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Pyongyang redémarre un réacteur nucléaire. Washington positionne un destroyers anti-missiles en Corée du sud
Etats-Unis / Corée du nord: Le bras de fer se poursuit
Publié dans L'opinion le 03 - 04 - 2013

La Corée du Nord a franchi une nouvelle étape mardi dans son bras de fer avec la communauté internationale en annonçant son intention de redémarrer un réacteur nucléaire arrêté en 2007 malgré les résolutions de l'ONU lui interdisant tout programme atomique. De leur côté les Etats-Unis ont positionné près des côtes de la Corée du Sud un destroyer capable d'intercepter des missiles, nouveau déploiement rendu public par Washington, qui veut ainsi souligner son soutien à Séoul face aux menaces de Pyongyang.
Rétif aux injonctions répétées des Etats-Unis et de la Corée du Sud, le régime nord-coréen a multiplié les annonces et les actes de défi depuis le lancement réussi en décembre d'une fusée considéré comme un tir d'essai de missile balistique, puis un troisième essai nucléaire en février.
Objet de nouvelles sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies, la Corée du Nord n'a pas désarmé, au contraire, annulant l'armistice signé avec Séoul, pour finir par se déclarer «en état de guerre» avec le Sud, 60 ans après la fin de la guerre entre les deux Corées.
Enfin ce mardi le Nord a indiqué qu'il «réaménageait et redémarrait» toutes les installations de son complexe nucléaire de Yongbyon dont un site d'enrichissement d'uranium et un réacteur de cinq mégawatts.
Ce réacteur était la seule source de plutonium pour le programme nucléaire militaire du Nord, qui en disposerait encore suffisamment pour produire entre quatre et huit bombes. L'uranium n'est pas plus puissant que le plutonium mais les sous-sols nord-coréens en sont riches.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déploré une annonce «très regrettable» et appelé le Nord à «honorer les accords et les engagements du passé». «Nous allons suivre la situation de près», a souligné un porte-parole du ministère.
Un porte-parole de la diplomatie chinoise a fait part des «regrets» de la Chine et appelé à la «retenue» en rappelant l'attachement de Pékin à la «dénucléarisation» de la péninsule coréenne.
Cette décision est conforme à la volonté du régime de «renforcer (son) arsenal nucléaire à la fois en qualité et en quantité» et nécessaire à la résolution de «graves» pénuries d'électricité, a justifié un responsable nord-coréen cité par l'agence de presse officielle du régime communiste, KCNA.
Puissance nucléaire militaire depuis son premier essai en 2006, la Corée du Nord avait accepté en 2007 d'interrompre ses activités atomiques en échange d'une aide économique et de garanties de sécurité.
Le processus semblait bien engagé depuis la désactivation de Yongbyon en juillet 2007 et la démolition de sa tour de refroidissement en juin 2008.
Mais Pyongyang a toujours refusé les inspections de ses installations et s'était retiré en décembre 2008 des négociations à Six sur son programme nucléaire associant la Chine, les Etats-Unis, le Japon, la Russie et les deux Corées.
En 2010, le régime avait dévoilé à des scientifiques américains qu'il travaillait sur la construction d'un réacteur nucléaire, officiellement pour une utilisation civile, avec de l'uranium enrichi.
Il avait ensuite laissé entendre en février 2012 qu'il comptait suspendre ses programmes nucléaire et de tests de missiles après un accord passé avec les Etats-Unis sur des aides alimentaires. Mais cet accord a rapidement pris fin après un tir raté de fusée le 13 avril, également analysé comme un tir de missile balistique déguisé.
La mention d'un «réaménagement» ou d'une «modification» de certains équipements du complexe de Yongbyon fait craindre qu'ils ne soient convertis, si ce n'est déjà le cas, en une unité d'enrichissement capable de produire de l'uranium à usage militaire.
«La modernisation de l'énergie nucléaire est une clé (...) du développement de la technologie pour produire des armes nucléaires plus légères, miniaturisées, d'un tout autre niveau», avait prévenu le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un dimanche.
Beaucoup d'observateurs estiment que le Nord mène depuis plusieurs années des activités d'enrichissement sur des sites secrets et que le troisième essai nucléaire a été conduit à partir d'une bombe à l'uranium.
Dans ce contexte, Washington et Séoul ont lancé plusieurs avertissements à Pyonyang, indiquant qu'ils riposteraient fermement à toute «provocation».
Les Etats-Unis ont parallèlement fait une large publicité à la présence de bombardiers B-52 et B-2, ainsi que de chasseurs F-22 dans le ciel sud-coréen ces derniers jours dans le cadre de manoeuvres d'entraînement avec les forces sud-coréennes.
Les Etats-Unis ont positionné près des côtes de la Corée du Sud un destroyer capable d'intercepter des missiles, nouveau déploiement rendu public par Washington, qui veut ainsi souligner son soutien à Séoul face aux menaces de Pyongyang.
L'USS Fitzgerald, qui venait de prendre part à des manoeuvres militaires, a été envoyé au sud-ouest de la péninsule au lieu de rentrer vers son port d'attache au Japon, a indiqué un responsable américain lundi, sous couvert de l'anonymat.
Ce déploiement, une initiative «de prudence», permet d'offrir «plus d'options en matière de défense antimissiles si cela devenait nécessaire», a ajouté cette source.
Plus tôt lundi, les Etats-Unis avaient annoncé avoir déployé des avions de chasse furtifs F-22 dans le cadre des manoeuvres américano-sud-coréennes qui se déroulent actuellement comme tous les ans, mais sur fond de très vives tensions cette fois.
Deux F-22 Raptor sont ainsi arrivés dimanche en Corée du Sud pour participer aux exercices annuels «Foal Eagle», qui doivent durer jusqu'au 30 avril.
Des forteresses volantes américaines B-52 et des bombardiers furtifs B-2 ont également effectué des vols d'entraînement au-dessus de la Corée du Sud ces derniers jours, déclenchant l'ire du régime de Pyongyang.
De son côté Séoul a promis lundi une «sévère riposte» en cas de «provocation» de la Corée du Nord, avec le soutien des Etats-Unis qui ont déployé des avions de chasse furtifs F-22 et un destroyer, sur fond de vives tensions avec Pyongyang.
La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, chef de file des conservateurs et des faucons sud-coréens, s'est entretenue dans la matinée avec de hauts responsables militaires et son ministre de la Défense.
«Je pense que nous devrions opposer une riposte sévère et immédiate sans aucune autre considération politique si (le Nord) s'aventure à une provocation contre notre population», a déclaré Mme Park, qui a pris ses fonctions en février.
Le ministre de la Défense, Kim Kwan-Jin, a précisé que le Sud recourrait si besoin était à des frappes préventives sur les installations nucléaires et militaires nord-coréennes.
«Nous (...) procéderions rapidement à ce qu'on appelle une +dissuasion active+ pour neutraliser les menaces nucléaires et balistiques du Nord», a-t-il dit.
La Maison Blanche a cependant relevé lundi que la rhétorique belliqueuse de Pyongyang n'était accompagnée d'aucune action militaire.
«Malgré la rhétorique très dure employée par Pyongyang, nous ne voyons aucun changement dans l'attitude militaire de la Corée du Nord, que ce soit par une mobilisation à grande échelle ou dans le positionnement de ses forces», a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney.
La péninsule coréenne est le théâtre d'un nouvel épisode d'invectives et de menaces depuis décembre dernier, lorsque le Nord a réussi le lancement d'une fusée, que Washington et Séoul ont analysé comme un tir d'essai de missile balistique.


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