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Davantage de retenues d'eau pour boire, irriguer et protéger les zones à risques
Pluies diluviennes, remplissage record des barrages et crues aux dégâts multiples
Publié dans L'opinion le 01 - 02 - 2010

14.2 Milliards de m3 d'eau en réserve dans les barrages du Royaume, remplis désormais à plus de 90%. Un record. Ce taux était de 65.3% le 17 décembre 2009 et de 89.8% le 16 Janvier 2010, les barrages ayant déjà atteint à cette date un volume de 12 milliards de m3 stockés. Au niveau du barrage Abdelmoumen, situé sur l'Oued Issen, près d'Agadir, c'est un record historique qui a été enregistré. Ce barrage, construit en 1981, d'une capacité de retenue de 216 millions de m3, destiné à la production d'énergie électrique, à l'irrigation et à la dotation en eau potable des villes d'Agadir et Ouled Taima, n'a jamais dépassé les 15% de remplissage.
La fin de l'année écoulée et le début de celle en cours ont connu une pluviométrie plutôt faste et ce à travers tout le territoire du Royaume. C'est du 17 décembre 2009 au 26 janvier 2010 que la situation pluviométrique a été particulièrement inaccoutumée. Le cumul des précipitations moyennes au cours de cette période a oscillé entre 30 et 500 millimètres! Les régions les plus arrosées ont été celles du Nord-ouest et du Souss. A Jbel Outka, dans le Rif central, ce sont pas moins de 1.111 millimètres de précipitations pluviométriques qui ont été enregistrées, un volume jamais atteint depuis 1996.
Ces précipitations ont généré des crues importantes, notamment dans les bassins du Souss -Tamri-Ksob et des bassins du nord ouest. Les flux enregistrés sont fabuleux : 1400 m3 par seconde à Souss, 1200 m3 par seconde à l'Issen, 1800 m3 par seconde à Tamri, 1600 m3 par seconde à Ksob, 2500m3 par seconde à Bouregreg, 6200 m3 par seconde à l'Ouergha et 2200 m3 par seconde à Martil.
La région du Souss, qui n'a pas l'habitude d'être gâtée en précipitations pluviométriques, a été particulièrement arrosée cette année. Les bassins du Souss-Massa-Draâ et du Tafilalet, dont les barrages sont remplis à 87%, disposent désormais d'un stock de réserves hydriques de plus de 1,3 milliard de m3. Le bassin du Sebou a connu également une situation pluviométrique exceptionnelle, Oued Ouergha, l'un de ses affluents, ayant même connu plusieurs crues.
Dans la région de Tanger-Tétouan, ce ne sont pas moins de 472 millimètres de précipitations pluviométriques qui se sont abattues depuis début septembre 2009. Le niveau de remplissage des barrages dans cette région est de quelques 98%. Durant le mois d'octobre 2008, les bassins côtiers méditerranéens, situés entre Tanger et Nador, ont connu des pluies intenses et des crues importantes, sans égales depuis plus de deux décennies et qui avaient déjà causé bien des dégâts dans ces agglomérations urbaines.
Deux barrages sont en cours de réalisation, outre des barrages collinaires, pour protéger cette région des méfaits des crues. Il y aura le barrage de Moulay Bouchta, dans la province de Chefchaouen, doté dune capacité de 12 millions de mètres cubes, en chantier depuis 2007. Et celui de Oued Martil, dans la région de Tétouan, d'une capacité de 120 millions de mètres cubes, dont la construction a été entamée en mai 2008. Il devra assurer l'alimentation en eau potable de Tétouan et assurer la protection de cette ville ainsi que de la vallée de Martil contre les inondations provoquées par les crues de Oued Martil.
Crues exceptionnelles et récurrentes
Il existe également un projet spécifique pour la protection de la région de Tanger des inondations. Il s'agit de construire un canal d'un kilomètre de long afin de maîtriser les humeurs de Oued Moghogha.
Certains barrages dans les régions du Gharb, du Tafilalet et à Sous-Massa-Draâ ont été obligés d'ouvrir les vannes pour déverser les eaux excédentaires par rapport à leurs capacités. Le barrage Oued Makhazine a ainsi dû laisser s'écouler quelques 700 millions de m3 d'eau, l'équivalent de sa capacité de stockage.
Les fortes précipitations pluviométriques enregistrées ces dernières semaines n'ont donc pas fait que des dégâts. Ces volumes exceptionnels d'eau mis en réserve dans les barrages vont permettre de satisfaire la demande en eau potable des villes et des centres urbains alimentés à partir des barrages, de couvrir les besoins de quelques 1,5 millions hectares de périmètres irrigués ainsi que de renforcer la production d'énergie d'origine hydro-électrique.
Pour un pays épuisé par les successions d'années de sécheresse, à laquelle les Marocains avaient presque fini par s'habituer, les fortes précipitations pluviométriques de ces dernières années ont de quoi étonner.
Déjà, au cours de la période hivernale 2008-2009, la situation pluviométrique avait été exceptionnelle et permis de reconstituer les réserves hydriques du Royaume.
Les experts du département de l'Eau mettent l'accent sur le mois d'octobre 2008, au cours duquel les bassins côtiers Méditerranéens, de la Moulouya, du Haut Sebou et du Ziz-Guir-Rhéris ont enregistrés des volumes pluviométriques très importants. Particulièrement lors de deux épisodes de fortes averses, le premier allant du 9 au 11 octobre et le second du 26 au 27 octobre 2008. La moyenne des précipitations était de 110 millimètres. Durant le 13 janvier 2010, les affluents du Sebou ont connu de fortes crues de 480 m3 par seconde au niveau du Oued Rdat, 390 m3 par seconde au niveau du Beht et 1300m3/s à celui du Oued Inaouene. Au niveau de la plaine, les écoulements des eaux de pluie ont dépassé le débit maximum de l'oued Sebou, qui est de 800 m3 par seconde, ce qui a donné lieu à des débordements.
Ces deux épisodes ont connu des crues exceptionnelles, jamais portées auparavant dans l'historique des observations hydrologiques. Les crues ont eu lieu dans le Haut Sebou, où les niveaux d'eau observés ont dépassé 11 mètres, avec un débit de 2600m3 par seconde, à l'amont du barrage Allal El Fassi. Une crue historique y a emporté, le 10 octobre 2008, deux stations hydrologiques, celles de Mdez et Azzaba. C'est la crue la plus importante et le maximum jamais enregistré depuis le début des observations historiques hydrologiques au niveau de ce bassin. La période de retour de cette crue a été évaluée à plus de 1000 ans, par les experts du département de l'Eau. Grâce au rôle écrêteur du barrage Allal El Fassi, le débit de la crue à la sortie a été laminé de moitié, n'étant plus que de 1400 m3 par seconde, ce qui a réduit les conséquences des inondations.
Dans le bassin de la Moulouya, au cours de ce mois d'octobre 2008, les précipitations pluviométriques ont atteint les 80 millimètres en moyenne. Le niveau du fleuve a atteint les 7 mètres dans la Moulouya, avec un débit de 5400 m3 par seconde. La crue marquante a été celle du 10 octobre 2008, quand le débit d'eau de l'oued Moulouya et l'oued Za, a atteint les 5400m3 par seconde et 1000 m3 par seconde respectivement.
De fortes averses et des débits rarement enregistrés auparavant
Lors de la crue exceptionnelle du Cherf Cherg, affluent de la Moulouya, dans les environs de Missour, le débit avait dépassé les 1500 m3 par seconde, un niveau jamais enregistré aussi dans l'historique des observations hydrologiques.
Dans le Ziz-Guir, à Missour également, le niveau des eaux avait effleuré les 7 mètres, avec un débit de 3000 m3 par seconde au niveau du Guir et de 2600 m3 par seconde au niveau du Ziz. C'est le barrage Hassan Addakhil, sur ce oued, qui a pratiquement supporté la crue. Le débit en aval du barrage n'a pas dépassé 80 m3 par secondes durant quelques heures. Ces apports exceptionnels ont toutefois permis d'atteindre un taux de remplissage de 87%, taux jamais enregistré depuis sa mise en eau.
Ce n'est pas sans rappeler une dépêche de l'agence de presse russe, Ria Novosti, datant du 4 août 2008 et au titre plutôt surprenant: «Réchauffement climatique: Le désert du Sahara deviendra t-il une savane?». Cette dépêche, qui se référait elle-même à un article paru dans le célèbre magazine «National Géographic», citait des scientifiques qui soutiennent que «le sol désertique du Sahara pourrait devenir terre fertile grâce à des pluies permanentes et abondantes», «le désert et les zones avoisinantes pourraient se transformer en oasis fleurissants» et prévoient «le retour au Sahara des savanes, comme c'était le cas il y a 12.000 ans» !
Comme quoi, le phénomène du réchauffement climatique pourrait ne pas être une catastrophe pour tous, voire même une aubaine pour certains pays, en fonction des modifications de climat propres à leurs situations géographiques.
Le Maroc, pays au climat semi-aride, connaît des crues périodiques importantes, qui peuvent causer bien des dégâts aux infrastructures et aux cultures et, plus grave encore, des pertes en vies humaines. Tous les pays du pourtour Méditerranéen, Espagne, France, Italie, Grèce, Tunisie, Algérie, etc, sont soumis à cette même contrainte.
Selon le département de l'Eau, c'est depuis une dizaine d'années que des phénomènes, qualifiés de «nouveaux», sont apparus. Et il énumère les événements du genre, partant par celui qui avait le plus marqué l'opinion publique nationale à l'époque, celui de la vallée de l'Ourika, en août 1995, jusqu'à ceux de novembre 2003, dans la région de Nador, Al Hoceima et Zaïo, en passant par ceux de 1996, 2000, 2001, 2002 qui ont touché notamment les régions du nord du Royaume, à Oued Martil, Tétouan, Taza, et la région de Casablanca, Mohammedia, Settat et Berrechid.
Le phénomène des inondations est récurrent depuis bien longtemps au Maroc. Il explique en bonne partie la politique des barrages, destinés entre autre à protéger des crues dévastatrices. C'est grâce à quoi les grandes plaines atlantiques ont été mises à l'abri des grandes inondations qui prélevaient régulièrement leur lot de vies humaines, outre les pertes de bétail et les cultures dévastées.
De la pertinence toujours d'actualité de la politique des barrages
C'est ce à quoi a servi et sert encore, entre autres, le barrage Sidi Mohammed ben Abdellah, dans la région de Rabat, qui a permis de laminer à 700 m3 par seconde le débit de pointe de la crue, qui était de 2500 m3 par seconde, assurant ainsi la protection de la vallée du Bouregreg et de son chantier d'aménagement.
Le barrage de Al Wahda, dans la province de Sidi Kacem, pour la protection de la plaine du Gharb, a permis ainsi, du 11 décembre 2009 au 12 janvier 2010, de stopper quatre crues, avec un débit de pointe supérieur à 3500 m3 par seconde, pour atteindre un volume de 2.4 Milliards de m3. En aval, au niveau de la plaine du Gharb, le débit n'a pas dépassé les 910 m3 par seconde.
Le 13 janvier de l'année en cours, une autre crue exceptionnelle est arrivée, avec un débit de 6200 m3 par seconde, volume qui n'a pas été enregistré depuis 1970. Encore une fois, la crue a été laminée par le barrage Al Wahda, 30% seulement des eaux reçues ont été déversées en aval. Le reste a été stocké en réserve.
Le barrage Oued El Makhazine, dans le province de Larache, a permis, de son côté, de laminer à 500 m3 par seconde une crue en amont de 1420 m3 par seconde. Ce qui a assuré la protection de la ville de Ksar El Kébir, des autres agglomérations en aval et de la plaine du Loukkos.
Le même rôle est dévolu aux barrages de Tamsna, dans la province de Settat, celui de Oued Mellah, dans la province de Ben Slimane, pour la protection de la ville de Mohammadia et sa zone industrielle, celui de Hassan Addakhil, dans la province d'Errachidia, destiné à la protection de la vallée de l'Oued Ziz, …
Ces ouvrages ont joué un rôle de grande importance dans la protection des populations et des biens contre les inondations, surtout au niveau des plaines du Gharb et du Loukkos et de la vallée du Bouregreg.
Ainsi, la pertinence de la poursuite de la politique d'édification de barrages et d'ouvrages hydrauliques de transfert des eaux des bassins excédentaires vers les bassins déficitaires, manifeste-t-elle toute sa justesse. N'en déplaise à ceux qui prônaient la fin de cette politique et la réorientation, dès à présent, de la mobilisation des ressources hydriques vers le déssalement de l'eau de mer.
L'année dernière, le Maroc s'est engagé dans un ambitieux programme dont la réalisation est étalée sur les deux prochaines décennies, visant à mobiliser 5 milliards de mètres cubes d'eau supplémentaires. Pour moitié, cette ressource doit être récupérée par des efforts tournés vers l'économie de cette ressource si rare et si précieuse qu'est l'eau. L'autre moitié devra être assurée à partir de l'édification de nouveaux barrages. Un millier de barrages de différentes tailles verront ainsi le jour. Outre l'assainissement des eaux usées, si important pour la protection des ressources hydriques souterraines et de surface de la pollution.
Grâce à la manne du ciel, le volume des eaux stockées dans les barrages est de 13,5 milliards de m3. Pas très loin de leur capacité totale, qui est de 15 milliards de m3. Sur ces 13,5 milliards de m3, 12 milliards sont emmagasinées dans des barrages dont une partie des réserves servent à l'irrigation.
Des infrastructures et des lois pour protéger les zones à risque
L'agriculture marocaine a besoin annuellement de 5 milliards de m3, alors que la consommation d'eau potable ne prend pas plus d'un milliard de m3.
Il est quand même inadmissible qu'un pays comme le nôtre, souffrant de stress hydrique, se permette de voir des milliards de m3 d'eau s'en aller dans la mer, faute de capacités de stockage suffisantes. 15 milliards de m3 auraient été ainsi dilapidés durant la saison 2008-2009 et 10 milliards de m3, durant la période allant de septembre 2009 à janvier 2010. L'envasement des barrages, une fatalité coûteuse à résoudre, réduit à lui seul de 700 millions de m3 les capacités de réserve du pays.
Une étude menée par le Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement (SEEE) a recensé quelques 400 sites exposés aux inondations.
Il faudrait débourser 25 milliards de Dhs pour les protéger. C'est que le Maroc s'attache à respecter les critères utilisés à l'échelle internationale en matière de sécurité des ouvrages hydrauliques.
Un Programme prioritaire de prévention et de protection contre les inondations a été mis en œuvre au niveau de 50 sites, jugés prioritaires. Il a fallu verser 6 milliards de Dhs pour les aménagements que nécessite leur protection.
Depuis le lancement de ce programme, en 2003, 13 grandes villes en ont bénéficié: Tétouan, Settat, El Jadida, Fès, Taza, Agadir, Berkane, Marrakech, Tanger, Casablanca, Mohammedia, Nador et Béni Mellal ; 11 villes moyennes, Sidi Kacem: El Kalaâ des Sgragna, Azrou, El Hajeb, Jerada, Benguerir, Guelmim, Chichaoua, Midelt, Sidi Ifni et Tan Tan ; 13 petites agglomérations urbaines: Fnideq, Boudnib, Agafa, Mdiq, Imintanout, Taza El Qods, Aït Iaazaz, Tahar Souk, Aït Hamza, Moulay Yacoub, Ben Ahmed, Outat Oulad El Haj et Aïn Louh ; 5 douars assez importants: Moulay Brahim, Ouirgane, Acca Ouzrou, Hassi Blal et Tazlida ; 4 palmeraies: Erfoud, Tinghir, Dades et Draa ; 3 vallées touristiques: Ourika, Todgha et Imlil, et une plaine agricole, celle du Loukkos.
Actuellement, et toujours dans le cadre de ce programme, il est procédé à la construction de sept grands barrages, ceux de Tamedrouste, dans la province de Settat, de Koudiat El Guern, dans la province de Settat, de Martil, dans la province de Tetouan, de Taskourt, dans la province de Chichaoua, de Zerrar, dans la province d'Essaouira, de Tamalout, dans la province de khenifra), de Sidi Yahya, dans la province de Skhirat- Temara et El Maleh, dans la province de Ben Slimane.
Par ailleurs, vingt opérations de protection contre les inondations, parmi lesquelles la construction de petits barrages et le traitement de cours d'eau, ont été aussi réalisées.
Au cours de cette année seront construits deux grands barrages, celui de Mdez sur le haut Sebou, dans la province de Sefrou et de Ouljet Soltane, sur le Beht, dans la province de Khémisset, pour consolider la protection de la plaine du Gharb. La réalisation de trente opérations de protection contre les inondations, édification de petits barrages et traitement de cours d'eau, devra coûter un milliard de Dh.
A l'horizon 2030, le Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement a planifié la construction de 1000 petits et moyens barrages et lacs collinaires, au un rythme de 50 ouvrages par an.
Mais ce n'est pas tout. La protection des zones à risques ne s'arrête pas là. C'est bien de dépenser des milliards de dirhams pour les rendre plus sûres, mais c'est tout aussi bien d'adopter un certain nombre de mesures légales pour réduire, si ce n'est empêcher, les dégâts occasionnés par des crûes aussi imprévisibles dans le temps que quand à leur ampleur. Il s'agit d'interdire la construction d'habitation ou tout autre ouvrage aux environs des cours d'eau, de contrôler et de réglementer le plan d'occupation du sol dans les terrains avoisinant ces cours d'eau, de sensibiliser les populations riveraines des cours d'eau sur la nécessité d'éviter toute activité ou promenade dans les zones à risques, où il est prévu d'installer des panneaux de signalisation destinés aux visiteurs.


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