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McKinsey Global Institute : Les contraintes de financement continueront de peser sur la croissance mondiale
Le Maroc sommé d' accélérer le développement de la Bourse de Casablanca
Publié dans L'opinion le 07 - 03 - 2013

Les bonnes performances récentes des principaux indices boursiers pourraient laisser à penser que la crise financière de 2008 a été surmontée. Mais en réalité, ce n'est pas le cas. C'est ce qui ressort, en tout cas, d'une nouvelle étude de McKinsey Global Institute intitulé : «Mondialisation financière : repli ou réforme». Les contraintes de financement continueront de peser sur la croissance mondiale, souligne l'étude qui analyse les marchés de capitaux de 183 pays.
L'étude dresse ainsi le constat d'une stagnation de la valeur des actifs financiers mondiaux (actions, obligations, prêts) et d'un effondrement des flux de capitaux transfrontaliers de plus de 60 % par rapport à leur point culminant de 2007. Ce qui aurait des conséquences néfastes pour l'investissement privé et les perspectives de croissance à long terme.
« Avec la crise, la mondialisation financière s'est inversée », commente Susan Lund, directrice associée de McKinsey au MGI, co-auteur de l'étude. Une croissance au ralenti et des financements contraints pourraient bien caractériser la « nouvelle norme », à moins que les pouvoirs publics ne parviennent à réformer le système financier pour encourager un approfondissement financier soutenable et une stabilisation des flux financiers. »
Autre point soulevé par le rapport est que la valeur cumulée des actifs financiers mondiaux s'élève, à l'heure actuelle, à 225.000 milliards de dollars, soit davantage que leur niveau pré-crise de 2007.
Il en ressort aussi que la « profondeur financière » (un ratio qui rapporte la valeur des actifs financiers au PIB) avait considérablement augmenté avant la crise. Cette augmentation était engendrée par plusieurs tendances non soutenables, en premier chef la dilatation du système financier lui-même, ainsi que le recours à un effet de levier croissant. Entre 1995 et 2007, le financement des entreprises et des ménages n'a pour sa part représenté que le quart de la hausse – une proportion incroyablement faible. Or, poursuit la même source, il existe une corrélation forte entre l'accroissement des financements au secteur privé et la croissance du PIB, ainsi que l'ont montré des travaux du McKinsey Global Institute (MGI).
Les flux de capitaux transfrontaliers se sont, pour leur part, effondrés, chutant de 11 800 milliards de dollars par an en 2007 à 4 600 milliards de dollars en 2012 (estimation), soit une baisse de 61 %.
L'Europe compte pour 70 % de ce reflux, les banques de la zone Euro ayant réduit de 3 700 milliards de dollars leurs prêts et autres créances hors de leurs frontières domestiques. L'intégration des systèmes financiers nationaux en Europe fonctionne désormais à rebours, et ce sont les banques centrales qui alimentent 50 % des flux financiers transfrontaliers au sein de la zone Euro.
Autre enseignement tiré de l'étude : le système bancaire se contracte même en dehors d'Europe. Selon les estimations de MGI, les prêts transfrontaliers ont décliné de 5 600 milliards de dollars en 2007 à 1 700 milliards de dollars en 2012. Confrontées aux nouvelles exigences de fonds propres et aux nouvelles contraintes réglementaires, la plupart des banques affalent la voilure et se replient sur leurs marchés géographiques ou leurs lignes de métier prioritaires.
Concernant les marchés émergents, l'étude souligne que ces derniers offrent une vision contrastée. Bien qu'ils aient remarquablement bien résisté à la crise financière, leurs marchés financiers ont cessé de se développer depuis 2008. Leur profondeur financière est en moyenne inférieure de plus de moitié comparée à celle des marchés matures (157 % du PIB contre 108 % du PIB en 2012) et le fossé les séparant a cessé de se combler. Cependant, les flux de capitaux entrants ou sortants des pays émergents ont significativement rebondi. Le MGI estime qu'en 2012, 1 500 milliards de dollars ont « inondé » les marchés émergents, dépassant leur point culminant pré-crise dans de nombreux pays émergents.
Ces flux représentaient ainsi 32 % des flux transfrontaliers en 2012, alors qu'ils ne constituaient encore que 5 % du total en 2000. Les flux de capitaux sortants ont crû davantage encore que les flux entrants, et s'élevaient à 1 800 milliards de dollars en 2012.
Toujours au niveau des pays émergents, l'étude note qu'environ 1.900 milliards de dollars d'actifs sont désormais investis dans d'autres pays émergents. La tendance à la montée en puissance des investissements « Sud-Sud » se trouve donc confirmée, souligne-t-on.
Par ailleurs, les IDE (Investissements Directs Etrangers) ont vu leur poids relatif remonter à 40 % environ du total des flux de capitaux internationaux. Il s'agit, selon MGI, d'un facteur de stabilité, puisque les IDE sont un compartiment traditionnellement moins volatil des flux de capitaux, même s'ils ont connu un tassement en 2012.
Dans un autre volet, le rapport expose deux scénarios d'évolution future pour le système financier mondial. Le premier, celui d'une poursuite de la balkanisation financière, aboutirait à un système fragmenté reposant essentiellement sur la formation de capital à l'échelle domestique. Un tel système serait certes moins sujet à des crises futures, mais priverait de nombreux pays des capacités de financement nécessaires à leur développement, et impliquerait pour les entreprises qu'elles adoptent des approches alternatives afin d'accéder au capital.
Un second scénario verrait le développement des marchés financiers reprendre, dans une dynamique plus soutenable qu'auparavant, et en poursuivant leur intégration au niveau mondial. Ce scénario implique de parachever les réformes réglementaires en cours, en rétablissant la confiance dans le système financier et en refondant les bases d'une croissance saine.
Pour ce qui est du Maroc, Mourad Taoufiki, directeur général de McKinsey Maroc, affirme que le Royaume va devoir de trouver un nouvel équilibre dans lequel il attirera davantage de financements directs et indirects d'autre pays émergents. Un essor accéléré du marché des capitaux et de la Bourse de Casablanca sera nécessaire pour réaliser cet objectif, face notamment à la concurrence accrue d'autres places émergentes. Il faudra également, toujours selon l'expert, s'inscrire dans une démarche proactive pour s'ouvrir et attirer de nouveaux partenaires investisseurs... « Finalement, cette dynamique confirme l'opportunité pour le Maroc de se positionner, grâce à Casablanca Finance City, comme un pont entre l'Afrique et les capitaux internationaux, notamment ceux des pays émergents », note-t-il.
Fondé aux Etats-Unis en 1926, McKinsey & Company est aujourd'hui implanté dans une cinquantaine de pays, dont le Maroc.


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