La 26ème édition du tournoi international juniors du COC (Med-Avenir) s'est clôturée, dimanche, comme elle avait commencé, une semaine avant, dans la totale indifférence de la Fédération qui l'a complètement boudée. Et pourtant, cinquante-deux (52) nationaux, garçons et filles, étaient entre autres de la course pour cet événement de « Grade 1 », l'unique en Afrique et dans le monde arabe. Une rancune gratuite Donc, aucun membre fédéral, ni un technicien, pour assister aux phases finales de ce tournoi international, qui fait pourtant la fierté de tout un continent, alors qu'une demi-heure après, ils étaient en nombre suffisant pour prendre part à la cérémonie de remise des prix du tournoi des jeunes (9 à 12 ans) de l'OCC/Marsa. Est-ce que c'est une punition envers le COC qui a eu le malheur de s'amuser,lors de la dernière assemblée générale de la FRMT tenue à Marrakech, à jouer à « l'opposition », avec à la clé un mémorandum qui n'avait rien de négatif ? Sinon, pourquoi cette rancune gratuite qui n'a fait, plutôt, que porter préjudice au tennis national devant un parterre des hôtes du Maroc, dont le n°3 mondial juniors, et des personnalités du pays dont la représentante du ministère de tutelle, à Casablanca, qui n'a pas omis de relever ladite absence fédérale. Un effet grave qui pourrait se répercuter, de nouveau, sur d'autres associations qui auraient par hasard, du cran ou de l'audace pour porter des critiques, même positivement, sur la politique de l'équipe fédérale, toujours dominée par « certains anciens » qui ne savent nager que dans les eaux troubles, en créant même des clans au sein du groupe fraîchement élu. Quant au président Fayçal Laraïchi, il a d'autres chats à fouetter avant de passer donc à l'œuvre de son plan d'action qui avait laissé, tout le monde rêvant d'un lendemain prometteur. Sur les traces... de Djokovic Ceci dit, replaçons-nous dans le contexte tennistique du tournoi qui a connu une édition plus étoffée et édifiante à la fois que ses précédentes, où plus d'une trentaine de pays étaient représentés par leurs meilleures cartes. Chez les garçons, l'attraction et le clou de l'événement n'ont pas échappé au Serbe Nikola Milojevic qui a foulé l'ocre de la terre battue des « sang et or » en tant que n°3 mondial juniors. Un statut de favori qu'il a conservé, minutieusement, jusqu'à la balle de match de sa finale contre le Chilien, Jaime Ignacio Galleguillos, tête de série n°6 et récent vainqueur de l'I.T.F juniors (G.3) de la ville d'Oujda. Un parcours sans fautes et sans la perte du moindre set pour confirmer, si besoin est, qu'il est bien sur les traces de son compatriote et n°1 mondial, un certain, Novak Dokovic. C'est le pied au plancher qu'il a attaqué toutes ses rencontres pour nous offrir, en fin de parcours, une belle démonstration qui mérite d'être enseignée dans nos écoles de tennis. Il a suffi au jeune serbe deux petits sets (6/3 – 6/2) pour mettre fin à la série rose du Chilien qui avait semé la terreur chez ses adversaires des tours précédents, dont le n°2 du tableau, le Russe et 65ème mondial Shakhnubaryan, qu'il a écarté au stade des quarts de finales. La vraie star Côté filles, on attendait les deux têtes de série, pour la finale : ce qui était logique en vertu de leur classement mondial. Seulement, on a perdu en cours de route, au stade des huitièmes, la n°1 et 63ème ITF, l'Australienne Sara Tomic, pour récupérer à sa place, l'une des joueuses de cette édition qui a crevé l'écran. Il s'agit de l'Américaine, Johnnise Renaud, qui a fêté d'ailleurs au COC ses dix sept (17) printemps. Elle est venue toute seule du pays de l'oncle Sam pour jouer les troubles-fêtes depuis les « qualifs » jusqu'à la dernière ligne droite du tableau final. Elle s'est adjugée, même, la sympathie et les encouragements du public qui n'avait plus d'yeux que pour elle, la vraie star de cette édition. Donc, notre « invitée surprise » a dû batailler et puiser dans toutes ses réserves pour se frayer ce joli parcours, afin de se présenter, en outsiders, face à la grande favorite et n°2 de cette édition, la Tchèque Marie Bouzkova, qui s'est payée, vraiment une promenade de santé. Imprimer son jeu... Malgré la différence d'expérience, on a eu droit à une finale qui a tenu ses promesses où la Tchèque a utilisé son jeu atypique, entre amorties et montées au filet, pour mieux casser les jambes et les nerfs adverses. Un piège qui a coûté à l'Américaine la perte de la première manche par 6/1. Ce n'est que lors du second set que la future « Williams » a mis, suffisamment, la main sur les échanges pour imprimer son jeu et revenir dans le match. Mais ce n'était pas suffisant pour bousculer la future vainqueur qui tenait, absolument, aux 150 points ITF, que lui offrait le gain de cette finale sur le score de 6/1-6/4. En somme, deux lauréats qui n'ont pas volé leurs sacres, amplement, mérités, qui ont permis à ce « Med Avenir » du COC de confirmer ses lettres de noblesses et de gagner en notoriété.