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La crise de la zone Euro en débat à Casablanca
Quel impact sur l'économie marocaine
Publié dans L'opinion le 04 - 07 - 2012

«Perspectives économiques et réponse à la crise de la zone Euro - Impact et réaction du Maroc », tel est le thème du séminaire prévu aujourd'hui, 4 juillet, à Casablanca, à l'initiative de la délégation de l'Union Européenne auprès du Maroc à Rabat et de l'Euro Cham Maroc (Union des Chambres de Commerce et d'Industrie Européennes au Maroc). Objectif : débattre et d'échanger d'une part sur les politiques menées d'un côté par l'UE face à la crise en zone Euro, et d'autre part l'impact de cette crise sur l'économie marocaine et la réponse du Maroc à cette crise.
Ce séminaire verra la présence d'Eneko Landaburu, Ambassadeur de l'UE, de représentants de la Direction Générale des Affaires Economiques et Financières de la Commission européenne à Bruxelles et de Mohamed Chafiki, directeur de la Direction des Etudes et de la Prévision Financière (DEPF) du ministère de l'Economie et des Finances.
Lors de cette rencontre, l'accent sera sans aucun doute mis sur les mesures déjà prises, et d'autres qui doivent d'être prises, par les décideurs politiques européens pour sortir de cette crise, qui est le prolongement direct de la crise économique mondiale de 2008-2009. De par sa portée inédite, cette crise, qui a profondément altéré la dynamique des échanges et de l'investissement à l'échelle mondiale, a souvent été décriée pour cause de surendettement excessif et abusif des Etats.
Pour remédier à cette situation, les dirigeants de la zone euro se sont mis d'accord en 2001 sur des règles contraignantes, à l'insistance de l'Allemagne, pour limiter à 3% du PIB le déficit public des gouvernements. L'objectif étant d'empêcher les Etats d'accumuler trop de dette et d'éviter ainsi une autre crise financière. Cela n'a, cependant, pas donné le résultat escompté.
Tout récemment, le FMI a exhorté les pays de la zone euro à faire face à la crise de manière plus déterminée et collective. Un engagement collectif résolu à établir une «union monétaire robuste et complète» contribuerait à rétablir la foi dans la viabilité de l'union, selon l'évaluation du FMI. Il faut adopter en priorité une démarche crédible qui conduit à une union bancaire et à une intégration budgétaire plus poussée, avec une meilleure gouvernance et un partage accru des risques. Une union bancaire comprendrait un dispositif commun de contrôle et de politique macro prudentielle; un système de garantie des dépôts et une instance de règlement des faillites bancaires.
«L'évaluation effectuée par le FMI plaide en faveur d'un programme positif à court et à moyen terme», a déclaré Christine Lagarde, Directrice générale du FMI.
«Ces mesures devraient être appuyées par des réformes structurelles d'envergure dans l'ensemble de la zone euro afin d'accélérer la croissance, et il faut continuer de soutenir la demande à court terme pour atténuer les effets de l'ajustement», a-t-elle ajouté lors de la réunion de l'Euro groupe à Luxembourg le 21 juin.
Dans la zone euro, le FMI, avec la Banque Centrale Européenne (BCE) et la Commission européenne, fournit une aide financière à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal. Récemment, il lui a été demandé de surveiller l'appui accordé par la zone euro au système financier espagnol.
Selon le FMI, pour se rapprocher d'une union monétaire complète, il faut opérer des réformes structurelles d'envergure dans l'ensemble de la zone euro pour accélérer la croissance. Il s'agit notamment de réformer les marchés du travail pour rehausser les taux d'activité et de renforcer la compétitivité dans le secteur des biens échangeables en Europe du Sud. Il s'agit aussi d'accroître l'investissement dans les infrastructures et le capital humain pour soutenir la croissance et l'emploi; et de réformer les marchés de produits pour «redynamiser le secteur des services et relever la productivité globale» en Europe du Nord.
Il faut aussi s'attaquer aux écarts de compétitivité considérables entre les pays. À cet effet, le FMI préconise de réformer le secteur des services, de réduire les coûts unitaires de main-d'œuvre et de faciliter l'ajustement des prix relatifs entre le Nord et le Sud à l'aide de la politique monétaire.
De même, toujours selon le FMI, il faut du temps pour que les réformes structurelles ravivent la croissance.
Pour le court terme, le FMI suggère un rééquilibrage des budgets de manière décisive et crédible là où les pressions du marché sont élevées, mais plus progressivement ailleurs pour soutenir la demande dans la région.
Il exhorte également les pays de la zone euro à appliquer une politique monétaire plus accommodante pendant une période prolongée, et recapitaliser les banques en difficulté — notamment par voie directe à l'aide des ressources du Fonds européen de stabilité financière et du Mécanisme européen de stabilité — pour s'attaquer aux interactions négatives entre les dettes souveraines et les banques au niveau national.
A priori, cette crise de la zone Euro interpelle le Maroc à plus d'un titre. Pour preuve, il suffit de constater que quel que soit le paramètre du commerce extérieur retenu, le poids de l'Europe est significatif avec 59% des importations, 62 % des exportations et près de 90 % de nos MRE établis en Europe. Aussi, le Maroc ne peut être indifférent aux répercussions économiques et sociales de la crise en Europe.
Bien plus, le Maroc a une économie qui est toujours orientée vers l'Europe, et beaucoup plus fragile qu'en 2007.
Toujours est-il que le Royaume a abordé la crise de 2008 dans une situation relativement confortable. Ceci a permis au gouvernement de la contrecarrer en adoptant une politique de relance et en prenant un ensemble de mesures permettant de maintenir le pouvoir d'achat de la population.
Néanmoins, de l'avis des économistes marocains, cette situation relativement confortable n'est plus en vigueur aujourd'hui. D'autant plus que les politiques de relance ayant été adoptées pour faire face à la crise de 2007-2008 ne peuvent pas être reconduites ; et les exportations de produits vers l'Europe seront amenées à jouer un rôle moins important que celui pris ses dernières années.
On estime également que le commerce Sud-Sud et la demande intérieure vont être les principaux moteurs de la croissance.
Voilà, ce sont là quelques idées qui seront sûrement soulevées lors de ce séminaire.


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