Agée de 17 ans, la jeune et chevronnée cavalière du club privé d'équitation « La Liberté » d'El Jadida, Marwa puisqu'il s'agit d'elle, a été initiée à l'école d'équitation à son bas âge (5 ans) par Sidi Ahmed El Asri, l'un des meilleurs moniteurs de la province d'El Jadida, aujourd'hui mis au garage par le directeur du Haras Régional d'El Jadida. Quel gâchis ! A 10 ans d'âge la petite cavalière estimée par tous maîtrisait, déjà, le galop et s'attaquait aux sauts d'obstacles dans la grande carrière du Royal Club d'équestre d'El Jadida du Haras sous l'œil vigilant de Asri ! Arrivée à ce stade d'apprentissage avec quelques camarades du club, Marwa criait au nom de ses copines et copains cavaliers, adhérents à part entière au Royal Club d'équestre, leur vœu de vouloir passer le certificat de 1er degré de la monte... Ils n'eurent comme réponse que des promesses mensongères de la part du président du club qui est aussi le directeur du Haras Régional d'El Jadida ! Suite au départ d'Asri c'est Brahim Kazzi, lui aussi un excellent moniteur qui prit la relève pour continuer la formation de la petite équipe des cavaliers qui raflait toutes les récompenses à chaque concours de sauts d'obstacles organisés à l'échelon local par le club ! Ces concours, et gymkhana hippiques organisés au Royal Club Equestre d'El Jadida étaient de l'intox pour calmer les esprits où l'atmosphère était malsaine au sein du club dont les membres du comité en font leur espace de plaisir ! Ces enfants, aujourd'hui, candidats au baccalauréat ont compris qu'il fallait changer d'air.... Et c'est ainsi qu'avec leur moniteur Brahim ils créèrent le club de « La Liberté » à quelques kms de la ville d'El Jadida où tout allait dans le meilleur du monde possible. Avec un esprit de famille extraordinaire et un club « clean » nos futurs bacheliers lancèrent une équipe de voltige composée de 2 jeunes cavaliers et Marwa, l'unique voltigeuse des Doukkala ! Cette équipe fut applaudie à plusieurs occasions lors des spectacles à El Jadida. Notamment au golf d'El Jadida où Amine Zerrad, le président de l'association syndicale ainsi que le président du CAF, Vladimir Chostakkof et leurs proches organisèrent un dîner à la bonne franquette, comme on dit, à l'honneur des jeunes artistes tout en leur promettant l'organisation d'un grand spectacle de la voltige à l'échelon national ! Depuis nos jeunes voltigeurs ainsi que leur coach Brahim sont sur un nuage et ne cessent de travailler nonobstant un examen et diplôme de fin d'études secondaires qu'on appelle le Baccalauréat ! Désirant joindre l'utile, le baccalauréat, à l'agréable, l'exercice d'équitation « la voltige », ces enfants foudroyés à l'annonce de leur coach qu'il allait tout abandonné parce qu'il ne pouvait subvenir, tout seul à la survie du nouveau-né le club de « La Liberté » (!) A ce propos, Marwa nous confia que tout leur espoir reposait sur ce chapitre relevé d'un livret offert par la Société Royale d'Encouragement du Cheval que nous vous livrons intégralement : « Un engagement fort pour la culture équestre : dans son ambition de doter la filière équine de tous les attributs nécessaires à son plein épanouissement, la SOREC s'implique fortement à tous les niveaux, notamment artistiques et culturels. C'est ainsi que la SOREC a accompagné et soutenu différents projets d'envergure. Plaçant toujours le cavalier marocain et sa monture emblématique, le barbe, au centre de tous les intérêts. Cet engagement est également bâti sur la volonté de promouvoir le grand héritage équestre du Royaume et de doter la jeunesse marocaine d'un réel potentiel ».