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Mobilité urbaine : L'Exécutif hisse la réforme des transports en commun en top priorité !
Publié dans L'opinion le 12 - 06 - 2023

Alors que les défis de la mobilité urbaine se multiplient au Maroc, le gouvernement préconise la substitution de l'usage des véhicules personnels par le transport en commun. Une initiative dont la faisabilité dépend du développement de l'offre du transport collectif.
Pendant de longues années, le Maroc a fait « le choix du tout voiture », ce qui a, naturellement, entravé le développement des infrastructures dédiées aux transports en commun. C'est ainsi que le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a expliqué, vendredi à Casablanca, le retard que rencontrent plusieurs chantiers structurants, tels que le réseau ferroviaire qui compte à peine quelque 2.200 km de lignes à voie normale. Abdeljalil, qui prenait part à une conférence organisée par « La Vie Eco », n'y est pas allé de main morte, affirmant qu'il faut «avoir le courage de se regarder dans la glace» et d'évaluer les choix politiques qui ont été pris en matière de mobilité.
«Aujourd'hui, il faut changer les perspectives, de sorte à encourager les citoyens à aller vers le transport en commun et les décourager d'utiliser les véhicules individuels», a tranché le ministre, tout en donnant l'exemple de Londres où il y a des péages urbains pour pouvoir circuler dans la ville. Avant d'arriver à ce stade, le développement de l'offre de transport est requis de sorte à proposer une alternative valable aux usagers de voitures individuelles.

Car oui, l'offre disponible en matière de transport en commun reste insuffisante par rapport aux besoins des populations, aussi bien dans les aires urbaines denses que dans les aires rurales dispersées ou enclavées. Un constat également émis par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) qui, dans son dernier rapport sur le sujet, a affirmé que les périphéries urbaines et les nouvelles villes satellites souffrent également des mêmes carences, en raison de l'absence de l'intégration en amont des plans de déplacements et d'aménagement. Un état des lieux qui aggrave les inégalités sociales et pose pour les villes le défi de réguler les flux des véhicules particuliers et de gérer les nuisances et la pollution qui en résultent.

Dans ce sens, le ministère de tutelle a fait une étude qui permet d'élaborer un schéma de la mobilité nationale, a déclaré Abdeljalil, notant qu'a priori la réflexion sur le devenir du secteur doit se faire par cercles concentriques, «mais après, il faut que ça devienne une consultation citoyenne pour que tous les Marocains puissent se mettre d'accord sur la vision qu'ils veulent pour leur mobilité, ce qui nous permettra de dérouler des politiques adaptées aux aspirations des citoyens».

Investir là où il le faut

Partageant la même vision que celle de Mohammed Abdeljalil, le Président de la Région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, estime que le développement de la mobilité est la pierre angulaire du développement des circuits économiques. Les transports conditionnent les modes de vie, l'accès aux lieux de travail, le retour à domicile, et agissent sur les relations commerciales... raison pour laquelle la Région a mobilisé pas moins de 18 milliards de dirhams (MMDH) pour améliorer l'infrastructure du transport durant les cinq prochaines années. Selon Abdellatif Maâzouz, le développement dudit secteur fait partie des trois priorités du Plan de développement régional (PDR).
Et de préciser que le réseau ferroviaire va se tailler la part du lion de l'enveloppe octroyée, et ce, du fait qu'il est l'épine dorsale de la mobilité régionale. Maâzouz poursuit que son Conseil a élaboré un schéma de mobilité pour Casablanca-Settat - où l'usage des transports publics a atteint un taux de 50% -, qui consiste à consolider la coopération entre les différents opérateurs du secteur « pour que les citoyens renoncent à leurs véhicules individuels et optent pour le transport collectif ». S'agissant du financement, le même intervenant déclare que le un tiers de l'investissement viendra des caisses de la Région, tandis que le reste sera financé par la tutelle, l'ONCF et d'autres partenaires.

Par ailleurs, les schémas de mobilité devraient aller de pair avec l'aménagement du territoire et de l'espace urbain et rural. «La mobilité et l'urbanisme sont indissociables», selon Younes El Kasmi, Gouverneur en charge de la Mobilité urbaine et du Transport, au ministère de l'Intérieur. « A Londres, la première ligne 'Metropolitan' fut inaugurée en 1863. A Paris, le premier Métro a vu le jour en 1900. Donc, les plans de développement urbain ont été conçus en synchronisation avec l'urbanisation, d'où la fluidité de leurs schémas », ajoute El Kasmi, notant qu'actuellement des solutions sont apportées dans toutes les régions du Royaume pour assurer l'harmonisation entre l'urbanisme et la mobilité.

Concernant la multiplicité des intervenants, la prolifération d'études, de stratégies peu convergentes et de plans non intégrés, qui ont longtemps conduit à l'inefficacité de l'action publique, les intervenants rassurent que ce sont des temps révolus et qu'aujourd'hui les différents schémas de mobilité sont basés sur une vision globale et cohérente.

Saâd JAFRI

3 questions à Younes El Kasmi « 8 MMDH d'investissement ont été mobilisés par le FART pour la réforme de la mobilité »
Existe-t-il des plans pour promouvoir l'usage de modes de transport alternatifs, tels que le vélo et la marche, afin de réduire la dépendance aux véhicules individuels ?
- La mobilité douce est un chantier très important qu'il faudrait développer. Dans la ville d'Essaouira, où nous avons lancé un projet de bus électrique, nous avons mis en place un chantier pour inciter les populations à utiliser les vélos, marcher, etc. Il y a une grande réflexion sur le sujet et la concrétisation va se faire de manière graduelle, selon les priorités de chaque région et de chaque ville.

La complémentarité des différents moyens de transport au Maroc fait également défaut. Dans ce sens, y a-t-il des initiatives pour améliorer la connectivité entre les différents modes de transport, tels que les bus, les trains, les avions et les bateaux ?
- L'interopérabilité est également importante, du fait que les trajets doivent être continus, ce qui permet de fluidifier les circuits des usagers et donc suscite une certaine satisfaction quant à l'offre. A Rabat, nous avons fait le test, en combinant entre le Tramway et le Bus sur le trajet allant jusqu'à Témara. Les résultats sont très positifs. Le réseau de Casablanca prévoit également l'interopérabilité entre le Bus et le Tramway. Nous sommes également en train de tester des lignes qui vont vers les aéroports, à l'instar de celle de Rabat-Salé. Les prochaines liaisons concerneront Tanger et Fès.

Quel est le soutien apporté par le Fonds d'Accompagnement à la Réforme du Transport routier, urbain et interurbain (FART) dans les chantiers de mobilité ?

- Jusqu'à aujourd'hui, côté investissement, le FART a participé à hauteur de 8 milliards de dirhams dans le cadre de la réforme du transport. Il y a aussi le volet accompagnement, aux subventions accordées aux acteurs du transport urbain pour le financement du transport scolaire et universitaire. Là encore, le Fonds réserve une enveloppe de 200 MDH par an pour que les abonnements des élèves/étudiants soient abordables. Il y a d'autres subventions qui se font, mais le plus important c'est qu'il y a une bonne dynamique qui s'est déclenchée, ce qui s'annonce prometteur pour le secteur.


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