46e Championnat d'Afrique de handball des clubs champions : Derb Sultan-Red Star en demi-finale ce dimanche    Basket / Coup d'envoi du Championnat National d'Excellence (H) 2025–2026 : Tableau de la J1    Finale CDM U20 Chili 25/ Maroc-Argentine : Les Lionceaux à l'assaut de l'Histoire !    Donald Trump impose de nouveaux tarifs douaniers sur les poids lourds et les autocars    Affaire Epstein : Le prince Andrew renonce à ses titres royaux    U20 Maroc-Argentine: Ouahbi assure qu'il n'y a pas d'équipe invincible    Real Madrid : Kylian Mbappé prêt pour le retour contre Getafe après sa blessure à la cheville    Le RSB s'incline face aux Pyramids qui remportent la Supercoupe de la CAF    Settat: Une caravane médicale pluridisciplinaire pour les populations rurales    Les températures attendues ce dimanche 19 octobre 2025    Le temps qu'il fera ce dimanche 19 octobre 2025    Diaspo #411 : Khalid Allali, une passion pour le taekwondo de Beni Mellal à la Belgique    USFP : Driss Lachgar rempile pour un 4e mandat    Marruecos: Corrupción, salud, justicia, carta abierta de un ciudadano marroquí residente en el extranjero al jefe del Gobierno [Tribuna]    Diaspo #411: Khalid Allali, una pasión por el taekwondo desde Beni Mellal hasta Bélgica    Marruecos: Un piloto portugués muere en un accidente durante un rally    Décès du physicien chinois Chen-Ning Yang à 103 ans    Visiter la Chine devient plus facile : de nouvelles mesures facilitant l'accueil des visiteurs étrangers    Des chercheurs marocains conçoivent un système de nettoyage photovoltaïque à film roulant d'un coût modeste    China Eastern Airlines et Royal Air Maroc concluent un accord de partage de codes pour étendre les liaisons aériennes entre la Chine et l'Afrique    L'Algérie en impasse diplomatique après le rapprochement russo-marocain : des manœuvres désespérées vers l'Ukraine révèlent une perte totale de repères    El Jadida : la démolition des cabines de Deauville ou la dissolution d'une strate mémorielle    DGSN: Ouverture d'une enquête pour élucider une tentative de suicide d'un fonctionnaire de police    Sahara Marocain : De Mistura et le confort du Statu quo    Alger snobe Moscou : la brouille silencieuse entre Tebboune et le Kremlin    Pragmatisme russe    Ouahbi veut dépénaliser la faute médicale    Lachgar dénonce "une élite déconnectée" et plaide pour une refondation politique    ONU : près d'un milliard de personnes pauvres menacées par les catastrophes climatiques    Sahara marocain : Washington soumet un projet de résolution entérinant le plan d'autonomie    Cybersécurité : la société bretonne Ornisec fait du Maroc le pivot de son expansion africaine    Marché avicole : l'association des éleveurs alerte sur les dérives des prix des poussins    Semaine dans le rouge pour la Bourse de Casablanca    La délégation de l'USFP-France dénonce les conditions du congrès national et annonce son boycott    Le Policy Center for the New South publie une étude sur la «ruse psychopolitique» qui alimente la fracture entre générations, en marge du mouvement de la Gen Z-212    "Yallah' Afrika", une exposition collective à Rabat célébrant la CAN Maroc 2025    Flottille vers Gaza : L'incarcération en Israël de deux Marocains s'invite à l'ONU    Après le discours royal, des institutions mobilisées pour des rencontres avec les jeunes    Mondial U17 féminin : Le Maroc s'incline face au Brésil    La mémoire de Hassan Ouakrim honorée lors d'une projection documentaire à Washington    John Bolton, la voix de l'Algérie à Washington, risque la taule après son inculpation    La Nuit de l'Horreur transforme les cinémas marocains en labyrinthes du frisson    L'humeur : Diane Keaton, au cinéma comme à la vie    Jalil Tijani en tournée : Un nouveau spectacle « habitus » entre rires et vérités    SM le Roi adresse un message de condoléance au Président kényan suite au décès de l'ancien Premier ministre Raila Odinga    Festival du Cinéma Méditerranéen de Tétouan : la 30e édition lève le voile sur sa sélection officielle    Le compositeur marocain Youssef Guezoum en lice pour les Grammy Awards 2025    Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi, un opéra de la Fondation El Akademia Masterclass célèbre le cinquantenaire de la Marche Verte    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ennahda rejette la proposition du 1er ministre et l'opposition appelle à la grève générale
Tunisie: Assassinat de Chokri Belaïd : Jebali annonce un gouvernement de technocrates
Publié dans L'opinion le 08 - 02 - 2013

A la suite du meurtre de l'opposant Chokri Belaïd et des violence et manifestations qui y ont suivi, le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali s'est adressé à la nation dans la soirée du mercredi pour annoncer qu'il formera un «gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique». Le parti islamiste Ennhada, principale formation politique en Tunisie, a refusé jeudi la dissolution du gouvernement voulue par le Premier ministre Hamadi Jebali, issu de ses mêmes rangs, et veut poursuivre les discussions sur un éventuel remaniement.
En signe de protestation après l'assassinat de Belaïd, quatre formations de l'opposition laïque -le Front populaire, Al-Massar (gauche), le Parti républicain et Nidaa Tounes (centre)- ont appelé à une grève générale et suspendu leur participation à l'Assemblée nationale constituante. Le débrayage doit avoir lieu aujourd'hui vendredi, jour des funérailles.
Néanmoins, les syndicats des avocats, magistrats et du parquet ont annoncé qu'ils se mettaient en grève dès jeudi, tout comme les enseignants de la plus grande université du pays, à la Manouba, en banlieue de Tunis.
Les proches de la victime ont accusé le parti islamiste au pouvoir Ennahda d'être responsable du meurtre, laissant craindre un nouveau cycle de violences dans un pays déjà miné par une crise politique, sociale et économique et qui peine à se relever de la révolution qui a fait chuter Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.
Ennahda refuse
la dissolution
du gouvernement
Le parti islamiste Ennhada, principale formation politique en Tunisie, a refusé jeudi la dissolution du gouvernement voulue par le Premier ministre Hamadi Jebali, issu de ses rangs, et veut poursuivre les discussions sur un éventuel remaniement.
«Le Premier ministre n'a pas sollicité l'opinion de son parti», a déclaré le vice-président d'Ennhada, Abdelhamid Jelassi
«Nous croyons nous à Ennhada que la Tunisie a besoin aujourd'hui d'un gouvernement politique (...) Nous allons poursuivre les discussions avec les autres partis sur la formation d'un gouvernement de coalition», a-t-il ajouté.
Hamadi Jebali a annoncé mercredi sa décision de former un «gouvernement de compétences nationales» composé de technocrates «n'appartenant à aucun parti et travaillant pour l'intérêt de la Nation».
Il a également promis d'organiser rapidement des élections pour tenter de calmer les violentes manifestations provoquées par l'assassinat du dirigeant de l'opposition laïque Chokri Belaïd.
Hqamadi Jebali est l'un des fondateurs d'Ennhada et demeure son secrétaire général.
Dénonçant un «odieux assassinat», le président Moncef Marzouki, un laïc qui entretient des relations tendues avec Ennahda, a annulé un déplacement au Caire et est rentré d'urgence de France à Tunis. Il a convoqué une réunion des hauts dirigeants politiques et sécuritaires.
Chokri Belaïd, 48 ans, critique acerbe du gouvernement, a été tué en sortant de chez lui le matin de trois balles tirées à bout portant, selon le Premier ministre.
«Mon mari a été menacé plusieurs fois et avait lancé des avertissements à maintes reprises, sans résultat. On lui répondait qu'il devait assumer le fait d'être un opposant», a déclaré Besma Khalfaoui, à l'hôpital, le pantalon taché de sang.
Elle ainsi que le frère de la victime, Abdelmajid Belaïd, ont accusé le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi. «Ghannouchi sale chien», a crié en larmes le père de l'opposant.
Mais M. Ghannouchi a nié toute implication, estimant que ses auteurs «veulent un bain de sang» en Tunisie. «C'est un acte de terrorisme pas seulement contre Belaïd mais contre toute la Tunisie», a lancé M. Jebali.
Violences
et heurts à travers
le pays
Après de premiers heurts le matin entre policiers et manifestants, une foule a accompagné l'ambulance transportant le corps de l'opposant qui s'est arrêtée avenue Bourguiba, à Tunis, devant le ministère de l'Intérieur, symbole de répression pour les opposants.
«Le peuple veut la chute du régime!» «Le peuple veut une révolution de nouveau», «Ennahda tortionnaire du peuple», ont scandé les manifestants, entonnant plusieurs fois l'hymne national.
Après le passage de l'ambulance, une foule de jeunes a de nouveau attaqué la police avec des pierres. Un blindé de la garde nationale a tiré des lacrymogènes alors que les manifestants ont érigé des barricades.
Après plusieurs heures d'affrontements, le calme semblait être revenu en début de soirée dans le centre de Tunis. Le ministère de l'intérieur a annoncé la mort d'un policier mortellement touché par des jets de pierres.
Ailleurs dans le pays, la police a fait usage de lacrymogènes pour disperser des manifestants qui tentaient de prendre d'assaut son siège à Sidi Bouzid (centre-ouest), berceau de la révolte de 2011.
A Mezzouna, Gafsa, Monastir (centre) et Sfax (sud), des protestataires ont incendié et saccagé les locaux d'Ennahda. A Kasserine, Béja et Bizerte, des foules criaient «Vengeance, vengeance».
A l'étranger, le président français François Hollande a condamné ce meurtre qui «prive la Tunisie d'une de ses voix les plus courageuses». Les Etats-Unis ont dénoncé un «acte odieux et lâche».
Berlin a exprimé sa «tristesse» et appelé les responsables tunisiens à «protéger l'héritage» de la révolution alors que Londres a dénoncé un «acte lâche et barbare destiné à déstabiliser la transition démocratique en Tunisie».
Une centaine de personnes se sont rassemblées mercredi soir, malgré un froid très vif, devant le consulat tunisien à Montréal pour manifester leur «indignation» après le meurtre de l'opposant tunisien.
Human Rights Watch, Amnesty International et la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh) ont condamné le meurtre et appelé à une enquête indépendante.
Secrétaire général du parti des Patriotes démocrates, l'opposant avait rejoint avec sa formation le Front populaire, une coalition de gauche qui se pose en alternative au pouvoir. Mais le poids politique de Chokri Belaïd et de ses alliés demeure une inconnue.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.