Depuis plusieurs années maintenant, un poison lent s'est infiltré dans les veines de notre nation. Une guerre de l'ombre, froide, méthodique, menée non contre des individus, mais contre les symboles qu'ils représentent. Tout a commencé par une campagne sourde mais acharnée contre deux figures de proue de l'appareil sécuritaire : Abdellatif Hammouchi et Yassine Mansouri. Deux hommes de devoir, à la tête de deux institutions clés, garantes de notre sécurité. Ce ne furent pas de simples critiques : ce fut une machine haineuse, violente, organisée. Une entreprise de démolition médiatique visant à salir, à briser, à isoler. Et lorsque cette machine — dont on ignore toujours avec précision les véritables commanditaires — estima, à tort, avoir affaibli ces bastions de l'Etat, elle se permit de monter d'un cran, dans l'illusion que le terrain était désormais vulnérable. Elle osa franchir un seuil dangereux, en s'attaquant non plus aux sentinelles de l'appareil sécuritaire, mais à l'un des proches collaborateurs du Souverain : le Conseiller Royal Fouad Ali El Himma. Un homme d'une loyauté absolue, qui n'agit jamais en son nom propre, mais exclusivement dans le cadre des missions que lui confie le Roi. Sa fonction, éminemment discrète, n'est ni source de pouvoir autonome ni de décision politique : elle est celle d'un homme de confiance, au service exclusif de son Souverain. Le parcours de Fouad Ali El Himma est une ligne droite : du collège royal à la haute responsabilité, il est resté au service, non à la quête du pouvoir. Ce n'est donc plus une campagne de critiques : c'est une offensive pensée, séquencée, calculée. Et son objectif est clair : fragiliser les piliers, fissurer l'architecture, désacraliser l'Etat. Qu'on se le dise : dans tout pays digne de ce nom, la critique est saine. Elle est même vitale. Mais ce à quoi nous assistons, ce n'est pas de la critique : c'est de l'acharnement organisé. De la salissure stratégique. Une opération à visée chirurgicale : non pas pour corriger, mais pour détruire. Les commanditaires cherchent à imposer un récit fallacieux, laissant croire que le destin du Maroc serait entre les mains de trois hommes seulement. Une vision réductrice, dangereusement simpliste, qui méconnaît la profondeur institutionnelle de notre pays, et qui tente d'effacer une réalité fondamentale : le pouvoir suprême appartient exclusivement à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le cadre des prérogatives que lui confère la Constitution du Royaume, adoptée librement et souverainement par le peuple marocain en 2011. Le Roi est le garant de l'unité nationale, de la stabilité des institutions et de la continuité de l'Etat. Quant à ses collaborateurs, aussi compétents et dévoués soient-ils, ils n'agissent jamais qu'en vertu de la volonté royale, et dans les limites des missions qui leur sont confiées. Je n'ai pas de réponses à toutes les attaques insidieuses menées contre le Maroc. Mais j'ai une certitude : le Maroc n'est pas parfait, certes, mais il est vivant. Il avance. Il construit. Il gagne en respect, en visibilité, en souveraineté. Je ne parle pas ici dans le confort d'un observateur neutre. Mais en tant que Marocain, homme de médias, qui a lui aussi subi la machine à salir — à cette différence près que j'ai la liberté d'y répondre, et le recul pour en dévoiler les mécanismes. Le Maroc et les Marocains ne sont pas dupes. Ils savent faire la part des choses. Ils savent distinguer l'ombre de la lumière, le vrai du fabriqué, l'essentiel du superficiel. Et par-dessus tout : ils sont fiers de leur pays, quelles que soient les défiances. Ne laissons aucun imposteur, aucun mercenaire, aucun manipulateur venir effacer les fondations de ce que nous construisons ensemble depuis des siècles. Ce pays est nôtre. Défendons-le. Sans violence, mais avec une foi inébranlable en ce qu'il est, en ce qu'il devient, et en ce qu'il peut encore être.