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Télégramme
Publié dans L'opinion le 03 - 11 - 2009

La chute de l'empire des bus. Tandis que Lazrak, qui ne déclarait pas grand monde, ramasse des miettes, Joumani, qui s'est offert les Alizés, s'est taillé la part du lion avec des milliards empochés que Staréo a payé rubis sur ongle. Monsieur Frédéric - les survivants des compagnies en bonne compagnie l'appellent par son prénom - fait des speeches dans la langue de Renaudot, comme si on était à la RATP, alors que la plupart des caissiers et chauffeurs savent juste dire « bonjour, comment ça va ». Frédo explique à tous vents que cela va s'arranger en janvier 2010, la revanche de tous les Driss.
En attendant, ceux qui n'ont pas été repris ne savent pas comment ils vont payer les traites qui leur restent dans les 2 pièces-cuisine à Sala El Jadida où El Ahlam ne sont plus ladida... stop.
« Casque d'or », film inoubliable avec Simone Signoret et Serge Regiani non moins inoubliables. « Casque d'enfer », c'est ce que disent des jeunes obligés de casquer 30, 50 dh chaque fois qu'ils roulent la tête nue. Même s'ils ont le casque à portée de main, souvent, ils passent par la tadwéra qui leur évite d'aller payer l'amende au commissariat de leur arrondissement. La DGSN va recruter des milliers de jeunes qui, espérons le, ne tomberont pas dans le piège de leurs aînés, parfois mal-aimés à cause de quelques paumés. stop.
La mesure arbitraire qui consiste à bloquer une demande de visa pour la France, tant qu'elle n'a pas été visée par la RFA... n'a toujours pas été levée. Nos amis français à Rabat ou Casa souhaitent être libres et autonomes. Jusqu'à quand attendront-ils que Bonn trouve la bonne réponse et donne son feu vert pour un citoyen marocain qui va dans le Calvados ou dans le Cher ? A suivre. stop.
L'hymne national se banalise sur le portable. Quand on appelle quelqu'un - un gros légume ou une petite plume-, il arrive que l'hymne du pays vous étonne à tel point qu'on se demande si Mohammed Sadisse va entamer un discours... car ces rythmes connus ne s'enchaînent que lors des événements importants à la télé, sur les stades et les grands jours en général. Alors qu'en France on se tue pour redonner à la Marseillaise la place qui lui est due, ici on pavoise du matin au soir, gratos, sans avoir peur de payer l'ardoise. Gardons la tête haute et laissons l'hymne national pour les grands moments. Sur le portable, on pourrait à la rigueur passer « L'Hymne à la joie » de la IXème symphonie de Beethoven.
Même banalisation du drapeau rouge qui, lorsqu'il drape El Guerrouj, a de l'allure et de la prestance. Mais trimballé sur scène par des artistes obscènes, il perd un peu de sa valeur. Chaque chose en son temps. stop.
Jean François Julliard, qui n'est ni le cousin ni le fils de Julliard l'éditeur qui a une ligne éditoriale de bon goût, est le nouveau gourou de RSF. Position honorable qui permet de rectifier le tir en Somalie ou en Papouasie à partir de Paris. En ce qui concerne le Maroc, nos gentils cols montés de RSF ne connaissent toujours pas le contenu et le contenant des journaux. S'ils savaient vraiment ce qui s'écrit et qui fait arracher les cheveux des observateurs lucides, ils s'y prendraient à deux fois avant de défendre qui que ce soit. De plus, comment peut-on défendre des médias dont on ne connaît pas la langue ? Qu'ils reconnaissent après avoir fait un tour dans les kiosques que ce pays vit une situation incomparable par rapport à bien des pays de même standing. L'ex-héros de RSF qui aurait mieux fait de faire carrière à la TSF qui a fait plus de mal que de bien à la liberté d'expression - il ne suffit pas d'allumer le feu - s'est réfugié dans le pays d'Al Jazeera - bakhéra, avant de vite déchanter. Cet ex-pied noir - ce n'est pas une insulte, au contraire - n'a même pas essayé de donner des leçons à Bab El Oued où à l'hôtel Georges V où ses analyses sans expérience requise, n'auraient pas été reçues 5 sur 5... stop.
A peine a-t-on annoncé le voyage de Hillary Clinton au Maroc que, déjà, des ONG et des protecteurs de potagers ont voulu rencontrer la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères qu'un programme serré attendait. Elle rencontre des Afghans, des Pakistanais ou des Indonésiens, mais selon un planning serré, un carnet de route qui ne déroute pas les organisateurs du voyage officiel. Il y a rarement de changements de dernière minute, sauf en cas de force majeure. stop.
Atlantic Radio n'a rien de marocain bien que nous ne sommes pas habilités à se prononcer sur la marocanité de telle ou telle station. Il faut savoir qu'elle s'est fait une place chez les beurs d'ici qui leur rappelle RFM et autre FM. Pour d'autres, elle remplit un vide énorme avec des bandes enregistrées venues d'ailleurs ? Quoi qu'il en soit, les anciens de l'ex-RTM qu'on pouvait écouter même à la CTM, les écouteurs à l'oreille, ne se retrouvent pas dans cette station au style rabaché avec des chansons à profusion sans la moindre couleur locale. De plus en plus, nos « radiologues » font venir des René qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et des Solange munies de rallonge. Toute ressemblance avec des personnes exerçant sur la chaîne n'est que fortuite. stop.
Usine verte, produits bio destinés au trio qui parcourt les prairies et autres innovations venues après la Marche Verte qui aurait pu enfanter du fromage de chèvre, du lait de brebis ou des dattes fourrées. En règle générale, plus personne n'échappe à la vague verte, aussi il est de plus en plus conseillé de protéger les produits bio authentiques avec le système de l'appellation contrôlée. Sinon, même moul raïbi va se mettre au vert en prétendant qu'il est un fan de Noël Mamère... stop.
Kamal Bensouda, président de l'Observatoire du tourisme, en veut à l'internet devenu aïnine douda à cause des réservations sauvages via le net pour les séjours dans les appartements privés et les riads non touristiques, dit-il. En fait, ce « piratage » de bas étage, dit un autre professionnel qui voit la h'ssaïssa lui filer, sous le museau, se fait de plus en plus et partout sur la planète. Avec la crise qui n'est que partie remise, c'est le début de la fin, le système D ne choque plus. Sauf ici où on crie au secours dès qu'il y a menace sur les petits fours... stop.
A propos de la chanson « Sidi H'bibi hahouwa ». Il s'agissait de la version « Garçons bouchers », un groupe de rock gaulois dont le chanteur français de souche se fait appeler Hadji... stop.


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