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Ciné Star : Latif Lahlou, l'homme tranquille
Publié dans L'opinion le 08 - 06 - 2014

En marge du 8ème festival Sebou du court métrage, qu'a accueilli la ville de Kénitra du 21 au 24 mai 2014, un hommage a été rendu au cinéaste Latif Lahlou en guise de reconnaissance à ses amples contributions au développement du cinéma marocain en qualité de monteur, réalisateur, producteur, scénariste, directeur de production et bien d'autres fonctions qu'il assumées avec abnégation tout au long de sa carrière. Retour sur le riche parcours de ce cinéaste hors pair.
Rendre hommage à Latif Lahlou est toujours une initiative émérite.
L'homme a sereinement accompagné l'évolution du cinéma marocain depuis ses premiers courts métrages dans les années 60.
Il est l'un des premiers réalisateurs des longs, le premier producteur marocain indépendant et l'un des premiers à assumer une responsabilité syndicale relative au secteur du cinéma.
Bref, la longue et riche carrière de Latif Lahlou se fond intrinsèquement avec le cinéma de notre pays.
De son véritable nom Abdellatif, Latif Lahlou est né le 3 avril 1939 (75 ans) à El Jadida d'une famille originaire de Fès.
Après les études primaires dans sa ville natale, il poursuit ses études secondaires au Lycée Gouraud (l'actuel lycée Hassan II) à Rabat où il obtient un baccalauréat «Lettres modernes» en 1957.
La même année, il entre à l'IDHEC (l'Institut Des Hautes Etudes Cinématographiques) à Paris qu'il quitte en 1959 avec un diplôme de monteur.
Il fait partie de la 14ème promotion de cette prestigieuse école de cinéma devenue la FEMIS.
Faisaient partie de sa promotion ses compatriotes Abdellah Zerouali, Abdelaziz Ramdani et Habib Tber (Décédé peu après).
Parallèlement à ses études de cinéma, il suivit des études de sociologie à la Sorbonne couronnées d'une licence. En 1960, il rejoint le Centre Cinématographique Marocain où il participe à la réalisation de plusieurs courts métrages de vulgarisation.
Au sein du C.C.M., il assuma maintes fonctions administratives et techniques et assura même l'intérim du directeur de cet établissement.
En 1962, on fit appel à ses compétences parmi d'autres collègues pour assurer le lancement le la première chaîne de télévision au Maroc sous l'égide de la R.T.M.
En 1965, il nommé directeur des programmes de cette chaîne pour laquelle il produit une série de documentaires à caractère social ainsi que d'autres émission de divertissement. En 1966, il retourne au C.C.M. et se voit confier la réalisation de l'un des premiers longs métrages produits par cette institution titré «Soleil de printemps» en 1969.
Six mois après la mort du directeur du C.C.M. Omar Ghannam au coup d'Etat de Skhiret en 1971, Latif Lahlou, déçu de ne pas être nommé directeur, quitte le C.C.M. et crée sa propre maison de production à Casablanca «CINETELEMA».
Cette société va prendre bon nombre de courts et longs métrages, marocains et étrangers, documentaires et de fiction depuis cette date jusqu'à aujourd'hui en particulier les premiers longs du cinéaste Souheil Benbarka.
Entre autre, Latif Lahlou avait dirigé plusieurs chambres professionnelles et participé, à ce titre, à l'élaboration des textes législatifs régissant la profession.
Il fut également membres de plusieurs jurys de festivals de cinéma au Maroc et à l'étranger comme directeur du 2ème festival national du film en 1984 à Casablanca. Passionné par son travail multidisciplinaire et par le cinéma en général, il rédigea de nombreux articles depuis sa prime jeunesse publiés dans des revues spécialisées.


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