Un nouveau réseau de trafic de migrants entre le Maroc et l'Espagne vient d'être démantelé par la police nationale espagnole. Les candidats à l'émigration payaient 3000 euros par bateau traversant de Sebta à la côte de Cadix. En vélo aquatique, la somme à débourser est doublée, s'élevant à 6000 euro, un moyen plus rapide et moins risqué pour ces candidats. L'opération menée par la police espagnole a abouti, le média espagnol OK Diario, à l'arrestation de onze personnes, dont dix ont déjà été condamnées à des peines de prison pour appartenance à une organisation criminelle, atteintes aux droits des citoyens étrangers et à la santé publique. Le réseau s'est spécialisé dans le trafic de migrants marocains et aurait effectué jusqu'à 16 voyages, au cours desquels il aurait fait passer clandestinement 160 personnes, dont 60 mineurs.
Au cours de deux perquisitions, un moteur de bateau, deux appareils GPS, deux émetteurs longue portée, sept téléphones portables et divers documents, ainsi que des stupéfiants et des outils de coupe et de distribution ont été saisis, ajoute la même source, citant une note de police.
L'organisation criminelle a déjà profité de ces traversées pour l'introduction de drogue, enregistrant un bénéfice de plus de 500 mille euros, précise le média, ajoutant que l'enquête a débuté en mai 2021, après qu'un grand nombre de Marocains et d'autres nationalités africaines soient entrés dans Sebta pour atteindre la péninsule. Au cours des investigations la police a réussi à confirmer l'existence d'une organisation criminelle organisée qui opérait depuis une ancienne installation militaire dans la région de Sebta à Benzú, où d'anciennes grottes et des tunnels déserts permettaient un accès direct à la mer pour l'infiltration des migrants.