Maroc : La Chambre des conseillers approuve le projet de loi relatif à la procédure pénale    Taounate : Le taux de réalisation du barrage Ratba a atteint 30%    Etats-Unis : Selon les médias algériens, le Congress aurait rejeté à 98% le classement du Polisario comme mouvement terroriste [Désintox]    Accords d'Abraham : La Mauritanie va-t-elle rétablir ses relations avec Israël ?    Belgique : Le Collectif contre l'islamophobie dans le viseur des renseignements    CAN 2024 féminine : Le Maroc vise la pole position    CAN 2025 - CAN Féminine 2024 : Danone alimentera 10 000 volontaires et 5 000 journalistes    Heavy thunderstorms and hail expected in Morocco on Wednesday    Spain supports Morocco's customs closure in Melilla citing bilateral agreement    Réseau : M-AUTOMOTIV renforce sa présence à Casablanca    Maroc : les EHTC enregistrent plus de 9 millions de nuitées à fin avril    Nizar Baraka lance la troisième tranche de la voie express Fès–Taounate pour un coût de 324 millions de dirhams    Adessalam Zerouali, doyen de la presse régionale : ma proie demeure encore et toujours la désinformation, synonyme d'intoxication    Feuille de route pour l'emploi: Le gouvernement enchaîne les réunions, le chômage en ligne de mire    Elections législatives : Laftit met en garde contre l'instrumentalisation politique des actions caritatives    Sécurité nationale et protection des réfugiés : 5 pays ouest africains adoptent une déclaration    FRMF / LNFP : La Ligue communique au sujet des A.G. des clubs    CAF / LDC- CCAF : la date du tirage au sort des deux tours préliminaires dévoilée    HUSA / Amir Abdou : à peine arrivé, déjà sur le départ !?    L'ambassadeur du Maroc en Inde visite l'usine de TASL où se forment les premiers cadres marocains sur le véhicule WhAP 8×8    BLS lève 500 millions de dirhams pour soutenir son développement logistique au Maroc    Les prévisions du mercredi 9 juillet    Erasmus+ : 10 ans de coopération Maroc-UE célébrés à Rabat    Découverte scientifique : Le lien révélé entre nos ancêtres et les pharaons [INTEGRAL]    Patrimoine ivoirien Le Tambour parleur Ebrié retourne au pays    Renaissance Pharaonique : Le Grand Egyptian Museum fait peau neuve    Summer Grill by George, la nouvelle escale culinaire de Mazagan Beach & Golf Resort    Ventes de ciment : un premier semestre d'excellente facture !    Système financier : une stabilité qui se joue sur le fil    Prime d'investissement : fin de l'à-peu-près, ce qui change vraiment    Errachidia : L'enfant retrouvé mort est décédé par strangulation, aucune trace d'agression constatée    Revue de presse de ce mercredi 9 juillet 2025    Bank Al-Maghrib : 38,2 millions de comptes bancaires ouverts    Statut des magistrats : La Chambre des conseillers approuve à l'unanimité un projet de loi organique    Protection des enfants : Un projet de système d'information intégré pour le suivi en cours de préparation    Danone partenaire officiel de la CAN 2025 au Maroc    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif réalise à Gaza la deuxième phase de la campagne d'aide humanitaire destinée aux déplacés    Inondations aux Texas: SM le Roi adresse un message de condoléances à Donald Trump    Droits de douane : face à Trump, les BRICS défendent leur autonomie, l'Europe joue collectif    Mazagan Concerts: Saad Lamjarred en concert samedi prochain à El Jadida    Xavier Driencourt accuse Alger de vouloir humilier la France dans l'affaire Boualem Sansal    Argentine : Javier Milei dissout 21 organismes publics pour réduire le déficit    Foot : Jawad Ziyat nouveau président du Raja de Casablanca    La fondation du Forum d'Assilah clôt la session estivale de la 46e édition de son festival culturel    Le CCM lance l'appel à candidature pour l'Oscar du meilleur film international 2026    Maroc : La Fondation Hiba organise le plus grand marché de disques vinyles et des biens culturels    Jazzablanca 2025 : Emel, l'artiste sans filtre qui fait couler l'encre (et la sueur) !    Nouveau scandale sportif continental : l'Algérie au cœur d'une polémique après avoir manipulé le logo officiel de la CAN    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Paris doit adopter un langage de clarté sur ses choix diplomatiques
Publié dans Albayane le 11 - 04 - 2021

Paris doit faire preuve d'un langage de vérité, de courage et de clarté sur ses choix diplomatiques pour clore définitivement la discorde territoriale sur le Sahara, estime dimanche le politologue Mustapha Tossa.
«La France et le Maroc ont cela en commun, c'est qu'ils incarnent de parfaits épouvantails que les militaires algériens utilisent pour enfumer le opinions publiques et maintenir leur mainmise sur les leviers du pouvoir politique et économique. Pour sortir de cette ornière, Paris a besoin d'un langage de vérité, de courage et de clarté sur ses choix diplomatiques dans la région qui clôt définitivement la discorde territoriale sur le Sahara «, affirme l'éditorialiste dans une analyse de la récente tension entre Paris et Alger suite au report surprise d'une visite du Premier ministre Jean Castex en Algérie.
La crise entre Alger et Paris a pris récemment des proportions inédites qui surprennent par leur ampleur. Tant la tendance générale était à l'apaisement et à la réconciliation, souligne le politologue dans cette analyse sous le titre «Le Maroc au cœur de la tension entre Paris et Alger», publiée sur le site Atlasinfo.
Pourtant, «en pleine crise de pouvoir à Alger, contesté par un mouvement social et politique enraciné, le président Emmanuel Macron a tenu à exprimer son soutien au président Abdelmajeed Tebboune en donnant du crédit à la période post-Bouteflika. Un soutien si visible et si assumé que Macron s'est attiré les foudres des icônes du Hirak qui reprochaient à la France ses complicités avec les autocrates d'Alger», souligne l'éditorialiste.
D'ailleurs, ajoute Mustapha Tossa, en signe de bonne volonté, Emmanuel Macron a lancé un processus de réconciliation mémorielle avec l'Algérie piloté par l'historien Benjamin Stora. Un processus qui ne prétend nullement régler les problématiques d'une baguette magique mais qui a le don d'ouvrir des chantiers.
«Tout allait donc pour le mieux dans une relation d'Etat démocratique français à Etat dictatorial algérien au nom justement de la raison d'Etat et de leurs intérêts supérieurs. Jusqu'à l'annonce brutale du report sine die de la visite de la délégation française emmenée par le Premier ministre Jean Castex. Une crise béante et inédite est ouverte entre Alger et Paris au point de faire craindre le pire», affirme le politologue.
«De nombreuses hypothèses ont été évoquées pour justifier cette annulation et cette brusque montée de tension entre l'Algérie et la France. La première fut la déception des Algériens de voir réduire comme une peau de chagrin la délégation ministérielle française comme signe de désintérêt français à cette relation spéciale franco- algérienne. La seconde fut l'absence de cette délégation française du ministre de l'intérieur Gérald Darmanin auquel on prête un tropisme pro algérien très prononcé», énumère M. Tossa, ajoutant que «les pontes du régime algérien s'apprêtaient à demander à M. Darmanin de prendre des actions de police et de justice contre des opposants algériens très actifs sur les réseaux sociaux et qui par leurs actions démontent régulièrement les fausses trappes d'un régime aux abois».
Mais la vraie raison de cette colère et amertume algérienne à l'égard de Paris, affirme Mustapha Tossa, «vient sans aucun doute de certains signaux qui annoncent une prise de position totalement pro-marocaine dans l'affaire du conflit du Sahara». Car, récemment et en pleine préparation de cette visite de Jean Castex, le parti du président Emmanuel Macron, «La République en Marche» a décidé d'ouvrir une section dans la ville mythique de Dakhla dans le Sahara marocain.
A l'annonce de cette décision inédite, «le sang des Algériens n'a fait qu'un tour. Ils savent que le parti présidentiel n'aurait jamais pris une telle décision avec autant de portée politique et diplomatique sans le feu vert explicite du président Macron en personne. Les Algériens en ont conclu que la diplomatie française se prépare à passer à une vitesse supérieure pour reconnaître la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes comme l'avait fait l'administration américaine. Ce qui aurait scellé définitivement à la fois le triomphe diplomatique marocain et le destin de ce conflit entre le Maroc et d'Algérie, vieux de plus de quarante ans «, analyse le politologue.
Et de relever que «la France qualifiée par un ministre algérien «d'ennemi traditionnel et éternel» de l'Algérie se retrouve à devoir gérer une crise sans précédent dans sa relation avec ce pays», affirmant que la France est «actuellement acculée par les Algériens à taper sur la table et à clarifier les enjeux de ses relations avec Alger».
«La France était déjà contrainte dans son expression sur l'Algérie au nom d'un passé commun dont les comptes ne sont pas encore soldés. Elle se trouve aujourd'hui à jouer le rôle de défouloir d'un système algérien qui, pour se perpétuer, a besoin de créer des ennemis extérieurs», conclut l'éditorialiste.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.