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La relance post-Covid à l'aune du PLF 2022: Des éclaircies à l'horizon, malgré une conjoncture mondiale difficile
Publié dans L'opinion le 19 - 08 - 2021

Dans plusieurs secteurs d'activité, les signes de la reprise de l'économie nationale sont palpables, donc réels, à travers des indicateurs dont le plus important est la bonne campagne agricole qui a amélioré le niveau du PIB agricole, et contribué à la marge d'augmentation du taux de croissance prévu à 5,6 %. Il en a été de même pour le secteur industriel tiré par l'automobile.
Le projet de loi de finance au titre de l'année 2022 vient de livrer ses secrets avec une note d'optimisme pour la relance de l'économie nationale. Analystes, spécialistes, experts, chacun scrute le ciel de ce que nous réserve l'activité économie nationale dans une conjoncture mondiale préoccupante. Déjà, la note de cadrage de ce plan pose les bases d'une reprise séquencée selon les secteurs d'activité.
Il se fonde sur quatre axes fondamentaux, à savoir : la consolidation des bases de la relance économique, le renforcement des mécanismes d'inclusion à travers le chantier de la généralisation de la couverture sociale, la valorisation du capital humain et la réforme du secteur public à travers la rationalisation des dépenses.
D'autres signaux, à travers des rapports et autres mesures d'accompagnement ou de soutien, viennent conforter cet optimisme, le tout consolidé par l'accélération et l'élargissement de la vaccination. Sur ce volet, le Maroc est bien parti. Le Dr John Nkengasong, directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies de l'Union Africaine (CDC Afrique), en visite récemment au Royaume, n'a pas manqué de souligner que la fabrication et la mise en seringue du vaccin anti Co-vid-19 au Maroc va certainement aider à lutter contre la pandémie en Afrique. Donc, c'est un facteur accélérateur de la relance économique.
De son côté, Bank Al-Maghrib (BAM), dans un récent rapport, révèle que l'économie marocaine devrait enregistrer une croissance de 5,3 % au titre de l'année 2021, avant de s'établir à 3,3 % en 2022. Une performance qui serait portée par une hausse de 3,6 % de la valeur ajoutée des activités non agricoles et un rebond de 17,6 % de celle du secteur agricole.
Performance
Même constat au Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui a lui aussi dressé un bilan positif pour l'économie marocaine qui se serait redressée de 12 % au deuxième trimestre 2021 et de conclure que l'activité économique devrait progresser de 7,2 % au cours du troisième trimestre 2021, en variation annuelle.
La Banque Mondiale n'est pas en reste puisque l'institution de Bretton Woods prévoit que la croissance du PIB réel rebondira à 4,6 % en 2021, soutenue par la bonne performance du secteur agricole et par une reprise partielle des secteurs secondaire et tertiaire.
Et le PLF 2022 dans tout ça ? Sur le volet macroéconomique, la note de cadrage table sur une croissance économique appréciable (lire l'encadré) pour l'année prochaine, et ce, sur la base des priorités de ce texte et de la conjoncture nationale et internationale, laquelle est liée à l'évolution de la crise du nouveau Coronavirus (Covid-19).
Toutefois, ces projections tiennent compte de l'hypothèse d'un prix moyen de gaz butane abordable et d'une récolte céréalière moyenne élevée.
Ce qui fait dire à Abdelghani Youmni, Economiste et spécialiste des politiques publiques dans les pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée (PSEM), dans une analyse, que ce taux de croissance reste soutenable, « Il est même probable d'enregistrer un taux de croissance proche de 4,2 % », affirme-t-il.
M. Youmni espère que la pluie sera au rendez-vous car l'agriculture reste un élément essentiel de l'économie nationale. D'autant plus que l'agriculture contribue à plus de 15% au produit intérieur brut (PIB) national, soit 180 milliards de dirhams (MMDH), emploie 46 % des actifs du pays et génère plus de 250 millions de journées de travail.
Chaînes de valeur
Dans le même sillage, l'économiste Yassine Alia, pour sa part, révélait sur un plateau de radio que les signes de reprise de l'économie nationale se reflètent dans plusieurs indicateurs dont le plus important est la bonne campagne agricole qui a amélioré le niveau du PIB agricole, et contribué à la marge d'augmentation du taux de croissance prévu à 5,6 %.
Toujours est-il que les prémices d'une reprise de l'économie sont là.
Des chiffres attestent cette tendance. Par exemple, le secteur industriel, qui a largement pâti des perturbations majeures des chaînes de valeur mondiales et de pénuries de matières premières, semble reprendre des couleurs.
Les exportations du secteur automobile se sont chiffrées à 35,4 milliards de dirhams (MMDH) au titre des cinq premiers mois de 2021, en augmentation de 49,5 % par rapport à fin mai 2020, selon l'Office des changes. En outre, comme le dira cet autre économiste, l'encouragement de l'entrepreneuriat et l'amélioration de la compétitivité du tissu productif se poursuit dans ce secteur grâce, notamment, à l'initiative de la Banque de projets lancée dans le cadre du Plan de relance industrielle (PRI).
Enfin, un récent bilan d'étape fait état de la validation d'un total de 523 projets d'investissement représentant un potentiel de substitution de 35,5 milliards de dirhams (MMDH) d'importations.
In fine, il s'agit là d'un ensemble d'éléments qui laissent, sans aucun doute, présager un tout nouveau départ pour l'économie marocaine en 2022, une année décisive pour amorcer la mise en oeuvre de chantiers phares dont, entre autres, les ré-formes structurantes, en particulier celles de la fiscalité et du secteur des établissements et entreprises publics (EEP).
Créer une nouvelle dynamique
La relance sera certaine du fait que le PLF 2022 a fait de sa priorité l'amélioration de l'environnement des affaires et entend poursuivre la mise en oeuvre de cette politique nationale. Résultat : l'économie nationale devrait enregistrer une croissance de 3,2 % en 2022. Ce scénario est basé sur les priorités du PLF et les données de la conjoncture nationale et internationale en lien avec l›évolution de la crise sanitaire, mais aussi en tenant compte de l'hypothèse d›un prix moyen de gaz butane de 450 dollars/tonne et d'une récolte céréalière moyenne de 70 millions de quintaux. Pour l'année en cours, et grâce à une multitude de facteurs de relance combinés à une récolte céréalière exceptionnelle de 103 millions de quintaux, l'économie nationale devraient enregistrer une croissance située entre 5,5 % et 5,8 % en 2021, après la contraction économique estimée à 6,3- % en 2020.


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