Belle délégation marocaine aujourd'hui pour se rendre à Monaco où siège l'I.A.A.F. (Fédération Internationale d'Athlétisme). Une délégation en l'honneur de la candidature du Maroc pour l'organisation, en 2014, de la Coupe du Monde d'Athlétisme. Autour de Abdeslam Ahizoune président de la FRMA, il y aura du beau monde, le ministre Moncef Bekhayat, le représentant du CNOM, Kamal Lahlou et les membres fédéraux les plus influents. La presse nationale n'est pas en reste, Hassan Boutabssil directeur d'Arriyadia fait partie de la mission. Et c'est une mission en territoire connu puisque Lamine Diack président de l'IAAF attend les Marocains à bras ouverts. Diack est fier qu'un pays africain devienne d'année en année plus apte à disputer aux grandes nations européennes, américaines ou asiatiques, l'organisation de grandes manifestations mondiales. L'IAAF va donc confier la Coupe du Monde au Maroc, cela est d'ores et déjà acquis et ensuite la Fédération Internationale va passer au gros dossier qui passionne son comité exécutif, l'attribution du championnat du monde d'athlétisme. On se rappelle que la dernière édition de ce championnat a eu lieu à Daegu (Corée du Sud). En 2013 c'est Moscou qui l'organisera, en 2015 ça sera Pékin, ; demain à Monaco, l'IAAF va devoir attribuer l'édition de 2017. Les Anglais par Sébastien Coe, Big Boss de l'athlétisme et membre influent de l'IAAF ont déposé la candidature de Londres. Cela paraissait acquis, mais non, car le Qatar (encore et toujours lui) a présenté sa candidature. Et le Qatar ne manque pas de ressortir ses arguments qui ont déjà très bien servi devant la FIFA pour la Coupe du Monde de Football 2022. Outre les arguments classiques et qui sont sonnants et trébuchants, le Qatar répète à l'envi que ce serait bien que le sport du monde vienne dans des régions où il est peu connu et peu pratiqué Fort de son pouvoir financier, le Qatar veut donner l'impression qu'il se dévoue pour les nations délaissées. Or, on n'est, bien sûr, pas dans la philanthropie mais dans le busines. Et comme le matériel bat de nos jours, à plate couture, le sentimental, on peut se faire du souci pour les espoirs de Sébastien Coe et de Londres. Alors 2017 à Doha ? Et pourquoi pas ? Il y a quelques mois la Fédération Internationale de Handball n'a-t-elle pas « donné » le Championnat du Monde à Doha face à Paris dont la candidature était défendue par les palmarès d'un pays plusieurs fois champion du monde et champion olympique ? L'ami Sébastien Coe risque fort de prêcher dans le désert, ce vendredi à Monaco… Dure semaine pour le football marocain où, à la veille de l'Aïd El Adha, l'équipe olympique s'est fait ratiboiser par l'Arabie Saoudite à Tanger, et puis il y a eu le MAS, équipe vedette qui se ramasse face à l'OCK, contre toute attente à Fès, et puis samedi le Wydad qui est contré par l'Espérance de Tunis. Tous ces événements ont été peu commentés, festivités nationales et religieuses obligent… On voudrait cependant dire, à la décharge du staff de Pim Verbeck que pour ce tournoi de l'UNAF, tout le monde s'en désintéressait. A Tanger, on a senti une espèce d'abandon : peu de couverture médiatique, peu d'intérêt de la part des officiels. Un public clairsemé qui, dès le premier jour, s'est mis à démolir les gradins du stade, et dans tout cela un Pim Verbeck qui se sent de plus en plus abandonné. Il est reparti avec son bâton de pèlerin, re – re – re prospecter en Europe pour avoir les autorisations nécessaires pour disposer de joueurs pros pour le tournoi qualificatif aux J.O. 2012. Pas gagné d'avance de pouvoir disposer des « pros ». Le même problème risque de se poser pour les A à la CAN 2012. Ce sera un jour l'heure de s'interroger sur ce qui se fait vraiment pour améliorer le niveau des joueurs qui évoluent dans les championnats marocains ? Bien sûr la fédération est concernée au premier chef mais aussi nos entraîneurs de clubs qui, entre les transferts, les négociations de primes, et les râlages contre les arbitres (à chaque défaite) oublient souvent qu'ils ont un nécessaire travail de formation à accomplir. Et que cela doit passer avant le résultat. Nos coaches qui adorent parler de leurs droits, et de la nécessité de faire confiance à l'encadrement national (al itar alwatani), ont un devoir d'éducation qu'ils doivent assumer. Hélas, beaucoup l'oublient. Triste, c'est très triste, d'abord pour l'homme qui, blessé, va être éloigné de ses activités principales et qui va vivre une période de retrait au moment où il était en pleine forme. Le gardien du Wydad et de l'équipe nationale blessé, assez gravement, alors qu'il s'amusait à l'entraînement, cela fait partie des choses de la vie. Et la vie, il faut la prendre comme elle vient et prendre ce qu'elle donne. Aux remplaçants de Lamyaghri de saisir crânement leur chance et à tous les Wydadis de donner le moral et la confiance nécessaires pour le match retour face à l'E.S.T en Ligue des Champions. Quant aux Lions de l'Atlas où Lamyaghri avait pris une position de force, ils vont devoir faire sans lui. Tant mieux pour les autres, tous les autres, et… tous nos vœux d'amitié et de sympathie à Nadir.