaires. Par exemple, à l'arrivée à Kénitra, ils se précipitent tous vers l'escalator, créant une énorme bousculade», s'indigne-t-elle.
Selon une source à l'ONCF, il s'agit « d'un problème comportemental du fait que malgré le fait que nous ayons instauré un système de réservation, même dans les trains navettes, faisant en sorte que si la capacité du train est atteinte, les clients doivent attendre le train suivant, malheureusement, certaines personnes réfractaires refusent d'attendre et prennent le train sans respecter leur numéro de voiture ni de place ».
Concernant les mesures coercitives, elle a conclu en notant que « le contrôleur n'a pas les moyens de verbaliser, donc les gens doivent être responsables eux-mêmes de leur comportement ».
En définitive, alors que la situation épidémiologique se corse au Royaume, la moindre inadvertance peut s'avérer périlleuse et regrettable, surtout dans les transports publics où se rassemblent quotidiennement des foules immenses.

Siham MDIJI
STRS : Mobilisation contre la Covid
Selon une source concordante de la Société de Tramway Rabat-Salé (STRS), depuis la levée du confinement, tous les agents se sont mobilisés pour faire prévaloir les bonnes pratiques en vue de juguler la propagation de la Covid-19. Ceci a été déployé par la mise en place de toute une communication se basant sur l'affichage, les annonces sonores, le site internet et le contact du contrôleur avec les clients, incitant les passagers au respect des consignes sanitaires édictées par les autorités compétentes, notamment en utilisant le gel hydroalcoolique et à respecter la distanciation sociale. Comme dans toutes les stations du tramway, une voix féminine résonne au sein des rames rappelle au respect des gestes barrières, mais pour plusieurs passagers le fait de «mettre une annonce sonore pour se soustraire de toute responsabilité n'est pas une solution. Il faut renforcer l'offre de service aux heures de pointe pour réduire le temps d'attente, déjà au départ, le tram atteint sa pleine capacité.


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