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Télégramme
Publié dans L'opinion le 25 - 07 - 2013

Des caméras dans les commissariats, non pas pour tourner des courts métrages qui seront primés à Carthage – la culture survit au pays des Phéniciens, de Bourguiba qui se laissa berner par un Ben Ali aux intentions machiavéliques-, mais pour surveiller le comportement dans les geôles du commissariat du 5ème ou du 4ème, qui n'envoient plus un pauvre type pour un joint à la mosquée de Hay Salam où Benhachem suit de près les menus du menu fretin et de la plèbe en instance de jugement qui survit en comptant les jours du Ramadan, pour rêver de voir leur nom dans la liste des graciés, à la veille de l'Aïd qui pousse les marchands de jellaba et même les designers comme Mehdi Dinia – encore lui !– à se frotter les mains.
Mais malgré la caméra que Bouchaïb Rmail tient à ce qu'elle se généralise dans la « Komassariat », comme dit Alima le coursier, on a vu un flic, qui donne des tics, déchirer le tee-shirt d'un détenu qui avait osé parler des Droits de l'Homme, une forte tête c'est vrai, après lui avoir donné une paire de claques, comme Jean Gabin en donnait dans ses films, sans se gêner. Question : qui regarde ces caméras qui, pourtant, enregistrent tout, de l'arrivée de Fatou au départ de Bouatou, le vendeur à la sauvette qui ne prendra sa retraite que lorsqu'il n'aura plus la force de battre en retraite ? stop.
Le concierge à tout faire, bergague tant qu'à faire, prêt à raconter ce qui se passe chez la locataire du 2ème étage et le vieux du premier qui se tient pourtant comme un presbytère (suite). Il lave les voitures, cassant les prix des garages de lavage qui travaillent avec des produits adaptés et les agences de location qui voient des affaires leur passer sous le nez, mais voilà qu'il devient un employé des pompes funèbres, prêt à laver le corps des morts de l'immeuble, qu'il gère à la petite semaine, ramassant la binga, qui lui rapporte tringa... on vit comme on peut. stop.
A Fès, à Meknès, à Tanger, à Casa ou à Taza, bien des cafés ont une histoire, tandis que Rabat a tout enterré, même la Bûche à l'Agdal qui a ouvert ses portes avant le Mac Do, en baisse en Europe, sauf au Maroc, où celui de Salé a été construit en hauteur, détruisant la perspective qui donnait sur Bettana protégée par Moulana. stop.
La Cour des Comptes et les Fiduciaires qui inquiètent des manutentionnaires qui n'ont pourtant rien à se reprocher, malgré leurs yeux pochés alors qu'ils n'ont pas bu une canette la veille, donnent des soucis aux services de comptabilité qui se voient derrière les barreaux, dès qu'un fournisseur a encaissé du pognon, avant la livraison des rognons. Un vent de panique règne dans des bureaux depuis que la Cour des Comptes - comptes à rebours – fait le pourtour des rédactions qui réceptionnent une marchandise avant qu'elle n'arrive à bon port. Du pain béni pour les avaleurs de dépêches qui jouent les avaleurs de feu, alors qu'il n'y a encore rien sur le feu, qui menace de brûler.
Même climat de méfiance dans des PME où le comptable ne maîtrise pas la comptabilité analytique qui taraude les rachitiques dans l'âme, qui voient rouge dès qu'un fournisseur voudrait être payé avant l'Aïd que Saîd et Saîda attendent avec impatience, comme si c'était un jour de délivrance, alors que le Ramadan fait son petit bout de chemin, annonçant d'heureux lendemains. Fiduciaires et Cour des Comptes sont devenues des mots décoiffants chez certains qui veulent régler des comptes sur le dos de la mésentente. stop.
On annonce le départ ou l'arrivée du consul de France - rarement d'Espagne ou de la Grande Bretagne - sans en parler durant ses 4 ans d'exercice. Rarement sur ses activités, une visite à la prison de Okacha où des beurs subissent une double peine, la langue plus l'isolement à cause d'une histoire de chit fomentée par un fonctionnaire véreux au bord de « l'intrite », des activités d'ordre social, quand le consul se rend à une maison de bienfaisance qui ignore les réjouissances de l'aïd ou de Noël et de bien d'autres déplacements inscrits dans le planning de monsieur le consul qui fait dire à sa secrétaire Marion Valérie Ursule, que monsieur est à l'extérieur, ce qui veut dire qu'il bosse à temps complet.
Dans la presse régionale lue du matin au soir, on n'apprend que son départ ou son arrivée, comme si le reste du temps il était absent, alors que, comme on le voit, il n'a pas le temps de se gratter la tête dans une ville où le namous a réduit ses razzias depuis que la décharge de Akrach a été éloignée par le wali, qui en avait marre d'entendre parler de moustiques, sans d'ailleurs faire vendre les moustiquaires, qui protégeaient tout le monde, même les mousquetaires de Dumas, pas celui à qui une admiratrice a offert des chaussures à 1000 euros, non, l'autre... stop.
Dans toutes les grandes villes du monde, il y a des cafés qui ont une longue Histoire, dont certains ont plus de 1 ou 2 siècles, comme le Protocope qui recevait aussi bien des écrivains que des politiciens et des artistes en tous genres.
A Rabat, il n'y a plus un seul lieu marqué par l'Histoire où les anciens se rencontraient dès que le Ramadan revient, dès que le printemps revient, chantait Hugofray qui paraît toujours aussi frais malgré une abondante chevelure blanche, aussi blanche que celle du critique d'art Bekkali qui ne s'habille pas en scali, la nuit du destin, dont certains en ont fait la nuit du festin. Celui-ci est plutôt réservé pour la nuit du 15 du Ramadan où les familles commencent à voir le bout du tunnel, en s'offrant un poulet, comme le préconisait le roi Henry IV avant le poulet aux hormones que n'a pas connu tante Ivonne.
Que ce soit le café de Port Saïd à l'entrée de la rue des Consuls, ou la Dolce Vita, fermée pour de bon cette fois, une atteinte à l'Histoire de Rabat, le Biarritz ou les Ambassadeurs, ce n'est plus que souvenirs. Une ville qui perd une partie de son Histoire, c'est triste. Certes, on dira qu'il n'y en a jamais eu autant à Rabat, de l'avenue Allal Ben Abdallah à l'Agdal, en passant par l'avenue des manifs qui a perdu son goût pour le festif, mais rares sont les adresses qui ont un passé bien composé où l'on retrouve des anciens prêts à en raconter de bien drôles. stop.
La station de traitement des eaux usées sur la route de Harhoura, inaugurée par le Roi bâtisseur et écologiste déjà quand il était prince héritier et qu'il tenait à protéger l'oued du temps de la vague du jet-ski, apporte une grande bouffée d'espoir, car les habitants des deux rives attendaient ce moment solennel avec impatience. La Redal mise sur l'avenir, non pas comme les concessionnaires qui calculent à court terme, le temps de ramasser les dirhams qui donnent des ailes à la RAM qui nous emmènera à Rotterdam après Stockholm où le soltice de l'été en vaut la peine. stop.
Dans bien des maisons, les ménagères qui gèrent avec difficulté le Dwam qui annonce Zman Jdid, ne disposent même pas d'une ventouse, caoutchouc, disent certains, pour déboucher un lavabo bouché par les restes des bols de harira, qui bloque la tuyauterie avec ses pois-chiches, son vermicelle et surtout les lentilles. Quand le lévier de la cousina n'en peut plus, on fait appel au maâlem qui prescrit un nouveau siphon, ainsi font les petites marionnettes...
Comme les salles d'eau où on n'apprend pas aux enfants à utiliser la chasse d'eau, des cuisines des nouveaux immeubles sont dans un état lamentable, alors que la douira d'autrefois avait du charme et dégageait des odeurs – il y avait un groupe de rock qui s'appelait « Odeur » -irrésistibles, comme celle de la cannelle qui entre dans la composition du couscous qui nous manque tant et qui ne bourre pas le ventre comme la harira qui endort, dans une maison où tout le monde dort après avoir avalé un ou deux bols, dont certains disent ras-le-bol, en ajoutant vivement smida y rasse el mida. stop.
La sérénité après le ftor est unique quand petits et grands se réconcilient avec l'alimentation après une journée de privations.
Si les uns savourent une clope dont ils aimeraient se passer, une fois le carême passé, les autres entrent dans un bien-être qui fait apprécier le bon côté du Ramadan. Tout est calme et serein, à part la maîtresse de maison, sans bonne, qui lave la vaisselle de la rupture du jeûne, qui débusque des jeunes filles, accrochées au feuilleton tourné autour d'un gueuleton où les acteurs et les actrices sont payés au rabais, contrairement au feuilleton de la sorcière de Bethsabée où le cachet valait son pesant d'or.
Lahna, cette paix solennelle, ne doit pas être brisée par la télé ou la radio, qui ne laissent aucun répit aux impies qui découvrent la voie du Très Haut, le temps d'une réflexion, qui peut s'avérer définitive. Cette douceur de l'après ftor a un fond religieux qu'on ne soupçonne pas, qu'on aille aux taraoueh ou qu'on fasse une marche dans sa rue, calme et orpheline où seuls des subsahariens se promènent, retrouvant le silence des forêts et des savanes, que les nôtres ne connaissent qu'à travers des documentaires de Géo ou Arte. stop.
Hexagone. RTL a tué les nocturnes où Jean François Johannes, George Lang et Lionnel Richbourg - où est-il celui-là ? - sévissent depuis 40 ans. Les nocturnes qui égayaient nos nuits ramadanesques, loin d'être cauchemardesques, ont été remplacées par Philipe Bouvard, rires de bon cœur du théâtre de boulevard, mais on n'a pas envie de rigoler à 2 h du mat. Plutôt l'évasion musicale avec Neil Young – toujours en tournée le vieux snock –, Beach Boys, Eagles, reprise du tonnerre de Hôtel California et les classics rocks de JF Johannes avec Scriti Politi qui ferait vibrer Benkirane f'tirane ou encore Roy Anderson que ne connaît pas Ali Hassan, un piéton qu'on voit en ville après le ftor avec son chapeau de Rocambole, après le bol de harira qui, heureusement, n'est pas prescrite à vie... stop.


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