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Aviation civile : Derrière la montée en gamme du Maroc [INTEGRAL]
Publié dans L'opinion le 15 - 02 - 2025

Développement des aéroports, renforcement des flottes, smartisation des systèmes de gestion du trafic... Durant la dernière décennie, le Maroc a mis les bouchées doubles en matière d'aviation civile. Un engagement qui lui a permis de se positionner sur la scène internationale, tout en développant ses indicateurs économiques et touristiques.
Du 10 au 12 février, Abou Dhabi rendait honneur à l'aviation civile à l'occasion du 4ème Symposium mondial de soutien à la mise en œuvre dans le domaine de l'aviation civile (GISS 2025). Un événement qui a été ponctué par l'adoption d'un plan d'action pour la période 2026-2050 visant à permettre aux Etats membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) de faire respecter les normes de sécurité, de sûreté et de durabilité.
Cette grand-messe de l'aviation civile a également été l'occasion de mettre en exergue les avancées réalisées par le Maroc, qui d'ailleurs a été désigné pour accueillir le GISS 2026, en témoignage des résultats louables du Royaume en matière d'aviation, à même de garantir un transport aérien sûr, durable et efficace, en droite ligne avec les objectifs stratégiques de l'OACI. «Le Maroc est activement engagé dans les initiatives de l'OACI et respecte les normes internationales en vigueur, ce qui a contribué à renforcer la confiance des voyageurs et des principaux acteurs du secteur, y compris les compagnies aériennes, les fabricants et les fournisseurs», s'est félicité le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, lors du Symposium.
Les différents participants ont par ailleurs précisé que la durabilité du secteur dépend largement des avancées technologiques, notamment celles liées aux carburants alternatifs tels que le carburant d'aviation durable (SAF) qui joue un rôle central dans la réduction des émissions de carbone du secteur aérien. Kayouh a dans ce sillage affirmé que dans le cas marocain, les améliorations apportées aux systèmes de gestion du trafic aérien, telles que l'adoption de routes de vol plus efficaces et l'intégration de technologies d'Intelligence Artificielle, devraient renforcer leur efficacité et accompagner la croissance attendue du trafic aérien. Il aen outre mis en avant le rôle crucial de l'aviation civile dans la promotion du développement global de toutes les régions du Royaume, y compris les zones éloignées et isolées, sachant qu'au Maroc toutes les régions sont efficacement connectées aux principaux centres économiques, tant au niveau national qu'international. «La desserte aérienne interne est un moteur d'attraction pour les investissements et le tourisme, comme elle permet de renforcer les échanges commerciaux et de réaliser le développement local en intégrant ces régions plus profondément dans l'économie mondiale», a-t-il ajouté.
Le ministre n'a pas manqué de souligner l'impact significatif du secteur sur le tourisme, notant que la politique de libéralisation de l'espace, adoptée dans le secteur du transport aérien depuis près de deux décennies, a non seulement développé la connectivité aérienne, mais également et surtout permis au Royaume d'accéder à de nouveaux marchés mondiaux. Une dynamique qui a permis au pays d'attirer plus de 17 millions de visiteurs en 2024, dont 68% sont arrivés par voie aérienne.

Méga-ambitions
Outre les performances touristiques, moult signes précurseurs démontrent également les perspectives de développement que le secteur national de l'aviation civile est en cours de réaliser.
Il s'agit en l'occurrence de la stratégie de Royal Air Maroc (RAM), présentée l'année dernière et qui lui permettra d'asseoir sa position au niveau international en quadruplant sa flotte durant les prochaines années. «Cela implique automatiquement que les aéroports du pays seront amenés à suivre cette dynamique», note Mohamed Ouitassane, ingénieur aéronautique et fondateur du média spécialisé «Aeronautique.ma», estimant que le début de cet envol a été effectué lorsque le Royaume a décidé de signer l'accord d'ouverture du ciel (Open Sky) en 2005. «A travers cette décision, notre pays a permis à des compagnies aériennes étrangères d'arriver, notamment les compagnies Low Cost, contribuant à démocratiser l'accès aux voyages par avion et, donc, d'impulser le tourisme national. Ce changement a également introduit la concurrence nécessaire pour l'amélioration des services et des infrastructures», souligne l'ingénieur aéronautique. Résultat des comptes : les aéroports du Maroc ont accueilli au cours de l'année 2024 près de 32 millions de passagers, et devraient accueillir environ 60 millions de passagers d'ici 2030 et 90 millions à l'horizon de 2035, selon les estimations de la tutelle.

Montée en gamme des aéroports
L'autre chantier stratégique qui augure d'une montée en gamme de l'aviation civile nationale est la transformation annoncée de l'Office National des Aéroports (ONDA) en société anonyme. «Cette transition permettra de concrétiser des changements très positifs puisqu'une société anonyme pourra mettre en place des règles de gestion qui sont complètement différentes par rapport à celles que l'on peut trouver dans un Office», soulève notre expert. Pour le cadre réglementaire national qui régit le secteur, Mohamed Ouitassane estime que notre pays dispose déjà d'un arsenal légal, technique et normatif satisfaisant. «Du point de vue des compagnies aériennes, le Maroc offre les infrastructures et services qui sont bien meilleurs que ce que l'on peut trouver dans d'autres pays de la région et du continent. Pour les voyageurs, le Maroc se conforme aux réglementations internationales, mais gagnerait cependant à concrétiser certaines dispositions liées au service après-vente, notamment en cas d'annulation ou de retard d'un vol par exemple», remarque le fondateur d'Aeronautique.ma.
Notons que selon les dernières révélations du ministre de tutelle, Abdessamad Kayouh, les investissements dans les projets d'extension des aéroports atteindront 42 milliards de dirhams à l'horizon 2030. Une enveloppe qui s'inscrit dans le cadre d'une vision de développement du secteur basée sur le renforcement de la position de l'aéroport de Casablanca en tant que porte d'entrée reliant le Maroc au monde, l'extension de la flotte de Royal Air Maroc, l'accompagnement de la croissance rapide du trafic aérien par la modernisation et l'extension d'un certain nombre de grands aéroports marocains. A cela s'ajoutent le renforcement du transport intérieur par le soutien et l'encouragement de l'ouverture de nouvelles lignes pour désenclaver les zones éloignées.
3 questions à Mohamed Ouitassane : « Le segment de l'aviation privée est encore limité »
* Comment évaluez-vous l'évolution des ressources humaines marocaines qui travaillent dans le secteur de l'aviation civile ?
Le Maroc connaît des activités d'aviation civile depuis plus d'un siècle, avec évidemment des infrastructures aéroportuaires actives, mais également des ressources humaines qui ont accompagné l'évolution de ce secteur à travers les changements techniques et technologiques qui l'ont façonné au niveau international. La compétence de ces ressources humaines est avérée et reconnue au niveau international, en témoignent les très faibles taux d'accidents aériens au niveau national durant ces dernières décennies. Ajoutez à cela que notre pays arrive actuellement à assurer la formation au niveau local de profils et de compétences aussi bien en termes de pilotes, de personnel navigant que d'ingénieurs et techniciens spécialisés.

* Quel est votre point de vue concernant la formation des métiers de l'aéronautique et de la logistique aéroportuaire ?
Je pense qu'il convient de souligner que la RAM a énormément profité du développement du secteur aéronautique au Maroc, notamment à travers sa filiale (partenaire de Boeing) spécialisée dans la maintenance des moteurs. Ajoutez à cela l'Institut Spécialisé dans les Métiers de l'Aéronautique et de la Logistique Aéroportuaire (ISMALA) qui a récemment fait l'objet d'un accord qui stipule que cet établissement sera désormais géré conjointement par l'OFPPT (49%) et le Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (51%). Cet accord est une très bonne nouvelle puisque le groupement pourra apporter une grande valeur ajoutée à la formation à ces métiers.

* Quid du développement du segment de l'aviation privée au niveau national ?
Concernant l'aviation privée, l'évolution de ce segment de niche est encore limitée comparativement avec d'autres pays, notamment occidentaux. Cela dit, le marché continue à se développer, même si la demande qui pourrait l'impulser est encore relativement faible. C'est un secteur dans lequel il faudra cependant investir parce que le besoin ne manquera pas de se faire bientôt ressentir, notamment pour développer une offre de services à destination des pays africains, y compris pour tout ce qui est transport médical aérien privé.
Maroc - EAU : La coopération se consolide
Le renforcement de la coopération maroco-émiratie dans le domaine de l'aviation civile a été au centre d'entretiens, mardi à Abou Dhabi, entre le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, et le ministre de l'Economie des Emirats Arabes Unis, Abdulla bin Touq Al Marri.Cette rencontre a été l'occasion de passer en revue les nouveautés liées au développement du secteur de l'aviation civile, ainsi que les opportunités de promouvoir la coopération maroco-émiratie dans ce domaine, a déclaré Kayouh à la MAP. Cette rencontre a aussi constitué une opportunité de faire la promotion de la candidature du Maroc pour accueillir la prochaine édition de la Conférence de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), a noté le ministre, précisant que le Royaume dispose de fortes chances d'abriter cet événement en 2026 à Marrakech.
GISS : Marrakech accueillera l'édition 2026
Le Maroc a été choisi pour accueillir la 5ème édition du Symposium mondial sur le soutien à la mise en œuvre (GISS) dans le domaine de l'aviation civile, qui se tiendra en avril 2026 à Marrakech, a-t-on annoncé mercredi à Abou Dhabi.
Cette décision a été prise à la clôture de la 4ème édition du symposium, organisée par l'Autorité générale de l'aviation civile des Emirats Arabes Unis et l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), avec la participation de représentants des 193 Etats membres de l'Organisation, dont le Maroc. À cette occasion, le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, qui a présidé la délégation marocaine lors du symposium, a indiqué que ce choix reflète l'engagement profond du Maroc à développer le secteur de l'aviation et à garantir un transport aérien sûr, durable et efficace, en droite ligne avec les objectifs stratégiques de l'OACI. Ce choix, a-t-il dit, constitue une source de fierté pour le Maroc et témoigne de la confiance accordée au Royaume par l'OACI, ajoutant que l'accueil de cet événement mondial «nous incite, en tant que ministère et secteur, à redoubler d'efforts pour atteindre les objectifs fixés, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, notamment dans le domaine de l'industrie aéronautique, du renforcement de la flotte aérienne marocaine, ou encore du développement et de l'amélioration du trafic aéroportuaire».


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