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Abderrahmane Rahoule, directeur de l'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca
Pause'Art est un véritable espace de partage et de dialogue
Publié dans L'opinion le 20 - 05 - 2011

La ville de Casablanca a abrité récemment la deuxième édition du Festival Pause'Art organisé par une initiative partagée de l'Association Pause'Art et l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Casablanca.
Cette manifestation créative a pour objectif la contribution au développement et à la promotion de l'art en général à travers un programme artistique riche et varié initié en collaboration avec des partenaires privés et publics. Une occasion idoine pour apprécier les recherches approfondie d'une panoplie de futurs artistes qui ont mis en exergue leurs connaissances acquises dans les domaines disciplinaires suivants : arts graphiques, arts plastiques, design d'objet et architecture d'intérieur. Entretien avec Abderrahmane Rahoule, directeur de cette école de référence au Maroc.
*Dans quel cadre s'inscrit ce festival d'ordre pédagogique initié par les étudiants ?
Fidèle à ses traditions culturelles, L'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca n'a cessé d'initier des événements artistiques et des projets d'innovation, en alimentant et articulant la réflexion sur l'art par rapport à son contexte urbain… A ce titre, je voudrais bien saluer les étudiants et les membres de l'Association " Pause'Art" d'avoir animé cet espace privilégié d'échange et de partage, en contribuant à l'encouragement de jeunes créateurs, toutes disciplines confondues, et à leur intégration dans la vie artistique.
Véritable espace de partage et de dialogue, ce Festival se veut une porte ouverte pour faire connaître la création au pluriel des étudiants, dont le souci est d'améliorer davantage la qualité de la recherche plastique en bonne et due forme.
On a opté également pour des cycles des conférences et des débats, tout en invitant des artistes créateurs et des théoriciens de l'art émérites. Nous voulons faire de L'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca un laboratoire artistique capitalisant sur les travaux des lauréats qui témoignent d'un grand degré de recherche et de créativité.
Ce festival favorise l'émergence de nouveaux talents parmi les étudiants. L' association Pause'Art présidée par Chaimaa Bandosse profite aussi de son statut pour contribuer à la vulgarisation de l'art à travers les événements publics et les actions sociales menés dans les écoles et orphelinats. Pour cette 2éme édition du festival Pause' Art, les étudiant ont concocté un programme très riche en activités comportant rencontres, expositions, ateliers(Peinture, Dessin, Sculpture, Recyclage, Design, Architecture d'intérieur, Caricature, Bande dessiné, Arts graphiques…) , concours( peinture et mode),musiques(Ambiance jazz, rock, reggae, latino, percussion), cinéma, danse, défilé de mode, un grand hommage au regretté Monsieur Noureddine Kachti ex-professeur d'audiovisuel à l'Ecole Supérieure des Beaux Arts, journaliste et critique de cinéma, une conférence des lauréats de l'ESBAC sous le thème « Après les beaux-arts… » où ils ont parlé de leur expérience professionnelle après leur cursus et l'obtention de leur diplôme à L'Ecole Supérieure des Beaux Arts.
*Comment se présente l'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca par rapport à son parcours historique ?
Ancienne résidence du chef des Services Municipaux de la Ville dont l'architecte est Pierre Bousquet (1885-1954), cette école fut née en septembre 1950 à la veille de l'indépendance par un groupe de français désireux de mettre en place un espace pédagogique pour les jeunes dotés d'une sensibilité artistique difficile à développer en l'absence d'un vrai encadrement. C'est ainsi que la résidence du premier gouverneur de l'époque en 1956 fut cédée par ce dernier afin d'abriter les locaux de la nouvelle école dirigée de 1960 à 1962 par Maurice Arama. La maison est alors aménagée en ateliers d'art, et pendant douze ans, elle recevra de jeunes talents marocains et français qui suivant un programme enseigné par un corps français suivant le modèle académique. En 1962 au lendemain de l'indépendance Farid Belkahia rejoint le poste de direction de l'école. Après le passage d'un nombre potentiel de directeurs, l'école changera de nom pour devenir «Ecole Supérieure des Beaux-Arts. Grâce à la nouvelle politique menée par le nouveau maire de la ville, les locaux de l'école disposent d'une salle d'exposition, d'une façade vitraux, d'une salle de bandes dessinées, d'une salle d'infographie et d'une salle de conférence.
*Vous êtes à la fois professeur et directeur de cette école, quelles sont les grandes lignes du cursus de formation ?
L'étudiant choisit entre 3 départements (art plastique, art graphique, architecture d'intérieur et design d'objet). Il sera jugé sur la présentation de ses travaux et sur sa motivation et champ d'intérêt. Les trois années conduisent à l'affirmation d'une personnalité artistique qui doit faire preuve d'une maîtrise pratique et théorique croissante au cours du cursus. La 4ème année est la finalisation du projet personnel. Il est à souligner que l'Ecole prépare actuellement une convention de partenariat et de collaboration avec la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M'Sik. Par rapport à l'état d'avancement de notre cursus d'études, j'aimerai bien signaler que les professeurs de l'école ne ménagent aucun effort pour valoriser et étayer le processus de la formation par compétence. Par ailleurs, les diplômes octroyés à nos étudiants jouissent d'une reconnaissance mondiale. C'est une grande fierté pour notre pays et nous sommes très heureux de voir les lauréats intégrer les entreprises et les grandes institutions professionnelles.
*Un mot sur l'exposition des œuvres des étudiants?
Les étudiants créateurs ont essayé de se frayer un chemin loin des sentiers battus. Leur originalité se manifeste avec un exercice quotidien de leurs champs de création et à travers des techniques d'application qui mêlent conception et mise en oeuvre. Leur souci est de mettre en avant leur potentiel en termes de recherches et de créativité. Ainsi, l'exposition de Pause Art a permis de mobiliser des ressources créatives d'une exceptionnelle qualité, du point de vue des étudiants comme de celui des encadrants, qui ont observé l'éclosion de futurs professionnels de l'art contemporain avec la satisfaction de voir leur création exposée à la Salle d'exposition de l'Ecole .
*Comment interprétez-vous tous les projets de formation menés par l'Ecole ?
Le principal objectif de tous nos projets de mise à niveau réside dans la perspective d'améliorer davantage les conditions d'une belle réussite pédagogique et le désir de préparer les lauréats aux défis et aux épreuves de la vie professionnelle à laquelle ils se destinent. Le but a été atteint avec brio grâce à l'apport de tous les acteurs concernés et les parties prenantes : il faut encourager le désir de réussite et de maîtrise chez les étudiants, l'envie de donner le meilleur d'eux mêmes et de se surpasser, tout en révélant des talents d'une grande richesse, ce qui contribue certainement au développement humain durable.
Photos : Algo


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