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La marginalisation de l'arabe et de la recherche scientifique en arabe fustigée
Deux professeurs de la Faculté de Ben Msik adressent une lettre ouverte à la présidence de l'Université Hassan II-Mohammedia
Publié dans L'opinion le 04 - 01 - 2010

Deux professeurs universitaires de la Faculté de lettres et sciences humaines de Ben Msik, M. Abdlemajid Jahfa linguiste et M. Mostafa Jebbari professeur de littérature moderne, ont adressé une lettre ouverte à la présidence de l'Université Hassan II-Mohammedia où ils s'en prennent à la marginalisation de la langue arabe et de la recherche scientifique en arabe à l'université.
 Pour les signataires de la lettre, il s'agit, ni plus ni moins, de l'ignorance de la langue arabe supplantée par le français dans les correspondances même de la présidence de l'Université adressées aux enseignants.
«La langue arabe est notre langue nationale, non seulement elle doit affronter les défis de la mondialisation mais aussi la guerre que lui livre de l'intérieur la francophonie avec le rétrécissement de son champ d'intervention naturel. Mais ce que nous craignons et rejetons, c'est le fait que l'université elle-même soit partie prenante de cette guerre».
Les signataires indiquent que la lettre ouverte intervient à la suite de correspondances répétées aux enseignants universitaires, toutes en français, dont la dernière en date est celle relative aux critères de répartition du budget dédié à la recherche. Une correspondance adressée uniquement à ceux qui mènent des travaux de recherche en français alors que les autres en sont tout simplement exclus.
Les signataires précisent dans leur lettre ouverte à la présidence de l'Université: «Votre correspondance est telle qu'elle ne conçoit pas un récepteur en langue arabe dans le domaine de la recherche scientifique».
Bien entendu il y avait eu d'autres occasion de réagir que celle-ci et le site de l'Université conçu en français et n'informant que sur ce qui a été écrit en français est une autre expression de l'exclusion d'une constituante essentielle de l'Université.
Dans les facultés de lettres, la plupart des cours sont donnés en langue arabe sauf pour les départements de langues étrangères, précise la lettre. Ses signataires se demandent si l'emploi de la langue arabe pour communiquer avec les enseignants de ces facultés n'est pas «un mépris de notre langue nationale et une discrimination contre ceux qui utilisent la langue arabe» comme outil pédagogique.
Ce problème a été posé à plusieurs reprises dans les sessions du conseil de l'université soulignent encore les signataires qui précisent: «malgré le consensus réalisé à propos de la question de discrimination de l'arabe, rien de concret n'a été fait».
Les signataires signalent que les professeurs utilisant la langue arabe ne se considèrent pas concernés par les correspondances en français qui leur sont adressées et ne sont pas psychologiquement encouragés à répondre à ce qui leur est demandé dans ces correspondances. «Leurs projets de travaux de recherche ne sontpas programmés ce qui approfondit leur marginalisation et annule toute participation scientifique dans le cadre des la langue arabe».
Les signataires regrettent, par ailleurs, que les correspondances en français ne soient pas le propre de l'Université Hassan II-Mohammedia puisque le ministère de l'enseignement supérieur lui-même communique en français avec les présidences des université et les doyens , la dernière correspondance du genre étant celle concernant la loi régissant les universités: «Le ministère fait appel à un chercheur français pour réaliser un travail sur la recherche scientifique en sociologie et sciences humaine en français».
Les signataires reprochent à la présidente de l'Université d'avoir francisé certaines spécialités comme la sociologie et la géographie réduisant ainsi à néant les efforts et accumulations des pionniers ayant œuvré pour l'arabisation des ces spécialités. L'Université donne ainsi une parfaite preuve de son «impuissance à assurer une continuité» concluent les signataires. Ceux-ci relèvent des «contradictions de discours» puisque «d'une part on brandit le slogan de l'encouragement de la recherche scientifique, et de l'autre on prétend que ceux parmi les professeurs universitaires qui utilisent la langue arabe ne sont pas productifs».


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