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MASEN : Déficit sur 25 ans
L'Etat prendra en charge le différentiel entre le prix d'achat et le prix de vente de l'énergie
Publié dans L'opinion le 27 - 06 - 2012

Le projet de la centrale solaire de Ouarzazate se distingue par l'approche participative qui a été privilégiée lors de toutes les étapes de son instruction. Elle a consisté, notamment, en l'identification des parties prenantes, des entretiens individuels et une collaboration avec les autorités locales. Des consultations, des réunions thématiques, des ateliers, des entretiens et des focus-groupes ont été réalisés par MASEN et d'autres sont planifiés pour la finalisation de l'étude socio-économique. La première consultation locale pour l'étude socioéconomique a eu lieu en décembre 2010. Elle a été suivie de deux ateliers prospectifs. L'enquête publique a eu lieu du 12 septembre au 2 octobre 2011.
Différentes parties prenantes ont été consultées, y compris les acteurs sociaux et économiques, les autorités locales administratives et élues, des représentants traditionnels de la population riveraine ainsi que le tissu associatif (par exemple, les associations représentant des femmes et la société civile). Les consultations ont permis d'informer la population locale des impacts du projet et de remonter certaines préoccupations de certains groupes.
De fortes attentes ont été exprimées. Elles concernent, notamment, l'emploi local, l'importance de la participation des jeunes dans des opportunités de formation, l'appui au développement local en termes de services pour l'industrie et d'effet d'entraînement sur l'activité locale ainsi que le besoin de communication régulière entre les représentants du projet et les acteurs locaux. Les riverains ont par exemple exprimé des préoccupations en matière d'accueil des travailleurs étrangers.
Le tissu associatif a évoqué les éventuelles nuisances dues au chantier (trafic routier). Toutes les préoccupations ont été prises en compte et des mesures d'évitement ou d'atténuation sont proposées. Il existe une perception positive du projet par les populations en matière d'emploi, d'activité économique et de renommée de la ville.
Principaux indicateurs
de performance
Les principaux indicateurs de performance du projet sont explicités dans la matrice du cadre logique axé sur les résultats. Ils concernent l'énergie électrique solaire mise à disposition, la lutte contre le changement climatique avec le déplacement d'émission de CO2, la réduction des importations d'énergie primaire, les revenus réalisés grâce aux crédits carbones dans le cadre du MDP, les infrastructures énergétiques réalisées avec le raccordement au réseau électrique.
L'agence d'exécution du projet sera chargée d'établir une situation de référence des indicateurs de performance puis de suivre et d'analyser leur évolution en les comparant, notamment, aux prévisions du cadre logique. Au niveau de MASEN, les indicateurs de performance du projet seront intégrés dans les rapports périodiques d'activités. Ils feront l'objet d'analyse en les comparant aux valeurs cibles du projet, aux séries temporelles, aux standards internationaux et aux réalisations des sociétés similaires du continent ou d'ailleurs.
La viabilité financière et économique du projet repose essentiellement sur le fort engagement et le soutien du Royaume du Maroc ainsi que sur son impact transformateur à long terme avec le développement de 2000 MW de solaire au Maroc. En effet, dans les conditions actuelles du marché, les coûts du projet sont particulièrement élevés. Cela se ressent nécessairement sur le coût de revient de l'énergie produite. La Technologie CSP est au premier stade de développement et reste prohibitive au regard des autres sources de production d'électricité. L'utilisation des fonds concessionnels du FTP ainsi que des prêts des Institutions Multilatérales de développement permet de réduire le déficit du projet. Il en est de même de la décision du Gouvernement consistant à
prendre en charge le différentiel entre le prix de vente de l'énergie par MASEN à l'ONE et le prix
d'achat de l'énergie par MASEN de la SPC. Par ailleurs, malgré ce déficit, le Maroc accepte de
s'engager dans ce projet du fait de son caractère novateur et des perspectives qu'il offre ainsi qu'en raison de
la situation énergétique du Maroc qui possède des moyens substantiels de production de base à coût compétitif. En effet, ce projet présente des avantages macroéconomiques. Etant la première phase d'un programme ambitieux qui vise le développement à terme de 500 MW sur le même site, ce projet aura un impact important à long terme sur la balance commerciale du Maroc grâce aux revenus qui proviendront éventuellement de la vente de l'énergie « verte », notamment dans la zone Europe. Par ailleurs, l'intégration industrielle qui consiste à favoriser la production locale d'éléments constitutifs de l'infrastructure peut être la source d'une nouvelle forme d'industrialisation avec ses effets induits (création d'emplois, génération de recettes directes et indirectes, etc.).
Le Taux de rentabilité financière du projet (TRIF) a été estimé sur la base des coûts d'investissement du projet. Ces coûts concernent les acquisitions d'équipements, de travaux, fournitures et services nécessaires à la réalisation de la centrale. Les estimations comprennent les imprévus physiques et aléas des prix. La durée d'exploitation des ouvrages du projet a été fixée à 25 ans. La période de construction retenue pour ce projet est de 3 ans. Les coûts annuels d'exploitation, de maintenance, d'administration et de gestion du projet ont été intégrés dans le modèle financier du projet. Les revenus du projet sont ceux provenant essentiellement de la vente de l'énergie à l'ONE.
Etant donné que la sélection du développeur est faite sur la base du prix du kWh pour l'électricité produite, l'analyse financière du point de vue de la SPC est faite selon la méthodologie du LCOE (Levelized Cost of Energy ou Prix Moyen du Coût de l'Electricité). Par définition le projet génèrera un retour sur investissement attrayant pour le partenaire privé, puisque ce dernier fixera les paramètres de sa soumission pour que le projet lui soit rentable.
MASEN : déficit financier
net sur 25 ans
Du point de vue de MASEN, la mise en oeuvre du projet fait apparaître un déficit financier net sur l'ensemble de la période d'exploitation de 25 ans. Ce déficit provient de la différence entre le prix qui sera payé par l'ONE à MASEN d'une part et d'autre part le prix que MASEN paiera au développeur privé dans le cadre d'un PPA. Ce déficit sera couvert par le gouvernement marocain qui s'engage à garantir la viabilité financière de MASEN et par ricochet, l'équilibre financier du projet pendant toute la durée d'exploitation. Cette viabilité est à voir essentiellement dans le cadre de la réalisation de l'ensemble de l'équipement du complexe d'Ouarzazate (500 MW) et des projets subséquents du Plan Solaire marocain. Il s'y ajoute les perspectives d'exportation d'électricité verte, à travers les lignes existantes, vers les pays européens de la Méditerranée dans le cadre d'accords en cours de discussion, sans compter la création éventuelle d'une industrie locale relative à la
technologie employée par le projet.
Au plan macroéconomique, ce projet aura un impact positif sur la balance commerciale du Maroc qui importe aujourd'hui 97% de ses sources primaires d'énergie dominées par le charbon et le fuel. Cet impact résulte de l'économie d'importation de charbon et de fuel consécutive à leur substitution par l'énergie solaire. Cependant il faut aussi prendre en compte deux impacts négatifs, à savoir le paiement en devises de la majorité du lourd CAPEX de l'investissement de départ ainsi que, pendant l'exploitation, le paiement en devises des dividendes
dus au partenaire privé. Ces 2 éléments contre balancent l'amélioration de la balance des paiements du Maroc. Toutefois, la réalisation du projet permettra au Maroc de démontrer que les centrales solaires à CSP peuvent faire partie du mix de production optimal. Les bénéfices économiques supplémentaires du projet proviennent de l'énergie produite et vendue sur le marché local; et de la valeur monétaire des émissions de GES, quoiqu'aujourd'hui faible. Au-delà des bénéfices sur le changement climatique, le projet favorisera éventuellement la création et le développement d'une industrie locale sur les énergies renouvelables avec la création de nouveaux emplois et richesses pour le Royaume.


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