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Et si on faisait un bilan technique ! : Taoussi, Fakhir, Zaki interpellés
Publié dans L'opinion le 22 - 06 - 2013

M'Hamed Fakhir, entraîneur du Raja avec lequel il vient de réussir le sacre a souhaité la tenue d'un séminaire des entraîneurs marocains, sur le football national.
A travers l'équipe nationale, qu'il a eu à manager lors de la CAN tenue en Egypte en 2006. D'autres entraîneurs sont dans la même configuration, Badou Zaki, qui a réussi le meilleur exploit en 2004 en Tunisie, avec cette finale perdue face au pays organisateur.
On peut citer, aussi, Mustapha Madih, Hassan Moumen, Ammouta, Jamal Sellami, Bennaciri, Rachid Taoussi, Regragui, Benmahmoud et Saïd Badou.
DES ENTRAINEURS EN NOMBRE MAIS CHACUN POUR SOI
On a innové avec la recette du quatuor, imposée à deux reprises à des cadres marocains sans que ces derniers n'y trouvent rien à redire.
On peut élargir la réflexion, pour souhaiter que le débat soit élargi aux équipes nationales, toutes catégories confondues, les Olympiques, les U 21, 20, 19, 17, 15 et 16 ans.
Hassan Benabicha est certainement le plus concerné après le limogeage des autres cadres, recrutés en tant qu'assistants de Pim Verbeeck, Warga et Drissi. Warga est d'ailleurs sollicité pour entraîner une équipe olympique, dans les pays du Golfe, après avoir longtemps sévi, avec succès et savoir, aux côtés de Harmatallah à Qatar.
Mais est-il suffisant de réduire le bilan technique aux seules équipes nationales, au moment où leurs pourvoyeurs sont également concernés, à savoir les clubs de la Botola 1 et de la Botola 2 ?
C'est donc une vraie réflexion qui s'impose, avec les témoins directs, appelés à présenter un bilan technique et, éventuellement, à faire leur mea culpa, dans un pays où on s'adonne rarement sinon jamais à l'autocritique!
Le but de ce travail est de voir si vraiment le Maroc est un pays de football, s'il est doté d'une histoire technique et si notre personnalité footballistique est victime d'une crise de dépersonnalisation ou de croissance ?
La crise de croissance est logique voire bénéfique mais pas celle de la «dépersonnalisation», qui appelle un travail thérapeutique destiné à désaliéner un football supposé désintégré et dépendant.
Depuis plusieurs années, les cadres marocains n'ont eu de cesse de réclamer la fin de l'hégémonie européenne, en réfutant le caractère universel du football.
ON SE DEBARRASSE DES ETRANGERS, ILS REVIENNENT AU GALOP
Et nos cadres ont fini par avoir gain de cause et à débarrasser le football dit d'élite des cadres étrangers.
Y compris à l'ASFAR, qui s'est ouverte aux cadres marocains.
Aujourd'hui, seuls deux entraîneurs européens exercent au WAF, où le Suisse Rosseli a fini par démissionner avant la clôture et au KAC.
Pourtant, le football marocain a une grande histoire, édifiée dans un pays, longtemps ouvert aux apports étrangers, dont celui d'un certain Helenio Herera, le maître à jouer du Catenaccio (cadenas en italien), fils adoptif des Roches Noires et ancien joueur du RC Casablancais.
Just Fontaine est aussi passé par le Maroc, dont il est natif et on peut citer tous ceux qui, à l'image de Daniel Pilard ou Guy Cluseau ont servi le football marocain, pour le moderniser et lui aplliquer tous les schémas tactico-techniques novateurs.
Les cadres marocains de l'époque ont inspiré et coexisté avec les entraîneurs européens, qui ont choisi le Maroc comme champ d'action et laboratoire de tests avant-gardistes.
Ba Lahcen Tounsi, alias Père jego était dans la posture du maestro, respectueux des différences et éthiquement lié à des collègues, certes critiqués, mais jamais dénigrés.
On peut reconstituer le système élaboré par le Père jego, à travers les témoignages de Mhamed Bahij, Aliouate et autres Bhaija, qui se rappellent avoir évolué dans un schéma classique, avec 5 défenseurs, 2 demis défensifs, 2 demis offensifs et un avant-centre de pointe.
Rien d'extraordinaire dans ce choix, mais il était adopté par tous les entraîneurs, de Lokhmiri, en passant par Zaouli et autres Knayer ou Cluseau.
Seule l'animation changeait, selon la «Daka Daka», spectaculaire mais infructueuse au niveau du résultat, ce qui a fait du Raja un club sans le moindre titre, tout au long du règne du Père Jego.
Larbi Benbarek a été plus chanceux, avec la RSS ou Lokhmiri avec le RBM!
Mais à cette époque, on avait droit à un système homogène, avec une équipe nationale dont l'ossature venait de l'ASFAR et ne posait aucune difficulté à l'entraîneur national, également coach de l'équipe militaire.
On a évolué, par la suite, mais en faisant confiance à des entraîneurs européens, en prédestinant les cadres nationaux aux rôles de simples adjoints, avec les Abdallah Settati, Hamidouch...
Après 86 et le Mondial mexicain, Mehdi Faria est écarté au profit de Louzani et Abdallah Blinda, qui qualifieront le Maroc au Mondial 94.
Avec une culture tactico-technique, inspirée de l'expérience belge et ce cliché collé à Abdelkhalek Louzani accusé, à tort, de privilégier un 4-4-2 sans âme.
DE HELENIO HERERA FILS DES ROCHES NOIRES AU PERE JEGO
Et c'est mal connaître ce coach, certes hyper-réaliste, mais pétri de qualités managériales au niveau du potentiel humain, sélectionné selon des critères personnels et donc subjectifs et impopulaires.
Abdallah Blinda fera preuve de plus de souplesse, mais sans rien sacrifier à la discipline, avec des joueurs hyper-créatifs dans le style d'un Bahja.
L'autre parenthèse mondialiste 98 s'est faite autour d'Henri Michel, le dernier étranger à avoir essayé, avec modestie et réalisme, d'adapter un groupe homogène et déterminé, au professionnalisme.
Beaucoup en tireront profit, en montant en grade ou en se convertissant au professionnalisme.
Ce dernier test donnera lieu à des échecs, qui favoriseront une demande locale, par rapport et contre les entraîneurs étrangers tous accusés d'être des «mercenaires» !
Sous prétexte qu'on recrute des coaches de seconde zone, sans grand palmarès et étrangers au cadre et à la culture africains.
Rachid Taoussi est le dernier représentant de cette réaction de rejet, qui joue la revendication identitaire, sans grande expérience ni savoir maîtrisé du contexte africain.
En plus, le nouveau sélectionneur maroco-marocain a été confronté à cette dualité, fort problématique, qui consiste à choisir entre joueurs botolistes et joueurs de la diaspora !
A QUAND LA TETE
ET LES GODASSES
EN AFRIQUE ?
Ce bicéphalisme est à prendre au sérieux, dans le cadre d'une véritable réflexion, qui ne sacrifie pas le choix à la seule lecture idéologique, mais à des positions assimilatrices, en fonction de la formation appropriée et de la disponibilité des acteurs-joueurs d'ici et/ou d'ailleurs.
En Europe, nos concitoyens Marocains du Monde sont formés dans des Centres ad hoc et disposent d'une culture footballistique, qui fait défaut aux botolistes.
Mais la faille des pros d'Europe vient de leur indisponibilité et de leur inadaptabilité aux réalités continentales.
Les locaux, eux, sont privés de centres de formations et sont, tout autant que les Marocains d'Europe, privés de formation africaine.
Morland, le DTN ne comprend d'ailleurs pas pourquoi les Marocains ne recourent pas, dans le cadre des préparations, à des sparring partners sudsahariens, dans des stades africains ?
Le football marocain a la tête en Europe et les gidasses en Afrique. Mais on pense avec sa tête et non ses pieds comme dit le dicton africain.
On ne sait si on peut se revendiquer d'être un pays de foot, avec une culture footballistique spécifique et une grande histoire ?
Il revient à nos entraîneurs d'y réfléchir et de voir s'ils ne sont pas la véritable cause du reflux actuel, pour avoir voulu être plus entraîneurs que les entraîneurs d'Europe, leurs collègues avant d'être leurs ennemis.
On ne vise pas, ici, les divers dysfonctionnements, causés par certains cadres marocains, auteurs de comportements peu respectueux du professionnalisme et de l'éthique. Le problème est à circonscrire dans le seul champ de la réflexion objective, avec les entraîneurs les plus habilités à réfléchir, en dehors des clichés et avec le seul souci de servir le football national, son élite et ses stars, aujourd'hui confrontés à la crise la plus grave de toute l'histoire du football marocain.
On en est à 16 ans d'absence en Coupe du Monde et à moins que chacun ne s'assume au sein de la collectivité footballistique pour instituer la critique et l'autocritique, on risque les 20 ans d'éclipse.


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