Abdennabaoui s'entretient à Rabat avec le ministre mauritanien de la Justice    Défense: Abdeltif Loudyi reçoit le Commandant de l'USAFRICOM    Le Polisario expulse 100 chercheurs d'or d'une zone à l'Est du Mur des Sables    Genève: Le Maroc prend part à la 151e Assemblée de l'Union interparlementaire    PLF 2026: 380 MMDH comme effort d'investissement    Maroc : Interpellée dur l'Inflation, la ministre de l'Economie pointe les «crises internationales»    Morocco U17 squad announced for 2025 World Cup in Qatar aiming to emulate U20 success    Mondial U20 : De Tanger à Dakhla, le Maroc en liesse après le triomphe historique    From Tangier to Dakhla, Morocco erupts in celebration after historic U20 World Cup triumph    L'Ethiopie entre dans l'ère atomique    L'Angola lance son Agence spatiale nationale    Réforme électorale : le Maroc trace la voie des circonscriptions féminines sous le jonc de la réforme royale    Un conclave pour la création de    Le Maroc écrit l'histoire en remportant la Coupe du Monde U20 face à l'Argentine    CDM U17 Qatar 2025 : La Liste finale de l'Equipe nationale dévoilée    Quand on y croit, on triomphe !    Conseil des ministres : 140 MMDH pour sauver la Santé et l'Education    Errance et détresse psychique : Symptôme d'un système de prise en charge lacunaire    Rabat célèbre la créativité avec le Festival Léonard De Vinci du Court Métrage    Doukkala en heritage: Une leçons de mémoire au féminin    Aérien : RAM et China Eastern Airlines s'allient pour renforcer la connectivité Chine-Afrique    Edito. Grippé n'est pas condamné    Développement économique et social de la Chine : vers une élaboration du 15e Plan quinquennal (2026-2030)    SMIT : Lancement d'un vaste programme d'appui à l'écotourisme    Cryptomonnaies : comment les stablecoins sapent l'activité transfert    Mondial U20 : Le Maroc sacré champion du Monde (VIDEO)    Maroc-Russie : l'alliance stratégique à l'heure du renouveau    Sahara marocain : Washington en faveur d'une solution définitive    Unforgettable and unbelievable : Moroccan U20 players reflect on their world title    Royaume-Uni : un «demandeur d'asile» marocain emprisonné pour vol à Oxford et dégradation d'un végétal rare    L'émissaire de Trump annonce un possible accord de paix entre le Maroc l'Algérie en 60 jours    Musée du Louvre reste fermé près le cambriolage rocambolesque ayant visé des bijoux inestimables    SM le Roi félicite les membres de la sélection nationale de football suite à leur sacre au Mondial U-20 au Chili    Historique : Le Maroc sacré Champion du monde U20 aux dépens de l'Argentine    Former Health Minister Khalid Aït Taleb makes political comeback as Wali of Fès-Meknès    Tanger : Ouverture de la 25e édition du Festival national du film    Rabat : Le festival JASSAD joue la partition féminine sur les planches    La hausse des prix de l'or ont augmenté les réserves russes de 142 milliards de dollars    Des Marocains dénoncent des contrôles humiliants dans les aéroports turcs    Braquage au Musée du Louvre : le site fermé après une intrusion ce dimanche    Les températures attendues ce dimanche 19 octobre 2025    Le temps qu'il fera ce dimanche 19 octobre 2025    L'Algérie en impasse diplomatique après le rapprochement russo-marocain : des manœuvres désespérées vers l'Ukraine révèlent une perte totale de repères    Alger snobe Moscou : la brouille silencieuse entre Tebboune et le Kremlin    "Yallah' Afrika", une exposition collective à Rabat célébrant la CAN Maroc 2025    La mémoire de Hassan Ouakrim honorée lors d'une projection documentaire à Washington    La Nuit de l'Horreur transforme les cinémas marocains en labyrinthes du frisson    Le Festival de Cinéma Méditerranéen de Tétouan dévoile sa sélection officielle    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un véritable camouflet pour la Coalition nationale syrienne
Syrie: L'Occident dit qu'Assad pourrait rester
Publié dans L'opinion le 19 - 12 - 2013

Les pays occidentaux ont prévenu l'opposition syrienne que les pourparlers de paix prévus en janvier en Suisse pourraient ne pas conduire à la mise à l'écart de Bachar al Assad en raison d'un risque islamiste en Syrie, a-t-on appris auprès de responsables de la Coalition nationale syrienne (CNS).
Inquiètes de l'influence croissante des islamistes radicaux, en particulier de ceux affiliés à Al Qaïda, au sein de la rébellion, les chancelleries occidentales ont en outre averti que la minorité alaouite dont est issu le président syrien conserverait un rôle de premier plan dans un éventuel pouvoir de transition, ceci en raison du contrôle qu'elle exerce sur l'appareil de sécurité.
Ce message a été transmis à des dirigeants de la CNS la semaine dernière à Londres lors d'une réunion des Amis de la Syrie, instance informelle regroupant des pays occidentaux et arabes, ainsi que la Turquie, hostiles à Bachar al Assad.
«Nos amis occidentaux ont clairement dit à Londres qu'on ne pouvait pas laisser Assad partir maintenant parce qu'ils pensent que cela déboucherait sur du chaos et une prise de contrôle par les activistes islamistes», a dit un membre éminent de la CNS, proche de responsables saoudiens.
Evoquant la possibilité que Bachar al Assad organise une élection présidentielle à l'expiration officielle de son mandat en 2014, ce même dirigeant de la CNS a ajouté: «Certains ne semblent même pas se soucier du fait qu'il puisse se représenter l'année prochaine, en oubliant qu'il a gazé son propre peuple.»
Cette évolution traduit un changement de priorités des pays occidentaux, en particulier des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, aux yeux desquels la lutte contre l'expansion de l'islamisme radical au Proche-Orient l'emporte désormais sur la volonté d'un changement de régime à Damas.
Ce basculement suscite des tensions entre les différentes puissances soutenant la révolte contre Bachar al Assad, affirment des diplomates et des représentants de la CNS.
Il pourrait cependant permettre un rapprochement avec la Russie, qui s'est constamment opposée au Conseil de sécurité de l'Onu à toutes les tentatives diplomatiques de mise à l'écart de Bachar al Assad.
Le soulèvement en Syrie a débuté en mars 2011 par des manifestations contre le régime de la famille Assad, au pouvoir depuis 1970. La répression de cette contestation a amené des opposants, essentiellement sunnites, à prendre les armes et le pays a progressivement sombré dans une guerre civile.
Les pays occidentaux ont exclu d'intervenir militairement, laissant ainsi la voie libre sur le terrain à des combattants islamistes ayant pris l'ascendant au sein de la rébellion sur l'Armée s yrienne libre (ASL), le bras armé de la CNS.
Pour l'Arabie saoudite et la Turquie cependant, l'endiguement de ces combattants islamistes n'est pas une priorité en ce qui concerne la Syrie.
L'Arabie saoudite, puissance sunnite, est en particulier furieuse de la latitude d'action laissée à Bachar al Assad par les Etats-Unis, qui ont renoncé en septembre à une intervention militaire après avoir pourtant accusé le régime syrien d'un bombardement à l'arme chimique. Elle s'offusque aussi du rapprochement entre Washington et l'Iran, son rival chiite et soutien de Bachar al Assad.
Ryad n'a envoyé qu'un diplomate de second rang à la réunion des Amis de la Syrie à Londres.
Autre signe d'une divergence d'approche avec Washington, des opposants en Syrie affirment que la Turquie a laissé une cargaison d'armes franchir la frontière pour parvenir au Front islamique, une coalition de groupes rebelles s'étant récemment emparés d'entrepôts de l'ASL contenant des armes et des équipements occidentaux.
La CNS a accepté de participer à la prochaine conférence prévue à partir du 22 janvier en Suisse, tout en exigeant le départ immédiat de Bachar al Assad. Un diplomate du Proche-Orient suggère toutefois à l'opposition syrienne d'adopter une approche «plus créative», par exemple en acceptant de participer à un gouvernement de transition laissant des alaouites aux postes-clés.
«Pour que Genève débouche sur un arrangement acceptable par les Etats-Unis et la Russie, l'opposition aurait à accepter de participer à une administration de transition dotée d'une forte présence alaouite», dit ce diplomate. «Assad pourrait rester ou pas président mais au moins aura-t-il des prérogatives réduites.
«Si l'opposition rejette un tel accord, elle perdra la plupart plupart des pays occidentaux et n'aura plus que l'Arabie saoudite, la Libye et la Turquie à ses côtés.»
D'après un membre de l'opposition syrienne en contact avec des responsables américains, les Etats-Unis et la Russie semblent travailler de concert à la définition d'un cadre pour la période de transition. Ce plan permettrait aux alaouites de conserver leur prééminence au sein de l'armée et de l'appareil de sécurité, ce qui les préserverait d'éventuelles représailles et favoriserait la création d'un front uni contre Al Qaïda avec l'intégration de brigades rebelles modérées au sein d'une armée réformée.
«Même si Assad est mis de côté et qu'un sunnite est placé à la tête d'une autorité de transition, ce dernier n'aura aucun pouvoir car ni Washington ni Moscou ne semblent vouloir la fin du contrôle alaouite sur l'armée et l'appareil de sécurité», dit cet opposant.
Selon un responsable occidental, les Etats-Unis et la Russie ont commencé à examiner ensemble quels responsables syriens, et jusqu'à quel niveau de responsabilité, pourraient être conservés dans une phase de transition.
Ancien officier des services de renseignement syriens, Ancien officier des services de renseignement syriens, Afak Ahmad a rompu avec le régime en 2011 et il est désormais en contact avec des interlocuteurs américains et russes. Selon lui, Moscou exige la présence d'un alaouite à la tête de l'armée quelle que soit la forme que prendra la transition.
«La Russie ne s'accroche pas à Assad mais la ligne rouge pour Moscou, c'est la préservation de l'armée syrienne», dit-il. «Elle juge que, avec une expérience de 50 ans au sein de l'armée et de l'appareil de sécurité, les alaouites sont les mieux placés pour combattre les activistes islamistes.»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.