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Dessalement de l'eau de mer : Le Royaume avance à pas de géant
Publié dans L'opinion le 17 - 04 - 2023

Selon un rapport de BNC Intelligence, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord représentent environ 48 % de la production mondiale d'eau dessalée. Le Maroc, selon les mêmes constats, est désormais le premier pays dans l'Afrique du Nord à injecter des fonds dans les projets de dessalement de l'eau de mer.
Le stress hydrique, devenu cyclique ces dernières années, a renforcé la prise de conscience de la part des pays du monde arabe touchés, notamment le Maroc, quant à l'importance de la sécurité hydrique. Le Royaume est le sixième pays arabe à investir dans les stratégies de dessalement et s'appuie sur ses vastes côtes atlantiques et méditerranéennes pour garantir une eau potable sûre, à la faveur de l'installation de plusieurs projets de dessalement.

Actuellement, 39.3 milliards de dollars sont investis dans des projets de dessalement dans la région MENA. L'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis sont les deux pays qui ont investi le plus, compte tenu de leur climat sec et de leurs ressources en eau très limitées. Les deux pays travaillent sur des projets d'une valeur respective de 14.58 milliards de dollars et 10.28 milliards de dollars. Après l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie, l'Egypte et Oman sont les principaux investisseurs dans les projets de dessalement en cours et à venir.

S'agissant de notre pays, l'investissement total est estimé à 2.37 milliards de dollars, se classant au sixième rang devant la Tunisie (950 millions de dollars), l'Algérie (210 millions de dollars) et le Koweït (130 millions de dollars). Donc, le Maroc est désormais pionnier en Afrique du Nord en la matière.

L'extrême sécheresse qui a chamboulé l'agriculture marocaine ces dernières années et la surexploitation des eaux souterraines pour des cultures telles que les avocats et les pastèques destinées à l'exportation ont suscité des inquiétudes quant à la sécurité alimentaire et à l'approvisionnement en eau potable pour les générations et les années à venir.

Pour y faire face, et parce que le stress hydrique est devenu une réalité chronique plutôt qu'occasionnelle, le Maroc a lancé ces derniers mois d'importants programmes de dessalement et de purification de l'eau dans plusieurs points et régions, de sorte à pallier le manque d'eau potable et la baisse alarmante du taux de remplissage des barrages.

L'investissement dans les ressources d'eau non-conventionnelles est désormais la solution choisie par le Maroc. En parallèle, le Royaume a décidé de détourner plusieurs barrages et débits fluviaux vers des villes en manque.

Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, basée sur la construction d'usines de dessalement, un total de cinq grands projets a été retenu. Ces projets couvrent la région du Grand Casablanca, la région d'Agadir, l'Oriental et le Sahara à travers deux stations à Laâyoune et Dakhla. Rappelons-le, la station de Casablanca constitue ainsi un projet prioritaire et sera dotée d'une capacité de production de 548.000 m3 par jour, soit 200 millions de m3 par an, selon les propos avancés par le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka.

Des stations en cours

S'agissant des stations déjà opérationnelles, on retrouve notamment la station de dessalement de Chtouka-Aït Baha située à Agadir, en marche depuis janvier 2022. Pour ce qui est du projet de Laâyoune, la station de dessalement déjà installée sera étendue pour couvrir progressivement les besoins en eau potable de l'ensemble des habitants de Laâyoune et des régions proches. Sans pour autant oublier l'usine de Dakhla, dont les travaux de construction s'achèveront en 2025. Elle est dotée d'une capacité de production d'eau dessalée de 90.000 à 100.000 m3 par jour, et disposera d'une technologie de dessalement par osmose inverse. Cette structure produira de l'eau d'irrigation pour 5.000 ha, ainsi que de l'eau potable pour la ville de Dakhla et ses environs.

Perspectives 2030 : round-up sur les éventuelles stations de dessalement

Notre pays compte actuellement près de 11 stations de dessalement, notamment trois consacrées à l'industrie. Il s'agit en l'occurrence de celles qui se situent à Lâayoune, Safi et Jorf Lasfar. Quant aux autres stations, elles sont dédiées essentiellement à l'eau potable.

Le Maroc prévoit au total au moins une vingtaine de stations de dessalement de l'eau de mer d'ici 2030 avec une capacité prévue de 1.3 milliard de m3 d'eau par an, destinée à différents usages. L'eau produite par ces stations sera consacrée à 53% à l'eau potable, 23% à l'irrigation tandis que 24% iront au secteur de l'industrie.


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