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L'article 272 du travail : quand la loi condamne les malades au chômage et à la précarité

L'article 272 doit cesser d'être une sentence pour devenir un outil de protection sociale.
La réforme du Code du travail, présentée comme une avancée sociale, pourrait bien se transformer en cauchemar pour des milliers de Marocains atteints de maladies chroniques.

L'article 272, dans sa version actuelle, prévoit qu'un salarié en arrêt maladie de plus de 180 jours consécutifs est considéré comme démissionnaire.

Derrière cette formule administrative se cache un drame humain : des patients atteints de cancers, de maladies auto-immunes sévères, d'insuffisances rénales sous dialyse, de pathologies cardiovasculaires graves, de sclérose en plaques ou de polyarthrite rhumatoïde se retrouvent menacés de perdre leur emploi au moment même où ils se battent pour leur vie.

Quand la loi punit la maladie

« Cet article, s'il n'est pas amendé, prive les patients de leur revenu, de leur couverture sociale et jette des familles entières dans la précarité », alerte le Dr Mounir Bachouchi, président de l'Association marocaine des soins de support en oncologie (MoASCC).

Chaque jour, explique-t-il, des hommes et des femmes doivent affronter, en plus de la chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie, l'angoisse de perdre leur emploi et donc les moyens de financer leur traitement.

Les conséquences sont explosives : impossibilité de payer le loyer, de maintenir les enfants à l'école, de couvrir les frais médicaux.

Le patient devient alors une victime économique, en plus d'être un malade.

Les maladies rhumatismales également en ligne de mire

Pour le Pr Abdellah El Maghraoui, président de la Société marocaine de rhumatologie : ⁠« Une polyarthrite rhumatoïde sévère et non contrôlée, une spondyloarthrite ankylosante évoluée avec atteinte de la hanche, ou encore une connectivite systémique compliquée peuvent nécessiter plusieurs mois d'arrêt de travail, parfois au-delà de six mois. Assimiler ces patients à des démissionnaires revient à sanctionner ceux qui subissent déjà le plus lourd fardeau de la maladie. »

Ces pathologies chroniques, douloureuses et handicapantes, exigent souvent hospitalisations répétées, chirurgies lourdes et rééducation prolongée. Les malades n'ont pas choisi leur condition.

Un enjeu de société

La MoASCC, la Société marocaine de rhumatologie et plusieurs associations de patients interpellent les autorités compétentes pour que l'article 272 soit amendé et que soit instauré un statut protecteur des malades chroniques.

L'objectif est clair :

garantir la sécurité sociale et le maintien de la couverture médicale pendant toute la durée du traitement, empêcher l'exclusion professionnelle et préserver la dignité et la stabilité des familles.

Protéger les plus vulnérables

« La santé est le bien le plus précieux. Elle doit être protégée par un cadre juridique équitable », martèle les Dr Bachouchi et El Maghraoui.

Cette réforme n'est pas seulement une question de droit du travail : c'est un choix de société.

Choisir de protéger les malades chroniques, c'est choisir de soutenir le tissu social, d'éviter la paupérisation et de préserver l'équilibre familial.

Choisir de les abandonner, c'est accepter de condamner des milliers de familles à la précarité.

Soulever cette question aujourd'hui, c'est refuser l'indifférence.
C'est rappeler que derrière chaque arrêt maladie, il y a un être humain, une famille, un combat pour la vie.


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