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Interview avec le ministre du Commerce extérieur péruvien : « Il faut dépasser les barrières douanières »
Publié dans L'opinion le 23 - 01 - 2024

Le Pérou a récemment exprimé son intention de sceller un Accord de libre-échange (ALE) avec le Maroc, qui est son quatrième partenaire commercial en Afrique. Juan Carlos Mathews Salazar, ministre du Commerce extérieur et du Tourisme du Pérou, nous expose les opportunités à saisir par les deux pays.
* Le Maroc et le Pérou, c'est plus un demi-siècle d'amitié, avec des hauts et des bas. Quel bilan pouvons-nous dresser de ces 60 ans de coopération ?
- Sur le plan commercial, il existe une grande marge de manœuvre pour accroître les flux d'échanges et d'investissements avec les pays africains, le Maroc étant l'un des pays dans lesquels nous voyons un grand potentiel. Le Maroc est actuellement le quatrième partenaire commercial du Pérou en Afrique et notre commerce bilatéral avec ce pays représente 10% de nos échanges avec le continent africain. En 2022, les exportations péruviennes vers le Maroc ont dépassé les 18 millions de dollars, mais ont baissé de près de 6% par rapport à 2021, tandis que les importations ont presque doublé, dépassant les 62 millions de dollars. Cette croissance des importations est principalement due à l'augmentation des importations de phosphates de calcium, qui ont augmenté de plus de 80%. Il est important de noter qu'à l'heure actuelle, près de 99% des exportations péruviennes vers le Maroc correspondent à des produits non traditionnels, c'est-à-dire des produits qui ont une valeur ajoutée et qui génèrent plus d'emplois, notamment dans les secteurs de la pêche (49%), de l'agriculture (30%) et de la métallurgie (13%), qui sont les plus importants. Dans ce sens, nous sommes convaincus que nous devons continuer à travailler pour que la relation amicale avec le Maroc se traduise par un plus grand dynamisme et une croissance des flux commerciaux.

* Les relations économiques entre le Royaume et le Pérou demeurent toutefois en deçà des ambitions et des opportunités disponibles dans les deux pays. Pourquoi peinent-elles à atteindre leur plein potentiel ?
- Je pense qu'un élément qui nous permettrait de stimuler le commerce bilatéral est la conclusion d'un accord commercial ou d'un accord de libre-échange (ALE) qui donnerait l'occasion aux exportateurs des deux pays d'introduire leurs produits sans droits de douane. Par exemple, selon les statistiques de l'Organisation mondiale du commerce, les droits de douane au Maroc sont supérieurs à 29% pour le secteur agricole, tandis qu'ils sont supérieurs à 11% pour le secteur non agricole. Dans le cas des fruits et légumes, les droits de douane sont en moyenne de 28,9%, et de 20,6% pour le café, certains produits atteignant jusqu'à 40%. D'autre part, dans le cas des textiles, les droits de douane sont d'environ 11,4%, tandis que ceux des vêtements peuvent atteindre 38,8%. Il est clair que les droits de douane ne sont pas le seul facteur qui définit le commerce d'un pays. Cependant, nous pensons que l'élimination des droits de douane par le biais d'un accord commercial pourrait créer un nouvel éventail d'opportunités pour le commerce entre les pays.

* Selon des médias péruviens, le gouvernement aurait exprimé son intention de sceller un accord de libre-échange avec le Maroc. Quels seraient les dividendes d'un tel accord pour les deux pays ?
- En effet, à Genève, en marge de la réunion de haut niveau de l'OMC, nous avons tenu une réunion avec des autorités marocaines de haut niveau et avons exprimé notre intérêt pour la conclusion d'un accord commercial avec le Maroc. Un accord commercial ou un ALE est un outil très puissant pour stimuler le commerce entre deux pays. Tout d'abord, parce qu'il offre un accès préférentiel aux opérateurs commerciaux. Il est important de souligner qu'un ALE ne se contente pas d'éliminer les droits de douane, mais offre également une prévisibilité et une certitude aux opérateurs commerciaux en leur garantissant que cette situation ne changera pas au fil du temps. Si je souhaite exporter vers le Maroc, un ALE m'assure que les droits de douane sont nuls aujourd'hui et qu'ils le resteront dans le temps. Cela me permet de planifier mes opérations à moyen et à long terme. L'ALE établit également des règles claires et stables qui favorisent les échanges et attirent les commerçants et les investisseurs. Sans doute, certains opérateurs péruviens n'ont jamais exploré les possibilités offertes par le Maroc, et vice versa. Le Pérou ne représente que 0,2% des importations marocaines dans le secteur agricole, ce qui indique qu'il existe une marge de croissance importante pour nos exportations. Si nous analysons les produits que le Maroc importe, nous pouvons identifier des produits qui font partie de l'offre exportable du Pérou mais qui n'atteignent pas le Maroc, par exemple le sucre, le chocolat, le riz, les tomates en conserve, le polyéthylène, l'anthracite, les pull-overs, entre autres.


* Le Maroc et le Pérou sont aujourd'hui considérés comme terres d'investissements. Quelles sont, selon vous, les opportunités à saisir de part et d'autre dans ce sillage ?
- Je pense qu'il existe d'importantes possibilités de promouvoir les investissements dans les deux sens et de favoriser les partenariats entre les entreprises ou les groupes d'entreprises péruviens et marocains. Je pense que dans le secteur alimentaire, par exemple, il existe des possibilités de partenariats commerciaux entre le Pérou et le Maroc. Par exemple, les produits agricoles péruviens et la production marocaine d'engrais peuvent être exploités. Il ne fait aucun doute que les deux pays ont également intérêt à promouvoir l'arrivée de capitaux étrangers. Dans le cas du Maroc, il s'agit d'une destination très importante pour les investissements étrangers directs en Afrique. Un partenariat avec des entreprises marocaines pourrait constituer une porte d'entrée vers l'Afrique pour les entreprises péruviennes. En outre, il est important de tenir compte du fait que, ces dernières années, des progrès significatifs ont été réalisés en Afrique en termes d'accords de libre-échange. En 2019, l'AfCFTA est entré en vigueur, c'est-à-dire la zone de libre-échange du continent africain, qui est en vigueur pour plus de 45 pays africains, dont le Maroc. En d'autres termes, tout comme nous avons des exemples de réussite d'entreprises péruviennes qui sont entrées en Asie du Sud-Est, nous ne devrions pas oublier que l'Afrique peut également être une destination importante pour les capitaux péruviens, encore plus maintenant qu'une zone de libre-échange est en cours de construction. Par conséquent, investir ou s'associer avec des entreprises marocaines pourrait être le premier pas sur cette voie. D'autre part, le Pérou dispose de conditions très favorables à l'établissement d'investissements étrangers. Notre réseau de 22 accords commerciaux avec 58 pays est la preuve du cadre économique stable et prévisible qui existe pour les opérateurs économiques, ce qui se reflète dans des initiatives telles que le port de Chancay, qui fera de notre pays un centre logistique dans la région.

Un ALE permettrait aux exportateurs des deux pays d'introduire leurs produits sans droits de douane

* Avec sa nouvelle vision pour l'Atlantique, le Maroc cherche à renforcer les liens économiques transatlantiques avec plusieurs pays placés dans cet espace, notamment ceux de l'Amérique latine. Comment évaluez-vous la stratégie marocaine pour l'Atlantique et dans quelles mesures le Pérou pourrait-il en tirer profit ?
- Je crois que l'intérêt du Maroc pour le renforcement des liens avec les pays qui partagent l'Atlantique est cohérent avec les efforts du Pérou pour tirer parti de sa position dans le Pacifique. Des initiatives telles que le port de Chancay confirment que le Pérou est également un pays qui cherche à s'intégrer dans le monde. En d'autres termes, les deux pays ont intérêt à renforcer leurs liens commerciaux et à créer davantage d'opportunités pour leurs opérateurs. Nous espérons que cet intérêt mutuel se traduira par un renforcement des relations entre le Pérou et le Maroc. Il convient de rappeler que le Maroc est, depuis 2022, un pays observateur de la Communauté andine et, depuis 2014, un Etat observateur de l'Alliance du Pacifique, ce qui montre qu'il existe un intérêt qui n'est pas nouveau pour le renforcement des relations avec l'Amérique latine. À cet égard, le ministère du Commerce extérieur et du Tourisme du Pérou continuera à prendre des mesures, dans le cadre de ses compétences, pour renforcer les relations bilatérales et, par conséquent, notre présence sur les marchés internationaux.

Mohamed ELKORRI
Sahara marocain : Le Pérou suspend ses relations diplomatiques avec la prétendue «rasd»
Conformément aux règles du droit international, le gouvernement du Pérou a décidé de suspendre, à compter du 8 septembre 2023, les relations diplomatiques avec la «rasd».
Le gouvernement du Pérou a précisé que cette solution devra être basée sur « le compromis » dans le cadre d'arrangements conformes aux principes et objectifs de la Charte des Nations Unies, avec l'aide et le soutien de la communauté internationale et des pays amis tels que le Pérou.
Le Royaume du Maroc s'est félicité de la décision annoncée par la République du Pérou de suspendre ses relations diplomatiques avec la pseudo «rasd». «La décision sage et conforme au droit international, prise par la République du Pérou, ouvre des perspectives nouvelles de coopération bilatérale», avait annoncé un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
«Cette décision vient conforter la dynamique positive que connaît le dossier de l'intégrité territoriale du Royaume sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L'assiste», ajoute la diplomatie marocaine. L'ancien ministre des Affaires étrangères et fin connaisseur du dossier du Sahara marocain, Miguel Angel Rodriguez Mackay, avait déclaré à cette occasion que «le gouvernement péruvien actuel est cohérent avec notre position historique en faveur du respect du droit international et a fini par se ranger à mon avis», rappelant qu'il avait choisi de démissionner de son poste de chef de la diplomatie lorsque l'ancien président déchu Castillo avait décidé de renouer avec le Polisario.


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