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L'Afrique du Nord face au Covid : la Commission Economique pour l'Afrique analyse le marché du travail
Publié dans L'opinion le 25 - 02 - 2021

Les principaux enjeux et défis du marché du travail en Afrique du Nord sont caractérisés par une forte demande sociale pour des emplois décents, une faible création de postes,une inadéquation formation-emploi ainsi qu'une mauvaise affectation des compétences.
Force est de constater qu'un grand nombre de travailleurs se sont retrouvés au chômage depuis l'apparition de Coronavirus. Une situation liée au repli de l'offre et de la demande et de la restriction des échanges économiques et commerciaux à l'échelle mondiale. L'Afrique du Nord ne fait pas exception. Et les impacts concrets de cette pandémie ont concerné plus particulièrement le tourisme, le transport, l'industrie, et d'autres secteurs vitaux, aussi bien dans le formel que dans l'informel. Des secteurs pourvoyeurs d'emplois.
Pour analyser cette problématique, le Bureau de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) en Afrique du Nord a organisé un webinaire sur le thème : « Marchés du travail en Afrique du Nord : défis structurels, impact de la Covid-19 et feuille de route pour faire face à l'après-crise ». C'était le 23 février 2021. Experts et analystes se sont relayés pour en débattre. Ces principaux enjeux et défis du marché du travail sont caractérisés par une forte demande sociale pour l'emploi décent (transition démographique, urbanisation, accès à la scolarisation...) et une faible création d'emplois (faible contenu de la croissance en emplois) ainsi qu'une inadéquation formation-emploi et inadéquation des compétences ou encore la sous-utilisation de la force potentielle de travail (jeunes et femmes). Et la liste est longue.
Résultat : la croissance en 2020 dans la région a connu une contraction, sauf en Egypte. Ainsi au Maroc, elle est d'environ 7%. Au Soudan et en Tunisie, la baisse relative devrait dépasser 7%. Dans ces conditions, la création d'emploi post Covid-19 devient la préoccupation majeure des gouvernants pour prévenir les crises sociales.
Situation de chômage
Dans cette optique, les chiffres avancés lors de ce webinaire montrent une augmentation de la proportion des personnes en situation de chômage depuis plus de 4 mois se situant entre 15,8% à 29,7% sans compter que 76% des nouveaux chômeurs le sont à cause du licenciement ou de l'arrêt de l'activité. Tandis que la part des personnes en chômage à cause du licenciement ou de l'arrêt de l'activité est passé de 25% à 40% entre le T2-2019 et le T2-2020.
Dans l'ensemble, l'activité économique dans la région a été marquée par des arrêts temporaires se traduisant par des baisses importantes en matière de ventes mais aussi des problèmes à différents niveaux de l'activité, y compris la logistique, les chaînes d'approvisionnement, les plans d'investissement, les plans de communication, le paiement des salaires et les besoins de trésoreries.
Dans leurs projections de la croissance à l'horizon 2022, les conférenciers parlent d'une éventuelle reprise dès 2021, sauf au Soudan et une reprise à des rythmes plus importants qu'avant en Tunisie (3,9% contre 0,98% en 2019), au Maroc (4,9% contre 2,2% en 2019) et en Algérie (3,2% contre 0,8% en 2019). Pour ce qui est du marché du travail à l'horizon 2022, les prévisions font ressortir une baisse du taux de chômage en Egypte à environ 8,3% en 2020 contre 8,6% en 2019 (FMI), parallèlement à une croissance positive prévue à environ 3,5%. L'Algérie connaitra une hausse du taux de chômage d'environ 14,1% en 2020 et 14,3% en 2021. Au Maroc, ce sera une hausse de 12,5% en 2020 contre 9,2 en 2019. Enfin, le Soudan a connu pour sa part un taux de 25% en 2020 contre 22,1% en 2019.
Pour faire face à ces défis, les pays de la région doivent, entre autres, personnaliser l'aide et coordonner son implémentation, cela selon les secteurs, les tailles, l'âge et la structure des coûts des entreprises. Parallèlement, un intérêt particulier pour les jeunes et petites entreprises serait favorable au soutien des emplois.
Améliorer la liberté économique
Dans la même dynamique, les Etats de la région doivent penser à des alternatives et mécanismes de financement variés, structurés et durables permettant de multiplier les sources des financements mais aussi et surtout promouvoir la liberté des marchés. Autrement dit, les économies de la région sont amenées à améliorer la liberté économique, y compris le niveau de protection des droits de propriété, la liberté des affaires et des investissements, ainsi que la liberté du marché de la monnaie et celui du travail, tout en investissant massivement dans les nouvelles technologies.
Cette politique aura pour corollaire la promotion de l'adaptabilité des entreprises de la main d'œuvre. Ceci passe par la qualification et la reconversion professionnelle pour renforcer la résilience et promouvoir le développement des entreprises ainsi que l'élargissement de la couverture des programmes actifs d'emploi tant sur le plan des instruments et cibles que sur le plan d'échelle et de portée. Ce qui permettra la soutenabilité et la création d'emplois.
Wolondouka SIDIBE
Options et sources de financement
La réussite des enjeux et des défis de l'emploi en Afrique du Nord passe indubitablement par alternatives et mécanismes de financement variés, structurés et durables permettant de multiplier les sources des financements. Car, le soutien des entreprises et des emplois nécessiterait la mobilisation de ressources importantes que l'Etat seul ne pourrait assurer sur une base durable compte tenu de ses contraintes. Les Etats se doivent en outre de donner aux modes de financement et d'entrepreneuriat solidaire les moyens et les cadres institutionnels pour devenir de vrais leviers de la relance.
Il s'agira aussi d'instaurer les bases pour la promotion et l'encouragement de l'actionnariat salarié dans cette conjoncture particulière, et au-delà mais aussi penser un troisième marché financier (en référence aux marchés primaire et secondaire), pour la mobilisation de fonds au profit de certaines entreprises. Cependant, il faut alléger les conditions de financement auprès institutions de microfinance qui pourrait apporter une contribution importante. A cela s'ajoute l'amélioration des conditions des transferts de fonds des Nord-Africains à l'étranger.


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