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IDE : Les dessous d'une baisse préoccupante au Maroc
Publié dans Maroc Diplomatique le 20 - 06 - 2025

Le Maroc figure toujours parmi les destinations les plus prisées du continent africain en matière d'investissements directs étrangers (IDE), porté par une stabilité politique, une économie ouverte et des stratégies sectorielles volontaristes. Pourtant, derrière cette façade encourageante, les données publiées le 19 juin 2025 par ONU Commerce & Développement (ex-CNUCED) révèlent une tendance préoccupante : les flux nets d'IDE à destination du Royaume ont chuté à 1,64 milliard de dollars en 2024, contre 3,6 milliards en 2018, soit une baisse de plus de 54 % en l'espace de six ans.
Cette baisse persistante suscite de nombreuses interrogations, tant elle contraste avec les ambitions affirmées du pays en matière d'industrialisation, d'exportation et d'intégration dans les chaînes de valeur mondiales. Elle met aussi en lumière les limites des politiques publiques déployées pour renforcer l'attractivité du territoire, à travers des dispositifs comme le Plan d'accélération industrielle, le Plan Maroc Vert ou encore la stratégie Maroc Digital 2030.
Les experts ont soulevé un point important concernant l'interprétation des données de l'Office des changes, qui peuvent prêter à confusion. En effet, cet organisme fait état d'une hausse des IDE bruts, atteignant 4,34 milliards de dollars en 2024. Toutefois, ce chiffre global englobe plusieurs composantes telles que les prises de participation, les réinvestissements de bénéfices ou encore les prêts intra-groupes. Autant d'éléments qui ne traduisent pas nécessairement l'arrivée de nouveaux capitaux ou la mise en œuvre de projets nouveaux. C'est pourquoi les flux nets, tels que mesurés par les Nations unies, sont jugés plus fiables pour évaluer la véritable capacité du Maroc à attirer des investissements étrangers réellement productifs.
Plusieurs facteurs, d'ordre international et domestique, expliquent cette tendance baissière. Sur le plan mondial, le climat d'incertitude économique, exacerbé par la guerre en Ukraine, les tensions commerciales et une inflation persistante, a incité les multinationales à restreindre leurs engagements à l'étranger et à redoubler de prudence dans le choix des destinations d'investissement. Dans ce contexte, les économies émergentes perçues comme complexes ou peu prévisibles sur le plan réglementaire sont souvent mises à l'écart.
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Sur le plan régional, la concurrence se fait plus féroce. Des pays comme l'Egypte captent une part croissante des IDE africains, grâce à une politique d'incitations particulièrement agressive, des zones franches attractives et des partenariats financiers d'envergure. Le Maroc, malgré sa stabilité politique et ses atouts logistiques, peine à rivaliser en termes de fiscalité incitative ou de simplification des démarches administratives.
Par ailleurs, des obstacles internes viennent freiner davantage l'élan. Plusieurs investisseurs internationaux soulignent la complexité des procédures, le manque de réactivité des administrations, l'insuffisance de coordination entre les différents échelons de gouvernance, ainsi que les carences en infrastructures d'accueil. Les retards dans la mise en œuvre de certains projets structurants, qu'il s'agisse de centrales solaires, de liaisons ferroviaires ou de plateformes logistiques, contribuent à fragiliser la confiance des opérateurs économiques étrangers.
Malgré ces difficultés, le Maroc conserve de nombreux atouts structurels. Son cadre macroéconomique demeure globalement maîtrisé, son environnement juridique est relativement stable, et il bénéficie d'un réseau de plus de cinquante accords de libre-échange, lui offrant un accès préférentiel à un marché de plus d'un milliard de consommateurs.
Le stock global d'IDE atteignait, fin 2024, plus de 61 milliards de dollars, un indicateur de la confiance à long terme des investisseurs selon les médias. Par ailleurs, plusieurs secteurs stratégiques continuent de drainer des capitaux importants. L'industrie automobile, les énergies renouvelables, l'aéronautique, les services numériques ou encore la finance demeurent dynamiques et porteurs.
Selon les experts, pour relancer la dynamique des investissements étrangers, le Royaume peut miser sur plusieurs opportunités majeures. L'organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 avec l'Espagne et le Portugal représente un projet catalyseur, susceptible d'attirer d'importants investissements dans les infrastructures, le tourisme, les télécommunications ou encore les transports.
Autre chantier prometteur : la stratégie nationale pour le développement de l'hydrogène vert, qui ambitionne de positionner le Maroc comme un acteur clé de la transition énergétique à l'échelle régionale. Ce secteur naissant pourrait attirer des fonds internationaux à condition de clarifier le cadre réglementaire et d'accélérer la concrétisation des projets pilotes.
Enfin, le renforcement du maillage logistique, notamment via le développement du fret ferroviaire et l'extension des plateformes portuaires, reste crucial pour renforcer l'attractivité des zones industrielles et encourager la relocalisation de segments industriels à forte valeur ajoutée.


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