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Achraf Hakimi, quand le terrain se heurte à la justice
Publié dans L'opinion le 03 - 08 - 2025

Achraf Hakimi, auteur d'une saison exceptionnelle avec le PSG, voit ses exploits éclipsés par une affaire judiciaire délicate. Entre performances sportives remarquables et polémique judiciaire, comment concilier justice et reconnaissance sur le terrain ?
Plus que jamais, la saison d'Achraf Hakimi semblait promise à une place d'honneur dans l'histoire du football : quadruplé historique avec le PSG, titulaire indiscutable pendant plus de 5 200 minutes réparties en 68 matchs, acteur clé dans 11 buts et 15 passes décisives, et buteur décisif en finale de la Ligue des champions — des statistiques qui lui confèrent un statut rare parmi les latéraux mondiaux. Pourtant, depuis la résurgence fin juillet d'une affaire judiciaire datant de 2023, dans laquelle il est accusé de viol, ses exploits sportifs n'ont cessé d'être éclipsés par ce dossier.
Longtemps considéré parmi les cinq favoris du Ballon d'Or 2025 par Le Parisien et régulièrement placé dans le top 5 par de nombreux experts internationaux, Hakimi a vu sa lumière pâlir au profit de coéquipiers comme Dembélé ou Yamal. Ce, malgré le soutien de figures emblématiques telles que Cafu ou la reconnaissance d'analystes comme Jean-Michel Larqué sur RMC, qui soulignaient sa régularité, sa polyvalence et son influence sur le jeu. Mais chaque tentative de valorisation se heurtait inévitablement au retentissement médiatique du dossier judiciaire.
L'affaire trouve son origine dans une plainte déposée fin février 2023, portée par une jeune femme affirmant avoir été victime d'un acte non consenti au domicile parisien du joueur, alors que son épouse se trouvait à l'étranger. Aucune plainte initiale n'avait été enregistrée, mais une enquête a été ouverte, aboutissant à la mise en examen d'Hakimi pour viol le 3 mars 2023. Ce dernier a toujours nié les faits, évoquant une tentative de manipulation à visée financière.
En juillet 2025, le dossier a pris un nouveau tournant : le parquet de Nanterre a recommandé un renvoi devant le tribunal correctionnel, estimant réunir des éléments suffisants pour un procès. Peu après, L'Equipe publiait des échanges WhatsApp présumés entre la plaignante et une amie, laissant entendre une intention d'extorsion préméditée. Ces révélations, non encore validées judiciairement, ont rouvert un débat vif dans l'opinion publique.
Ce contexte crée un climat d'ambiguïté. Chaque apparition médiatique, chaque réaction sur les réseaux sociaux, ou même certaines attitudes sur le terrain, suffisent à raviver l'affaire. L'écho donné à cette procédure judiciaire — bien que légitime en termes d'information — interfère parfois, involontairement, avec la lecture purement sportive des faits. Il devient dès lors difficile d'évaluer objectivement une performance sans la voir traversée par des considérations extrinsèques.
Certains observateurs insistent aujourd'hui sur l'importance de dissocier clairement justice sportive et justice pénale. Le Ballon d'Or doit primer l'impact sur le terrain, la constance, les statistiques et les gestes décisifs, en dépit des turbulences extérieures.
Dans un Etat de droit, la présomption d'innocence reste la boussole éthique. Tant qu'aucune décision judiciaire définitive n'est rendue, il revient exclusivement à la justice d'établir les faits. Il ne s'agit pas ici de minimiser la gravité des accusations ni de spéculer sur leur issue, mais de questionner la juste articulation entre actualité judiciaire et reconnaissance sportive.
L'opinion publique aurait sans doute gagné à distinguer plus nettement l'homme de l'athlète, si la temporalité médiatique avait laissé plus d'espace à cette nuance. Car pour Hakimi, cette saison exceptionnelle a aussi été celle d'un isolement croissant dans un récit public où la lumière du terrain peinait à rivaliser avec celle d'une actualité judiciaire complexe.
En dernière analyse, les votants du Ballon d'Or sont appelés à se recentrer sur l'essentiel : les matchs disputés, les performances décisives, les chiffres concrets. L'histoire d'un joueur se forge sur le terrain, et c'est là, au cœur de l'intensité des finales et dans la rigueur de chaque minute jouée, que réside sans doute la vérité la plus juste.

Oussama BENOUZEKRI


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