Formation par apprentissage: Coup d'envoi officiel du programme national «Tadaroj»    Le groupe suisse Cicor acquiert les sites de Berrechid et de Cleveland auprès de Valtronic pour accroître sa capacité médicale mondiale    FIFPRO World 11 féminin 2025 : Chebbak parmi les 26 finalistes    Lions de l'Atlas : Argentine et Iran pour les amicaux de Novembre ?    Aïn Borja prison closed permanently due to safety concerns    Industrie cinématographique : La loi 18-23 a fait son cinéma... et maintenant ? [INTEGRAL]    AYWA : 10 courts-métrages de jeunes réalisatrices africaines en avant-première à Rabat    «Je me regarderai dans les yeux» : Rim Battal à l'affiche de la Fondation Hassan II pour les MRE    Infractions économiques. Le Ghana renforce son arsenal judiciaire    Paul Biya réélu pour un huitième mandat à la tête du Cameroun    Crise alimentaire au Malawi. Mutharika déclare l'état de catastrophe    Cinéma : Le Festival de films émergents débarque à Lomé    50 ans de la Marche Verte : Dakhla sous l'objectif    Wafa Assurance acquiert 63,39 % de Delta Insurance auprès du groupe Egyptian Kuwaiti Holding    La Russie et le Maroc approfondissent leur coopération douanière par la signature de deux protocoles techniques    Conseil de gouvernement : la 5G au menu    Réunion jeudi du Conseil de gouvernement    Santé: Tahraoui présente le bilan du Programme de réduction des disparités spatiales et sociales en milieu rural    Le Maroc et l'Espagne renforcent leur coopération face aux effets du changement climatique    Alassane Ouattara réélu président de la Côte d'Ivoire pour un nouveau quinquennat    Cameroun : Paul Biya réélu pour un 8è mandat    Programme d'aide au logement : plus de 71 000 bénéficiaires recensés    Le Maroc et le Vietnam scellent deux accords majeurs en matière pénale et d'extradition    1er Championnat mondial de handball U17 : ce soir, Les Lionceaux face aux Pharaons pour un dernier baroude d'honneur !    Ligue des Champions Féminine CAF 2025 : Dotation et programme    L'Arabie saoudite dévoile le « Sky Stadium », suspendu à 350 mètres du sol pour le Mondial 2034    CAN 2026 : Cameroun – Algérie en affiche des éliminatoires, le programme    Youssef En-Nesyri brille et guide Fenerbahçe vers un large succès en Turquie    Football d'entreprise : Le Maroc remporte la 7e édition de la Coupe du monde    Sahara marocain : Washington finalise la résolution avant le vote du Conseil de sécurité    Le temps qu'il fera ce mardi 28 octobre 2025    Les températures attendues ce mardi 28 octobre 2025    Réseau routier national : près de 48 000 kilomètres de routes bitumées au Maroc    Ben Yahya : « l'éradication de la mendicité ne se fait pas en un seul mandat »    Italian parliamentary delegation visits Morocco to support Sahara autonomy initiative    Morocco's Ventec wins FIFCO World Corporate Football Cup in Fez    257 autobus réceptionnés à Casablanca dans le cadre du programme national du transport public urbain    Sahara : Londres réaffirme son appui au plan d'autonomie proposé par le Maroc    Minerais critiques : entre Europe, Etats-Unis et Chine, le Maroc, futur hub stratégique ?    El Mansouri : « Nous révisons la loi 12.90 sur l'urbanisme en coordination avec l'Intérieur »    Maroc : L'ONMT et la CNT accompagnent les opérateurs pour cibler le marché américain    AMO : Les prestations de la CNSS dépassent 8 milliards de dirhams en 2024    Marrakech brille sur la scène internationale : l'Associated Press célèbre la ville rouge    Le Turc Baykar s'apprête à lancer au Maroc la production de drones nouvelle génération    La Fédération royale marocaine de ski et sports de montagne obtient un siège à la direction de l'UIAA    Guelmim : Le site des gravures rupestres intact mais menacé (CNDH)    Industrie cinématographique : La loi 18-23 a fait son cinéma... et maintenant ?    Présidentielle ivoirienne. Alassane Ouattara en tête    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Karim Tazi vs PJD De l'incompétence économique du PJD et de son ingratitude envers ses soutiens
Publié dans L'opinion le 28 - 05 - 2014

«Dès le départ, j'avais clairement dit que je ne m'attendais pas à ce que le PJD, qui est un parti qui n'a pas d'expérience gouvernementale et manque de compétences économiques, puisse réaliser des miracles économiques». C'est l'avis, exprimé dans un entretien publié récemment par un hebdomadaire spécialisé, du chef d'entreprise Karim Tazi, qui a compté parmi les soutiens affichés du mouvement 20 février dont la dynamique avait favorisé l'arrivée du PJD aux commandes. Celui qui reconnaît pourtant avoir voté PJD aux élections législatives, sans avoir foi pour autant en ses compétences économiques, développe, depuis quelques temps, un discours critique à l'encontre du chef du gouvernement et de son parti, l'entretien précité faisant suite à une charge verbale récente contre le ministre de la communication, Mustapha El Khalfi, lors d'une conférence à laquelle les deux hommes ont pris parti.
La réaction de Abdelilah Benkirane a, d'ailleurs, été non moins violente, ayant également profité de la prise de parole lors d'une autre conférence pour déclarer que l'homme d'affaires et ex-actionnaire du magazine TelQuel «n'a pas le droit de parler en politique» ! Chassez le naturel islamiste, qui ne parvient toujours pas, de toute évidence, à intégrer le concept de liberté d'expression, et il revient au galop.
Karim Tazi soutient avoir cru en l'engagement électoral du PJD à lutter contre la corruption, attribuant au couple bureaucratie-corruption la responsabilité principale du désinvestissement des secteurs productifs par les hommes d'affaires marocains et du transfert de leurs fonds vers des secteurs purement spéculatifs. Dans cet entretien, d'ailleurs titré «Les véritables raisons du désengagement des investisseurs marocains», l'ex-président de l'association des industriels du textile dresse un constat sans appel sur le bilan du gouvernement.
Rappelant les conclusions du dernier rapport du Conseil Économique, Social et Environnemental concernant l'échec relatif dans la mise en œuvre des plans sectoriels destinés à booster l'économie marocaine et permettre une amélioration du bien être social, Karim Tazi précise que les indicateurs économiques et sociaux n'ont pas évolué, malgré les milliards dépensés. La situation des finances publiques s'est aggravée, à l'image de celle de la balance des paiements, et la compétitivité du Maroc a reculé. Quand au chômage des jeunes, c'est la présidente du FMI qui a dernièrement remué le couteau dans cette plaie.
Pour l'homme d'affaires, les ministres du gouvernement feraient bien de coordonner leurs actions, au lieu de s'enfermer chacun dans son département, en tançant au passage les hauts cadres de l'administration, qui seraient atteints, selon lui, de paralysie totale, incapables de prendre des initiatives en l'absence de textes réglementaires.
Membre de Transparency Maroc, l'homme d'affaires affirme que les militants anti-corruption sont unanimes à dénoncer la passivité du gouvernement Benkirane concernant l'application d'une stratégie de lutte contre la corruption. Ledit gouvernement qui ne tient, par ailleurs, nullement compte de leurs recommandations et ne s'enquiert, presque jamais, de leurs opinions à ce sujet. Plus grave encore pour l'homme d'affaires «politiquement engagé», le gouvernement a «envoyé des signaux très forts» d'un point de vue symbolique, des messages négatifs en terme de lutte contre «l'État profond», en «lâchant» des fonctionnaires du département des finances qui pensaient dénoncer une affaire de dilapidation publique.
Karim Tazi, récemment brouillé avec le PJD après une longue amitié, se sent maintenant trahi et ne manque pas de souligner l'ingratitude de ses anciens amis. Il a offert matelas, couvertures et oreillers au profit d'un asile de vieillards, à la demande de la ministre pijidiste de la solidarité, et constate maintenant que les ministres dudit parti en ont plutôt profité pour somnoler. Avant de le traiter d'«ignorant en politique», sûrement encore mal réveillés.
Grande est donc la déception de Karim Tazi, dont les consultations économiques téléphoniques, accordées «très régulièrement» et amicalement, au chef du gouvernement au cours des premiers mois de son mandat, ont, de toute évidence, dû être mal assimilées. Tazi a aussi fini par se rendre compte que «Benkirane et son gouvernement n'ont aucune stratégie ni économique, ni politique». Il est vrai que lorsqu'un parti «manque de compétences économiques», il lui est bien difficile de prétendre concevoir un programme destiné à promouvoir les secteurs productifs.
Il en est du PJD comme du 20 février. Ça fait beaucoup de bruit quand c'est creux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.