Le patron de la DGSE loue la coopération entre la France et le Maroc    Fouad Abdelmoumni, Aboubakr Jamaï et Hicham Jerando... le crime, décidément, se décline sous bien des formes    Selon l'"Atlantic Council", le Conseil de sécurité inaugure avec son vote sur le Sahara ce que l'on peut qualifier de «Marche verte diplomatique»    Santé, éducation, emploi : Akhannouch met en avant les avancées et promet d'aller plus loin    RNI : Akhannouch plébiscité à Casablanca    Omar Hilale : La diplomatie marocaine repose sur une philosophie de l'action et du concret    Le RNI en force à Casablanca    Taqa Morocco : Un chiffre d'affaires consolidé de 7,95 MMDH à fin septembre    Economie numérique : le Maroc franchit un cap dans la relation client externalisée    Cosumar : 3.000 hectares de nouvelles plantations    Cultures résilientes: Al Moutmir booste les rendements d'olives à Fès    Fin du démarchage téléphonique : une mutation inévitable et bénéfique pour l'écosystème marocain    Concentrix. Redouane Mabchour: "Nous ne sommes plus un centre d'appels mais un partenaire de transformation intelligente"    Le Suisse Logitech victime d'une cyber-attaque avec vol massif de données    Nizar Baraka: "Les provinces du Sud sont devenues un véritable laboratoire de développement"    Les clés cachées des élections 2025-2026 : une analyse des erreurs de perception des médias européens et des réalités politiques américaines    Boualem Sansal défie les injonctions algériennes et dévoile les ultimes pressions exercées avant sa libération    L'Espagne désire une gouvernance accrue et digitalisée de Schengen, quarante ans après sa mise en œuvre    Tactiques de drones : Les FAR à l'épreuve de la guerre robotisée ! [INTEGRAL]    Tahar Ben Jelloun : "Boualem Sansal me disait que j'avais la chance d'être marocain"    Lions de l'Atlas : Une animation offensive aux abois !    Lions de l'Atlas : Azzedine Ounahi, maître absolu du milieu marocain    Mondial U17 : la sélection rassure sur la blessure d'Ouazane avant le choc contre le Mali    FIFA: la Marocaine Jasmine Demraoui parmi les jeunes talents à suivre    Jeux de la Solidarité Islamique : Le Maroc porte sa récolte à 10 médailles ce samedi matin    CAN Handball Kigali 26: Le Maroc versé dans le groupe D    Botola D2 / J8: Programme du jour    Casablanca: les perspectives de la médecine dentaire au centre au 25ème congrès de l'ADIRC    Accueil aux hôpitaux : le ministère de la Santé sonne le glas des agents de sécurité    Le Maroc maîtrise officiellement l'hépatite B selon l'OMS    L'Humeur : Le retour en farce d'Aminux    Grande polémique en France à cause de Shein    Les températures attendues ce samedi 15 novembre 2025    Le temps qu'il fera ce samedi 15 novembre 2025    Le Roi Mohammed VI souhaite la liberté et la sécurité au peuple palestinien    Le MOGA Festival sacré "Meilleur Événement International" aux Heavent Paris Awards 2025    Bensaid en visite dans plusieurs structures culturelles à Tétouan    Culture & gaming : un nouveau pacte pour moderniser les musées marocains    Les Victoires de la Musique guinéenne reviennent pour célébrer la créativité nationale    Morocco is set to establish its own national women's rugby team    Fútbol: Anass Salah-Eddine disfruta de su primer entrenamiento con los Leones del Atlas    Una primera serie de televisión filipina filmada en Marruecos    Sahara : pourquoi la dernière résolution de l'ONU pourrait tout changer entre le Maroc et l'Algérie?    Une première série télévisée philippine tournée au Maroc    Grotte de Bizmoun : Des outils vieux de 150 000 ans et une faune éteinte    Mondial U17: « La haute intensité dans le jeu est la clé pour s'imposer face aux Etats-Unis »    Forum international sur le socialisme à la chinoise : regards croisés sur les changements inédits    Le Centre Culturel Chinois de Rabat organise l'événement « TEA FOR HARMONY – Yaji Cultural Salon »...    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les aventures surréalistes d'un champion «surhumain» : Quand un affabulateur parvient à berner ses auditeurs
Publié dans L'opinion le 29 - 03 - 2014

Un vieux proverbe marocain dit: «accompagne le menteur jusqu'à la sortie», c'est-à-dire suit son raisonnement jusqu'à ce que les aspects absurde et fictif de ses propos deviennent évidents. Zakaria Moumni, le boxeur qui voulait devenir conseiller ministériel, court à grandes enjambées pour se dévoiler à la lumière crue. Mais il ne fait pas, ainsi, que se dévoiler lui-même. Ce sont tous les magistrats et responsables judiciaires français qui on accordé crédit à ses propos qui vont, de la sorte, passer pour de pauvres nigauds.
Dans une lettre ouverte adressée à SM le Roi, Zakaria Moumni détaille un scénario digne des films de Rambo. Plus on lit ce qu'il a écrit sur sa prétendue arrestation par des agents de la DGST, qui l'auraient ensuite incarcéré et torturé pendant quatre jours au siège de cet organisme à Témara, dans la banlieue de la capitale, plus on se demande qui pourrait bien croire en de pareilles inepties. «Le 27 septembre 2010, quatre agents de la DGST m'ont mis les menottes et m'ont bandé les yeux, puis m'ont allongé à l'arrière d'une voiture sur les genoux de l'un d'entre eux et recouvert d'une veste. J'ai été emmené au centre de Témara».
Champion, comment as-tu su que tu étais à Témara, si tu avais les yeux bandés et la tête couverte d'une veste à l'arrière d'une voiture ? Pardon, j'oubliais que l'un de tes tortionnaires est devenu ton pote et t'a même généreusement offert une photographie qu'il t'avait prise pendant ton passage à tabac. C'est sûrement lui qui t'as aussi mis au parfum sur ton lieu de séquestration... «Mon pote, tu sais où est-ce que tu es maintenant ? Les «abattoirs» sont sis à Témara, comme ça, quand tu seras dehors, tu pourras le crier sur les toits» !
Ou alors c'est que notre Zakaria a un récepteur GPS incorporé ! Il ne faut pas oublier que c'est un champion.
En tout cas, merci de nous apprendre que la DGST est dans un tel manque de moyens que ces agents n'ont même pas de fourgonnette pour embarquer discrètement quelqu'un qu'ils ont appréhendé. Au point qu'ils en sont réduits à l'allonger sur les genoux de l'un d'entre eux et de le couvrir d'une simple veste. C'est qu'ils n'ont même pas de quoi s'acheter une couverture...
Ils sont vraiment nuls, ces «Men in black», pour avoir sous-estimé le champion surhumain de boxe thaï. Ils n'avaient pas prévus que «les mains et les pieds ligotés par des menottes à une chaise» et après avoir été «électrocuté, suspendu, tabassés avec des barres de fer sur les tibias et sur les pieds, attaché à une chaise, privé de nourriture, d'eau, de sommeil», ainsi que le champion l'a lui-même décrit, qu'il allait, «à un moment de torture et avec la rage», réussir à «enlever le bandeau sur mes yeux» ! Pieds et poings menottés à une chaise, après avoir été torturé pire qu'à Abou Ghraïb ou Guantanamo, déshydraté et affamé, tel un héros mythologique, le champion surhumain Zakaria a brisé ses menottes et arraché son bandeau... Il faudrait songer à accompagner ce passage de la musique de l'opéra «La chevauchée des Walkyries» de Wagner, pour mieux en souligner l'intensité psychodramatique.
Comme les dieux de la boxe thaï ne font rien à moitié, c'était au moment même où le champion surhumain Zakaria a brisé ses chaînes et arraché son bandeau que... «j'ai vu votre directeur de la DGST » ! Le champion surhumain nous laisse, toutefois, sur notre faim. Il ne précise pas s'il a été torturé directement dans le bureau du patron de la DGST. Si le bureau de ce dernier est installé carrément au milieu des salles d'interrogatoire. Ou si c'est seulement par hasard que le patron se payait, à ce moment là, une petite promenade parmi ses « clients », jouissant d'un plaisir sadique à les regarder souffrir. Et ce serait de la sorte qu'il s'est fait repérer par le champion surhumain Zakaria, qui devait bien en connaître les traits, au point de deviner à qui il a affaire, même si ces yeux commençaient à peine à se réadapter à la lumière...
«L'affaire» (en fait, laquelle ?) est tellement grave qu'après sa sortie de prison, ou il a été envoyé pour escroquerie, c'est le ministre de l'intérieur «him self» qui le contacte par téléphone et lui déclare, en ligne, que ces tortionnaires sont «intouchables» ! Mohand Laenser, en charge du maroquin de l'intérieur à l'époque des faits, a bien entendu, nié avoir jamais tenu de tels propos au champion surhumain Zakaria. On ne peut s'empêcher, cependant, de se demander, mais quels sont donc ces magistrats qui sont restés à écouter ce genre de sottises ?
Zakaria Moumni dit avoir renoncé à sa nationalité marocaine, mais qu'il serait «toujours prêt à (la) recouvrer». De grâce, champion, ne le fais surtout pas ! Comme tu le dis, notre pays n'est pas assez bien pour un champion surhumain comme toi. C'est vrai que sans toi pour conseiller le ministre des sports, le Maroc n'a aucune chance de remporter la moindre médaille, dans quelque discipline que ce soit, mais... on s'en passera !
Champion, il va falloir maintenant expliquer le mystère de tes exploits autant que les incohérences de tes déclarations face à cette même justice française que tu as su si bien berner jusqu'à présent.
Des affabulateurs qui essayent de se donner de l'importance en concevant des récits imaginaires dont ils se font les héros, après avoir raté leurs carrière et leurs vies du fait de leurs propres bêtises, il y en a dans tous les pays du monde. Il y en a toujours eu et il y en aura toujours, et ce jusqu'à la fin des temps. C'est le fait de leur prêter attention qui pose plutôt problème.
Un autre proverbe marocain dit, «quand un fou parle, celui qui l'entend doit se montrer raisonnable».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.