Pourquoi s'acharner contre les symboles qui incarnent l'unité d'un peuple ? Depuis quelque temps, certains médias – parfois téléguidés, parfois simplement avides de sensationnel – s'en prennent frontalement au Roi du Maroc et au Prince héritier. Ces attaques, souvent grossières et maladroitement construites, ne sont pas des critiques réfléchies mais des tentatives sordides de salir l'image d'une institution vieille de plusieurs siècles. La subtilité et l'intelligence du Maroc, c'est de ne pas répondre par le vacarme. Ni le Palais, ni le gouvernement n'ont jugé utile de publier des communiqués de démenti. Ce silence n'est pas faiblesse ; il est une forme de hauteur. Ce sont les citoyens, dans leur dignité, qui se sont exprimés. Non pas par des cris d'indignation — car ces accusations ne méritent pas d'être élevées au rang de débat — mais par une colère humaine, simple, légitime, contre ces balivernes sans fondement. Le Royaume avance. Certes, il y a mille chantiers à entreprendre, mille dysfonctionnements à corriger, et la question du sérieux avec lequel le gouvernement affronte ces défis se pose avec acuité. De même, interroger le rôle et le poids du Roi dans les grands projets stratégiques est légitime : c'est le cœur de toute réflexion citoyenne et politique. Mais transformer ce questionnement en diffamation, réduire la complexité d'une Nation à une caricature malsaine, c'est autre chose. S'attaquer à la personne du Roi ou à l'héritier du trône de façon débile, haineuse et rageuse ne relève pas de la critique politique ; c'est une dérive aveugle. Le Maroc n'est pas naïf. Il sait que la force d'un pays ne réside pas seulement dans ses institutions, mais aussi dans le lien invisible entre ses citoyens et leurs symboles. Et ces symboles, quoi qu'en disent les rageurs, tiennent debout. Car ils ne sont pas faits de papier ni de slogans, mais d'histoire, de mémoire et de continuité.