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Séisme d'Al Haouz : La solidarité pour alléger les affres du drame

A Rabat, Salé, Kénitra, Casablanca, Mohammedia, Dar Bouazza et dans les environs, le deuil se fait, tout de suite, sentir. L'inquiétude, elle, se lit sur tous les visages. Les habitants, même les plus confiants et les plus optimistes, appréhendent des répliques plus dévastatrices pour Marrakech et pour l'ensemble du pays.
Hier, dimanche, dans les rues de la capitale administrative du Royaume, le drapeau marocain était brandi sur tous les fronts, par toutes les administrations, en signe de solidarité nationale avec les sinistrés du séisme d'Al Haouz. Dans les cafés des quartiers chics, les clients sont scotchés à leurs journaux, à l'affût de la moindre information réconfortante.

Casablanca en émoi

La secousse tellurique d'Al Haouz s'est faite sentir aux quatre coins du Royaume. A Casablanca, par exemple, cette tragédie a déclenché une peur viscérale chez les habitants. «Je suis sortie en pyjama de chez moi, en portant mon bébé sur le dos. En m'affichant devant l'entrée de l'immeuble, j'ai constaté une foule toutes catégories confondues, se dirigeait vers Al-Mssala qui jouxte la faculté des sciences de Ben Msik, une place vaste qui a accueilli les habitants du quartier de 23h à 03h du matin », nous raconte une jeune trentenaire, avec une voix tremblante.


Parallèlement à la propagation de la peur observée parmi les citoyens, un élan de solidarité s'est déclenché tous azimut, grâce à un groupe de jeunes hommes qui ont, dès l'annonce du drame, commencé à prendre en charge les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées et les femmes enceintes, pour les faire sortir de chez elles et les amener à rejoindre les autres riverains au même point de rassemblement, un peu à l'écart des bâtiments et à l'abri du danger. "Nous avons tous été témoins d'une scène apocalyptique", raconte un homme d'un certain âge qui se déplace à l'aide de sa canne.


Les forces de l'ordre étaient également présentes sur la place dès le début du drame. En effet, les motards de service de police ont redoublé d'efforts devant la vaste esplanade mobilisée ad hoc, afin de ne pas perturber le rassemblement des 8000 habitants.

Un abattement général

Les centres commerciaux de la Corniche de Casablanca sont quasiment à l'abandon, laissant supposer que nos concitoyens ont tellement besoin de se déconnecter, ne serait-ce que temporairement, du matérialisme et du consumérisme.

Le climat d'abattement et de tristesse se fait également sentir dans les marchés, les gares ferroviaires et routières. A Mohammedia, par exemple, des commerçants originaires de la Cité ocre et ses douars n'ont fait qu'un tour dans leur sac pour rentrer chez eux, samedi de première heure.

Couturière dans un centre commercial de Mohammedia, Hajiba a pris le premier autocar pour rejoindre sa famille qui vit dans un quartier proche de la place Jamaa el-Fna. "J'ai pris le premier autocar. Celui de quatre heures du matin du samedi, soit le lendemain du séisme. Nous étions une trentaine de personnes dans cette navette. Ce fut le voyage le plus long de toute mon existence mais les choses se sont bien passées", raconte-t-elle, avant de poursuivre: "J'étais aux anges lorsque j'ai appelé ma mère à 5 heures du matin et qu'elle m'a répondu dès la première sonnerie en me disant de ne pas m'inquiéter. Qu'elle et ma soeur vont bien". "Notre porte d'entrée s'est écroulée sur ma mère et ma soeur qui dormaient déjà mais elles n'en sont que légèrement blessées. Elles ont été transportées en toute urgence au CHU de la ville", témoigne-t-elle.


Al Haouz a tremblé. Le moral des Casablancais aussi : « Marrakech a tremblé. Le moral de tous les habitants, nationaux ou expatriés, ainsi que le tourisme du pays vont dorénavant être mis à rude épreuve. Les excursions prévues dans le sud du pays sont à présent mises en stand-by », déclare Michel, directeur d'une agence de voyage basée à Casablanca. « Nous allons à nouveau nous remettre à parler de retour à la vie normale, comme ce fut le cas lors de la crise de la pandémie du COVID, étant donné que les répliques risquent de se prolonger. Mais le plus important, c'est l'équilibre psychologique au milieu de tout ça ", ajoute-t-il avec une bonne dose de scepticisme.

Annulation de divers événements

Du côté des grandes entités étatiques et du beau monde culturel, les reports et les annulations se suivent et se ressemblent. Cela va de soi, dès le lendemain de la secousse tellurique de Marrakech et sa région, les communiqués de presse, de toutes les entités étatiques et de quasiment toutes les représentations culturelles et diplomatiques dans notre pays se sont abattus sur notre rédaction. Et pour cause, tous les événements de masse, qu'ils soient à caractère divertissant ou d'intérêt général, ont été ipso facto reportés ou annulés.


Par essence, le fado est un cri, un engagement, voire une ode au chagrin, à la nostalgie des disparus et aux adieux douloureux, déchirants et languissants. De chaudes larmes versées sur une page qui se tourne. Une tristesse et une mélancolie hurlées à gorge déployée et griffées de toutes ses tripes sur une guitare. Le Fado est surtout, une conjuration, une imploration, à genoux, du destin et du sauveur.

Il y a quelques jours, le Festival de Fado a animé la ville de Rabat, sous le thème "Fado et Guitare Portugaise". La chanteuse Cristina Branco et le guitariste Bernardo Couto ont enchanté le public du Théâtre National Mohammed V de Rabat. Les deux artistes, qui devaient se produire au Studio des Arts Vivants de Casablanca le 9 septembre, ont annulé leur concert sans la moindre réticence.


Aussi, à l'unisson, les organisateurs de toutes les manifestations culturelles de la Fondation Hiba, de la Villa des Arts, de l'Institut Culturel de Cervantes, du Studio des Arts vivants de Casablanca, prévues cette semaine ont -ils reporté ou annulé leurs rendez-vous par respect à l'appel national au deuil.
Casablanca, une ville solidaire
Dimanche matin, à la gare ferroviaire de Casablanca, le train devant se rendre à Marrakech a été le théâtre d'une solidarité hors du commun. Que ce soit par les figures emblématiques de la société civile locale ou par de simples particuliers, la collecte des premiers paniers à destination des sinistrés du séisme d'Al Haouz a été telle qu'elle a vu la participation de plusieurs centaines de personnes venues de Rabat, Kénitra, Salé, Témara, Bouznika, ou même d'ailleurs. Ainsi, nombreux sont ceux qui ont fait preuve, ces deux derniers jours, d'une mobilisation de première heure et de premier rang. Une mobilisation qui a fait que les appels à la collecte des denrées alimentaires, des serviettes, des couvertures, des produits d'hygiène, et des vêtements de saison se sont succédé, le plus spontanément du monde, ouvrant la voie à une solidarité digne d'un pays soudé dans la joie et dans la peine. «Sortez vos fonds de tiroirs, Al Haouz va en manquer » ou «vous ne les portez même plus, donnez-les » sont autant de slogans qui ont fortement suscité l'émoi des utilisateurs des réseaux sociaux.


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