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Scènes de vie : Nos enfants accros aux jeux vidéos : Jamais sans ma console...
Publié dans L'opinion le 05 - 08 - 2013

La révolution électronique a commencé un jour avec l'ordinateur. Elle s'est poursuivie avec les disques optiques numériques (DVD, blue-Ray, VCD, VOD...) pour dévier vers les fameuses consoles, bonifiée à travers huit générations produites par l'industrie vidéoludique. Lecteurs MP3, MP4, ipod (touch, Nano, shuffle...), tablette, Nintendo DS, Nintendo 3DS...des appellations qui ne disent pas forcément grand-chose aux parents mais qui sont étonnement bien assimilées par tous les petits consommateurs.
Un gadget magique qui donne une pondération inhabituelle à nos enfants. Le rêve pour les parents, mais à quel prix ? Pianotant un clavier ou une console des heures durant, le petit consommateur s'isole et se coupe du monde, perd l'intérêt pour tout ce qui l'entoure. On est loin du temps où les enfants réclamaient tout le temps de l'attention. Les anecdotes entourant l'usage de ces amusettes périlleuses font légion : des enfants, en sortie avec leurs parents, jouent avec leur console dans la voiture, dans le parc de jeux et au resto. Un autre compose une chanson autour de sa DS, lui qui répugne à lire et à écrire. Un autre, privé de sa console car en vacances chez ses grands-parents, s'insurge en imaginant moult scénarios tragiques (maladie, peur de la ville où il se trouvait, chicane avec sa sœur...) afin d'interrompre ses vacances et retrouver son gadget favori, le seul au fait. Pire est le cas de cette fille qui, voyant que son papa a changé l'image de son ipod, le lui a jeté à la figure, elle, une douce princesse...
Véritable fléau social
La psychologie définit la dépendance au jeu vidéo comme « un trouble psychologique caractérisant un besoin irrésistible et obsessionnel de jouer à un jeu vidéo. L'addiction aux jeux vidéo entraînerait chez le joueur des comportements au caractère répétitif et compulsif, comme chez les joueurs pathologiques ou les consommateurs de substances psychoactives ». Ce genre de moyen ludique a effectivement l'effet d'une drogue qui entraîne une déconnection du monde ambiant et un affaiblissement de la vie sociale, intellectuelle et affective.
Abus ou addiction ? : «Nous sommes plus dans la situation d'abus que de l'addiction pure, comme l'explique Élisabeth Rossé, docteur en psychologie sociale, Psychologue à Paris. On a une minorité de situations d'addiction et une majorité de situations d'abus. Pour un parent, vu de l'extérieur, abus ou addiction, il y a de toute manière un problème (...) Est-ce que c'est seulement un objet culturel saisi par les adolescents pour répondre à un certain nombre de leurs tensions, pour prendre du plaisir ou autre chose ? Est-ce une forme d'exutoire par rapport à leurs difficultés ? ».
Des antécédents latents
Ne soyons pas mauvaise langue. Déjà les dessins animés et les contes de notre modeste enfance n'étaient pas aussi innocents qu'on le croyait. Le conte Le Petit Poucet est la quintessence de la cruauté et de la violence. Comment des parents, à cours de moyens financiers, abandonnent leur nombreuse marmaille en pleine forêt hostile ? Et les enfants, pris au piège dans la maison d'un ogre, prennent la place de ses filles et les laissent se faire égorger et avaler par leur père alors que leur maman les a accueillis et nourris. Comble de l'ingratitude, le Petit Poucet retourne auprès de maman ogresse pour lui extirper de l'argent et l'or, comme quoi la pauvreté est mère de tous les vices. Tom and Jerry, dessin animé relativement récent, véhicule des messages de racisme (maîtresse de maison noirâtre, criarde, habillée grossièrement et sans visage) et de brutalité envers les animaux.
Les gadgets électroniques ne sont qu'un remake de la violence revisitée selon les exigences de l'époque, avec l'engouement excessif, presque maladif en plus. A propos de maladie, il a été prouvé que l'utilisation excessive des consoles de jeux nuit aux yeux et à la tête. D‘ailleurs, en 2010, le constructeur Nintendo a émis un avis sur son site à propos des risques sanitaires liés à la console 3DS. Il s'agirait de complications liées à la vue chez les enfants âgés de moins de 6 ans et recommande une pause au bout de 30 minutes de jeu. Pour les enfants de moins de 6 ans, le constructeur japonais recommande le mode 2D et un système de contrôle parental intégré à la 3DS.
Notre responsabilité
Continuellement décrits comme violents, isolants, abrutissants et inhibant toute forme d'activité sauf cérébrale, ce qui doit inquiéter les parents c'est l'utilisation abusive, prolongée et erronée des jeux vidéo. Abdallah Imezri, psychopédagogue intervenant auprès des enfants en difficulté, explique : « Ce que croient les parents une échappatoire à leur responsabilité vis-à-vis de leur progéniture et une « paix » achetée cher est au fait une ruine de leur vie sociale et affective, à eux et à leur progéniture. D'autant plus que cette dépendance se fait loin de leur supervision. Les consommateurs ne respectent généralement ni l'âge ni les normes d'utilisation précises qui constituent une valeur ajoutée à l'éducation des enfants.
Par ailleurs, les jeux ne sont pas coupables en soi. C'est leur utilisation excessive et sans but préétabli qui en fait un outil ludique dangereux. Les jeux peuvent être très bénéfiques pour le développement socio-psychologique de l'enfant, s'ils sont utilisés à bon escient». Or, ce n'est pas le cas. Les enfants restent longtemps rivés devant leur console, se coupant du monde, se privant de tout échange avec les autres.
Leur arracher leur doudou des mains pour les retrouver ? Erreur. Ce sera un sacrilège porté à leur sensibilité et qu'ils ne pardonneraient pas facilement. Dr Amezri préconise le dialogue avec les enfants comme meilleur moyen de les occuper et de partager complicité et intérêts communs.
Les habitudes ont la vie dure...Voilà pourquoi il faut faire preuve de beaucoup de patience et de persévérance afin de trouver un terrain d'entente avec nos petits lascars et surtout les protéger de l'abus d'engins aussi aguichants. Il vaut mieux commencer par diminuer le temps de pratique progressivement, superviser discrètement les jeux et proposer des alternatives moins passives telles qu'une activité physique, des loisirs ou des passe-temps où on s'impliquerait avec nos enfants. Bien entourés et jouissant de toute l'attention de leur entourage, nos petits virtuoses bouderont moins leur console et retrouveront les joies des jeux classiques en même temps que la complicité familiale.


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