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France/Algérie : Rente électorale VS Rente mémorielle
Publié dans L'opinion le 03 - 10 - 2021

La France, en sa qualité d'ancienne puissance coloniale qui a sévi au Maroc comme en Algérie et qui, du fait d'une décolonisation mal négociée et non dénuée d'arrière-pensées, a semé entre ces deux pays les graines d'une bellicosité permanente (ne serait-ce qu'au niveau du tracé frontalier), a une responsabilité historique et directe dans les soubresauts qui secouent actuellement le Maghreb. Elle est de ce fait tenue de faire preuve d'apaisement, voire de contrition, à l'égard des peuples de cette région en proie aujourd'hui à toutes sortes de frustrations, de risques et de menaces. Or, les propos que vient de tenir le Président Français, Emmanuel Macron, à l'égard de l'Algérie, sont loin d'apporter l'apaisement nécessaire.

En reniant à l'Algérie sa qualité d'Etat-Nation et en l'amputant de toute profondeur historique, le Président Français froisse le sentiment nationaliste de millions d'algériens. Et en mitraillant à juste titre le régime politico-militaire « fatigué et fragilisé » qui les gouverne d'une main de fer, il ne fait que renforcer ce même régime outrageusement porté sur les théories complotistes pour se maintenir en place en tant que bouclier contre d'hypothétiques ennemis extérieurs, dont et principalement le Maroc.

Quelques jours à peine après le discours enflammé du Président Algérien Abdelmajid Tebboune sur la « puissance de frappe de l'Algérie » et à la veille de la reprise des manifestations du Hirak algérien, le mardi 5 octobre, la sortie de Macron résonne comme un lâchage total du régime des généraux. Il est à ce propos intéressant de voir comment le discours de Macron à l'égard des dirigeants algériens a évolué en l'espace d'un quinquennat. Très conciliant à la veille des élections présidentielles de 2017 lorsqu'il avait qualifié la colonisation française de l'Algérie de « crime contre l'humanité », le Président Français qui s'adressait à l'époque aussi bien à l'électorat franco-algérien qu'au régime mourant du président destitué, Abdelaziz Bouteflika, a aujourd'hui complétement changé de posture.

Sans doute emporté par l'actuelle dérive électoraliste raciste, Lepeniste et surtout Zemmourienne, Emmanuel Macron a multiplié durant les dernières semaines les indélicatesses à l'égard de l'Algérie. D'abord en réhabilitant le passif Harki, puis en réduisant de moitié le quota des visas français octroyés, et maintenant en dépossédant le peuple algérien de son aspiration nationaliste légitime d'Etat-Nation. En dépit des tensions actuelles avec le régime agonisant des généraux, on ne peut que déplorer ces positions imprudentes qui ne feront qu'envenimer davantage une situation régionale déjà suffisamment compliquée.

Majd El Atouabi


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