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L'enseignement supérieur face à la massification : Le nombre d'inscrits passera de 510 000 à plus d'un million en 2022
Publié dans L'opinion le 01 - 08 - 2013

Le développement d'une approche partenariale avec le privé (PPP) et la société civile devra déboucher sur l'insertion des lauréats et garantir une offre de formation adaptée aux besoins du marché. Le premier type de PPP est le développement du régime de gestion déléguée dans lequel l'Etat prend en charge la construction de l'établissement dont la gestion est confiée à une branche professionnelle.
Il s'agit des secteurs de l'automobile (déclencheur 2013), du transport/sécurité routière ; énergies renouvelables, et hôtellerie / tourisme (déclencheur 2014). Le second type de PPP est le centre de formation par apprentissage intra-entreprise (CFA-IE) et en partenariat avec les ONG (CFA-ONG). A cet effet, le PAAFE soutient la signature d'une convention avec deux entreprises dans les métiers de l'habillement et des media ; et de deux conventions avec les ONG : l'Union nationale des femmes marocaines –(UNFM) et l'Association pour le développement du monde rural (AMR) (déclencheur 2013). Enfin, le PAAFE appuie la prise en charge de 30 000 demandeurs d'emploi par un dispositif de formation qualifiante à l'horizon 2014.
La mise en place des réformes permettra une réduction du mode résidentiel passant de 80% en 2012 à 75% en 2014 au profit du développement de l'alternance et de l'apprentissage. Le programme vise ainsi une amélioration du taux d'emploi des lauréats de la formation professionnelle (de 63.7% à 68%) et une insertion sur le marché du travail des demandeurs d'emplois ayant bénéficié de la formation qualifiante dont une bonne partie rejoindra le secteur informel.
S'agissant de la composante relative à l'amélioration de la pertinence et du pilotage de l'enseignement supérieur, celle-ci vise principalement à appuyer les réformes clés de la nouvelle stratégie de l'enseignement susceptibles de générer un impact significatif sur l'employabilité des diplômés et la valorisation des ressources potentielles. Les reformes visées à ce niveau contribuent au relèvement de la qualité des enseignements /apprentissages et l'amélioration de la gouvernance du secteur à travers l'assurance qualité, la promotion des TIC, et le renforcement du pilotage par la consolidation de l'autonomie des universités.
En ce qui concerne la sous composante relative à l'amélioration de la qualité de l'offre publique et privée d'ES, le rapport note qu'aujourd'hui près de 510 000 étudiants sont inscrits régulièrement dans des établissements marocains d'enseignement supérieur, dont 7,5% dans le privé. Si la tendance actuelle se maintient, les effectifs globaux de l'ES devraient passer au double à l'horizon 2022 conduisant ainsi à un phénomène de massification et son corollaire, une forte pression sur les ressources publiques affectées au sous-secteur. Il est dès lors urgent d'améliorer la qualité de l'offre en réponse à la demande du marché.
Université marocaine : Nécessité d'un engagement collectif
du corps professoral
à exercer pleinement
ses responsabilités et à délivrer les résultats escomptés
Un des défis majeurs de l'université marocaine est d'amener les établissements à se centrer davantage sur le renforcement des processus pédagogiques et organisationnels avec un engagement collectif du corps professoral à exercer pleinement ses responsabilités et à délivrer les résultats escomptés. En effet, la loi 01-00 de 2000 organisant l'ES pose clairement le principe d'assurance qualité à travers trois mesures: - l'accréditation de toutes les filières de l'enseignement public et privé ;
- l'instauration d'un système d'évaluation et
- la création d'instances d'évaluation et de régulation du système. Au regard de la professionnalisation croissante des filières universitaires et l'ouverture au monde socio-économique, la mise en place de l'agence d'évaluation s'avère urgente ainsi que l'utilisation des TIC comme ressources pédagogiques.
Pour garantir la conformité aux normes et le maintien de hauts standards internationaux en matière d'assurance qualité, le PAAFE appuie la mise en place de l'Agence nationale de l'évaluation et de l'assurance qualité (déclencheur 2013). Cet organe se chargera, entre autres, d'évaluer les institutions d'enseignement supérieur publiques et privées, d'examiner les programmes et les méthodes pédagogiques et scientifiques utilisées au regard des compétences et aptitudes attendues des diplômés aux différents niveaux. Le programme soutient également le développement de plateformes de formation à distance en vue de mettre à niveau tous les étudiants et personnels des universités ainsi que les fonctionnaires, la mutualisation des ressources éducationnelles pour toutes les universités et un accès plus équitable aux connaissances et compétences.
L'adoption et la mise en oeuvre de cette mesure devraient permettre le déploiement du dispositif d'auto-évaluation et d'audit interne dans 40% des universités en 2014. L'agence permettra également de déterminer et d'adopter les critères et normes de performance des établissements d'enseignement supérieur tout en favorisant à terme une émulation saine entre institutions sur la base d'un classement annuel axé sur des standards marocains inspirés des bonnes pratiques internationales. Au terme du PAAFE, 40% d'universités devraient être dotées du dispositif d'auto-évaluation et d'audit interne et 45% devraient concevoir des contenus numériques et une plateforme de formation à distance.
Autonomiser l'université et renforcer ses capacités managériales
Malgré les importants efforts consentis par le gouvernement marocain pour améliorer la gouvernance de l'ES, le sous-secteur reste encore confronté à des problématiques structurelles. Les plus ténues demeurent une gouvernance encore centralisée au niveau de la gestion des ressources humaines, un dispositif de recherche développement peu performant, une ouverture sur le monde du travail à renforcer, et des universités et établissements d'enseignement supérieur faiblement dotés de capacités managériales requises pour produire les compétences actuelles et futures dont l'économie a besoin.
Le recentrage de l'université sur les problématiques cruciales de développement national et régional demande une flexibilité dans les modes d'organisation et de fonctionnement. A cet égard, l'autonomie aux plans financier, académique et dans le domaine de la gestion des compétences constitue un puissant levier. Les universités ne disposent pas encore d'une autonomie en matière de recrutement et de gestion des ressources humaines. Cela limite les possibilités de mobilisation d'une expertise nationale et internationale répondant aux besoins fluctuants des universités. Aussi, le suivi de l'insertion des diplômés de l'ES reste un maillon faible. Même si certaines universités commencent l'expérience, la plupart des diplômés ne sont pas suivis à leur sortie. Le Programme appuiera dans ce cadre le renforcement des capacités managériales et de gestion budgétaire des universités. Il s'agira de recruter 15 spécialistes en gestion budgétaire (déclencheur 2013) et d'adopter un plan de formation en gestion en lien avec la Direction des Etablissements Publics et Privés (DEPP) au profit de l'ensemble des cadres des universités chargés de la gestion financière, comptable et passation de marché. Le PAAFE soutiendra aussi la révision de la loi 01/00 organisant l'enseignement supérieur en vue d'une autonomisation accrue des organes de gestion. Cette révision permettra d'inscrire un chapitre organisant la recherche au sein de l'ES dans le but d'en améliorer l'efficacité. Enfin, pour apporter un éclairage quantitatif et qualitatif sur les trajectoires des diplômés de l'enseignement supérieur, le programme appuiera la mise en place d'un dispositif de suivi de l'insertion au niveau de sept universités (déclencheur 2014).
Les mesures adoptées permettront de mettre à niveau les universités dans le domaine de la gestion financière et budgétaire ainsi que le perfectionnement de leurs cadres avec l'appui de la DEPP. La révision de la loi 01/00 devra permettre de refondre l'arsenal juridique régissant le secteur en consultation avec les représentants du syndicat national de l'ES. Il est attendu de cette révision: l'allègement de la composition du conseil de l'université; la clarification de la procédure de nomination des chefs d'établissements ; l'unification des dispositions législatives et réglementaires régissant la recherche scientifique; et l'instauration d'un cadre juridique clair de la formation continue. Enfin, le dispositif de suivi permettra la conduite régulière d'enquêtes d'insertion débouchant sur une régulation des formations.


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