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Zoo de Aïn Sebaâ : Vers un énième report de la date officielle d'ouverture ?
Publié dans L'opinion le 24 - 02 - 2022

Fermé en 2014 pour rénovation après une longue phase de décrépitude, le zoo de Aïn Sebaâ, qui devait initialement ouvrir en 2018, est toujours inaccessible aux Casaouis.
Véritable patrimoine casablancais qui est inscrit dans l'identité de la ville blanche depuis plus de 80 ans, le zoo de Aïn Sebaâ avait fermé ses portes en avril 2014 après de longues années marquées par un délabrement continu qui avait scandalisé la société civile de protection animale.
La volonté de réhabiliter cet espace récréatif de la capitale économique avait été relayée bien avant sa fermeture officielle. Pourtant, alors que les travaux de rénovation avaient débuté en janvier 2016 pour une réouverture annoncée pour 2018, les Casaouis continuent à ce jour à prendre leur mal en patience en attendant de regagner les espaces d'une institution qu'ils ont longtemps pu visiter. « C'était la destination favorite de mon aîné.
Pour quelques dirhams, on pouvait passer un moment en famille, dans un espace plutôt tranquille et en plein Casa. Là, ma plus jeune fille, qui a 7 ans, entend son frère aîné parler du zoo de Aïn Sebaâ, mais elle n'a jamais encore pu le visiter », nous confie Mustapha Boumriss, père de famille qui habite « à quelques centaines de mètres du zoo ».
Ouverture « imminente » ?
Après l'annonce d'une ouverture en 2019 qui a depuis été reportée, certains responsables de l'arrondissement d'Aïn Sebaâ avaient expliqué que les travaux de finition avaient été freinés à cause de la pandémie de Coronavirus. Deux années après le confinement, plusieurs autorités de la ville ont annoncé à la presse nationale que les travaux d'aménagement étaient quasiment finis.
Le président de la commune de Aïn Sebaâ, Youssef Lahsinia, avait indiqué en mi-décembre 2021 que les membres du Bureau du Conseil de Casablanca allaient effectuer, courant décembre, une visite de terrain au zoo d'Aïn Sebaâ pour faire le point sur l'état d'avancement des derniers travaux avant l'ouverture en mars 2022. Un nouveau deadline qui apparaît comme intenable au vu des divers éléments qui semblent retarder l'ouverture.
« Je ne sais pas comment le zoo pourra ouvrir alors que l'appel d'offres pour sélectionner l'entité qui va se charger d'en faire l'exploitation n'a toujours pas vu le jour », nous confie une source proche du dossier.
Animaux en retard ?
Autre point d'interrogation : les animaux. Les premières informations qui ont circulé sur la version rénovée du zoo de Aïn Sebaâ évoquaient un parc qui allait héberger près de 80 espèces animalières. Un objectif qui a depuis été revu à la baisse puisque le chiffre avancé actuellement est de 45 espèces qui seront par ailleurs offertes gracieusement au zoo par une association internationale.
Cité par Le360.ma, le vice-président de l'arrondissement d'Aïn Sebaâ, Karim Glaibi, avait expliqué il y a deux mois que l'association en question allait coordonner l'opération de transfert de tous les animaux provenant de divers pays alors que le Conseil de la ville de Casablanca se chargerait de débloquer un budget pour prendre en charge leur transfert. « Une fois que les animaux seront livrés au zoo de Aïn Sebaâ, il sera ouvert au public », avait précisé la même source. Le transfert des animaux semble en tout cas prendre plus de temps que prévu, retardant par la même occasion l'ouverture tant attendue du zoo.
Un espace à la portée
Selon les dernières déclarations des responsables casablancais, le zoo devra encore attendre quelques mois avant d'ouvrir ses portes, mais des efforts considérables seraient actuellement déployés afin de garantir que les Casaouis puissent rapidement redécouvrir leur zoo dans de bonnes conditions.
« J'espère sincèrement que l'ouverture ne s'éternisera pas et que les erreurs du passé ne se reproduiront pas. On a entendu dire que l'accès sera gratuit, puis il été question de prix accessibles... Pour ma part, je préfère un prix accessible, car avec la gratuité, il se pourrait que le zoo redevienne mal fréquenté, comme c'était le cas avant sa fermeture », nous confie Mustapha Boumriss qui espère bientôt faire découvrir le zoo à sa cadette.
« J'espère également que les animaux seront bien traités et que les normes de qualité qui vont prévaloir à l'ouverture puissent se maintenir dans le temps », poursuit la même source qui dit regretter le sort des animaux qui avaient « vécu comme dans un mouroir durant les dernières années du zoo ».
Souhail AMRABI
Repères
L'occupation du zoo par des familles
Après la fermeture du zoo, les autorités ont dû passer plusieurs semaines à essayer de convaincre 14 familles qui s'étaient illégalement installées dans le périmètre du parc depuis des années. 4 familles avaient accepté dans un premier temps de déménager. Ce n'est que plusieurs mois après la fermeture que le zoo a pu être complètement évacué et les familles relogées dans des appartements mis à disposition par l'entreprise de promotion immobilière Idmaj Sakane qui était chargée à l'époque de ce volet.

Le sort des derniers animaux du zoo
Après la fermeture en 2014 du zoo de Aïn Sebaâ, les quelques espèces animales qui y vivotaient toujours devaient être gérées par les autorités en attendant la réouverture. Les responsables avaient dans un premier temps annoncé que certaines espèces allaient être transférées dans d'autres établissements zoologiques alors que d'autres allaient être euthanasiées. En fin de compte, les 27 espèces avaient été transférées à un parc zoologique privé. Le Jardin zoologique de Rabat avait à l'époque accompagné techniquement cette opération de transfert.
L'info...Graphie
Investissements
Un espace de découverte, de jeu et de détente au coeur de Casa

La réhabilitation du zoo de Aïn Sebaâ coûtera 250 millions de dirhams, financée à hauteur de 130 millions de dirhams par le ministère de l'Intérieur (Direction générale des collectivités locales), la commune urbaine de Casablanca (80 millions de dirhams) et le Conseil de la région de Casablanca-Settat (40 millions de dirhams). Le zoo s'étalera sur trois zones qui illustreront trois aires géographiques représentant l'Afrique, l'Asie et l'Amérique.
La conception de cette version rénovée du zoo avait été confiée par la SDL Casa Aménagement à la « Rain Forest Diseno », une société espagnole conceptrice du Bio Parc de Valence en Espagne. Ce projet (dont la réalisation avait été estimée à 36 mois depuis la date de la fermeture du zoo) s'étalera sur une superficie totale de 10 ha, composée d'un espace boisé (5 ha), du zoo lui-même (2.5 ha) et d'un parc de jeux (2.5 ha). À noter que le périmètre du zoo contiendra également deux aires de pique-nique et de détente, une ferme pédagogique, un restaurant, une boutique et deux kiosques.

Flash-back
Quand les Casaouis exigeaient que le zoo de Aïn Sebaâ soit fermé

En dépit de ses 80 années d'âge qui ont vu défiler des millions de visiteurs, le zoo de Aïn Sebaâ avait acquis au moment de sa fermeture une sinistre renommée mondiale. Des dizaines d'articles de la presse nationale et internationale - encore consultables en ligne aujourd'hui - décrivent la descente en enfer des animaux qui étaient hébergés dans le zoo de Aïn Sebaâ durant les années 2010.
En plus de l'entretien négligé des installations du zoo, les animaux vivaient dans des conditions innommables d'insalubrité. Une photo illustrant deux lions de l'Atlas au milieu des détritus avait fait le buzz jusqu'à être érigée à l'époque en véritable icône du calvaire des animaux du zoo casaoui.
Une association marocaine de protection des animaux s'était particulièrement associée au destin des animaux de ce zoo en organisant plusieurs manifestations et sit-in afin de demander que les conditions des diverses espèces animales soient améliorées, puis, dans un deuxième temps, pour exiger la fermeture du zoo en attendant une mise à niveau dans les règles.
« Nous étions attristés par le sort des animaux qui souffraient, étaient mal nourris et subissaient les harcèlements de certains visiteurs car le zoo était devenu le repère de groupes de délinquants. C'était vraiment un véritable gâchis comparativement avec le passé plutôt bien réputé du zoo de Aïn Sebaâ », raconte Ahmed, un trentenaire Casaoui qui avait participé à l'époque à un sit-in organisé devant le zoo de Aïn Sebaâ pour demander sa fermeture.

3 questions à Zouhair Amhaouch, chef de la division des parcs et réserves
« Il y a plusieurs espèces qui n'existent plus ou très peu à l'état sauvage au Maroc qui feront l'objet de programme de réintroduction... »

Chef de la division des parcs et réserves au Département des Eaux et Forêts, Zouhair Amhaouch répond à nos questions sur la contribution des zoos à la conservation des espèces.
- Quelle est la contribution des zoos à la conservation des espèces animales menacées d'extinction ?
- En plus du rôle pédagogique qu'ils jouent en permettant aux jeunes et aux moins jeunes de découvrir des espèces animales vivantes, les zoos peuvent parfois contribuer d'une manière considérable à la conservation de certaines espèces menacées. C'est le cas pour certains établissements zoologiques qui ont joué le rôle de réservoir génétique en conservant des individus d'espèces qui avaient disparu de la Nature et qui ont par la suite été reproduits en captivité pour alimenter des programmes de réintroduction.
Au Maroc, nous avons par exemple pu développer notre programme d'élevage et de réintroduction des ongulés sauvages à partir de noyaux reproducteurs qui ont été maintenus grâce à des jardins zoologiques nationaux et internationaux...
- Quel est le cadre réglementaire qui régit la détention et l'exposition au public d'animaux sauvages ?
- Au Maroc, c'est la loi 29-05 (relative à la protection des espèces de flore et de faune sauvages et au contrôle de leur commerce) qui définit les modalités de détention d'animaux sauvages à des fins d'exposition au public. Ce cadre réglementaire définit par ailleurs les conditions de bien-être animal et les mesures de sécurité des visiteurs et du personnel qui travaille au quotidien avec ces animaux.
- Existe-t-il actuellement des espèces en captivité dans des zoos que vous pensez pouvoir un jour réintroduire, à l'image des expériences que vous avez menées avec les ongulés par exemple ?
- Oui, c'est le cas. Il y a plusieurs espèces qui n'existent plus ou très peu à l'état sauvage au Maroc qui feront l'objet (à court ou à moyen terme) de programme de réintroduction à partir de noyaux fondateurs qui sont actuellement dans des zoos. Pour le court terme, nous espérons bientôt pouvoir réintroduire et renforcer les populations d'espèces comme le porc-épic, le serval et le caracal.
Pour le moyen terme, nous étudions la possibilité de réintroduire le crocodile du Sénégal dans son habitat historique saharien. Enfin, pour le long terme, il est envisageable de réintroduire certains prédateurs comme le guépard pour peu que les populations d'antilopes sauvages se soient suffisamment développées.

Recueillis par S. A.


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