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5ème Edition du Festival d'Aix-en-Provence sur «Culture du dialogue et dialogue des cultures» : Contribution à la paix à, à la diversité et au développement par la réflexion et l'action
Le Conseil Régional des Marocains de France (CRMF) a organisé et réussi la 5ème édition du Festival «Culture du dialogue et dialogue des cultures». Durant six jours (du 28 octobre au 2 novembre 2014), Aix-en-Provence a vibré aux rythmes du Maroc et de ses provinces du Sud. Un riche programme, politique, culturel et artistique a captivé, pendant les cinq jours du Festival, une nombreuse assistance venus des quatre coins de l'Hexagone. Jugez-en : La Diversité dans la cohésion. Le volet politique a été marqué par la conférence qui s'est tenue sous la thématique «Diversité culturelle et cohésion sociale», le 30 octobre 2014 à l'Institut des Etudes politiques à Aix-en-Provence. Une pléiade d'intellectuels, marocains et français, ont participé à deux panels, animés avec brio par notre ami Mustapha Merri, enseignant à l'Université d'Aix-Marseille. Le premier panel a réuni Hassan Aourid, politologue et ancien porte-parole du Cabinet royal, Ahmed Boukous, Recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), Ahmed Sabir, professeur à la faculté de lettres d'Agadir, Aicha Ettaj, écrivain et sociologue, et Alain Cabras, professeur à l'IEP d'Aix qui représentait également le Directeur de l'IEP et a prononcé un mot de bienvenue. Le deuxième panel a regroupé Mohamed Doukkali, enseignant de philosophie à l'Université Mohammed V de Rabat, Rafaël Logier, sociologue et philosophe, professeur des Universités à l'IEP d'Aix-en- Provence et Ahmed Aïdoune, conférencier. C'est le député du Parti Socialiste dans les Bouches-du-Rhône dont il est premier secrétaire de la Fédération, Jean-David Ciot, qui a ouvert les travaux de cette table ronde. Il a tenu à être présent à cette grande manifestation et a souhaité, dans son intervention, que la Méditerranée retrouve la capacité de vivre en paix et de dépasser la crise économique qu'elle vit aujourd'hui, tout en rappelant les enjeux présents et à venir que les pays des deux rives doivent relever. Altérité et cause commune Tour à tour, les intervenants ont d'abord rendu hommage à Bruno Etienne, le célèbre politologue et socialiste dont l'amphithéâtre porte le nom, qui a vécu aussi au Maroc et formé de grands chercheurs. Ils ont également tenté de donner une définition à la diversité sociale et à la cohésion sociale. Chacun, avec son style et ses arguments, a présenté sa vision sur la thématique débattue lors de cette table ronde. L'on peut dire que, globalement, les vues étaient rapprochées, tant sur les devoirs du Maroc et de la France, interpellés, à cette occasion, sur leurs identités culturelles et leur destin commun. L'Histoire du Maroc est à rebours repassée pour dire qu'elle est faite de continuité, de début et de suites, de constructions et non de ruptures, mais aussi marquée d'une ère nouvelle, faite notamment de reconnaissance officielle de la langue et de la culture amazighes. La polyphonie culturelle et les expériences du Maroc, l'inter-culturalité, le dialogue, l'échange et la tolérance ont été également passés en revue... L'esprit méditerranéen, le doute fécond sans lequel il n'y aurait aucune diversité, l'intelligence d'être en accord sur l'essentiel et le couple identité-altérité étaient fortement présents dans les diverses interventions. L'objectif est de dire qu'il faudra, coûte que coûte, être dans l'ouverture et que la cohésion, au niveau de la Méditerranée, ne peut se concrétiser que dans l'altérité et la cause commune à tous les partenaires et que les identités sont à chercher d'abord et avant tout dans les constructions. Cette table ronde a été clôturée par l'intervention de Christian Kert, député UMP du Bouche-des-Rhône et vice-président national de l'UMP. Il a notamment mis l'accent sur l'importance de la diversité culturelle et de sa promotion, le plus amplement possible. Il a plaidé pour une grande diversité des genres et des répertoires. Diaspora juive marocaine, une forte présence au service des causes sacrées du Maroc La veille de cette conférence a été marquée par une excellente conférence donnée par Yigal Bin Nun, historien marocain, qui a traité du «départ massif des Marocains de confession juive». Le thème fort apprécié a été suivi par une discussion interactive intéressante. Ce débat a été suivi par la projection du film «Marocains juifs : destins contrariés» de Younès Laghrari, qui a été hautement apprécié. La soirée du jeudi 30 octobre 2014 a été marquée, elle aussi, par un dîner de gala et une agréable soirée, organisés au Pasino d'Aix-en-Provence, auxquels de nombreuses personnalités officielles françaises ont participé. Nous avons noté la présence, notamment, de André Guindi, vice-président du Conseil Général, représentant le sénateur et président du Conseil général de Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guerini, et celle de Bruno Genzana, Conseiller Régional et Général, ainsi que les élus locaux Jean-Marc Perrin, Sylvane Di Caro, Zerkani Karima, Zazoun Michael, Noëlle Ciccoloni-Jouffret et Micheèle Einaudi. Nous avons également noté la présence de Madame Aïcha Haddad, correspondante de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, qui a suivi de bout en bout la manifestation culturelle. A noter également une forte présence (plusieurs dizaines) de nos compatriotes juifs marocains installés dans la région de PACA. La soirée a été ouverte par de brefs discours prononcés par les invités officiels français et celui du président du CRMF. Tous ont loué l'événement et le nouveau Maroc, tout en soulignant les importants liens avec la communauté marocaine installée dans la région. La troupe «Aïchata», magistralement menée par la chanteuse Yamdah Sallam qui a continué l'œuvre de feue sa mère, a merveilleusement enchanté le public, venu nombreux pour assister à cette belle prestation professionnelle. Elle a magnifiquement interprété plusieurs chants hassanis, et notamment la «Gadra». La soirée a été également ponctuée de chants populaires, marocains et arabes, qui ont fait danser la foule, grâce à la participation du duo Rachid El Bidaoui et Allal, et leur orchestre. Les trophées de l'engagement La soirée a été aussi marquée par une cérémonie de distribution de trophées en cristal, confectionnés au Maroc, à trois personnalités de la ville, connues pour leur engagement en faveur de la communauté marocaine dans la région. Il s'agit de : Mounir Ben Ammar, directeur de la politique de la ville d'Aix-en-Provence. André Guinde, Vice président du Conseil Régional. Sylvaine Di Caro, élue locale de la ville. La soirée a été clôturée par la lecture d'un message de fidélité et de loyalisme adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l'assiste. Le message a été lu en langue arabe, amazighe et hébraïque. Investir dans les provinces sahariennes Deux autres trophées ont été décernés à deux institutions marocaines pour leur aide et soutien à la communauté marocaine à l'étranger, dont des représentants ont accompagné le Conseil régional des Marocains de France tout le long de ce Festival. Il s'agit de : L'Agence de Développement des villes et Provinces du Sud du Maroc. Le Ministère des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration. D'ailleurs une conférence a été animée, samedi après midi à La Maison Méditerranéenne des Sciences Humaines d'Aix-en-Provence, par deux responsables de l'Agence du développement du Sud. Tour à tour, Monsieur Mohamed Houmymid, coordinateur national du Programme Oasis Sud à l'Agence, et Amina Lakhmissi, Chargée de mission à l'Agence, ont présenté les opportunités d'investissement dans les provinces du Sud. De l'avis général, l'exposé était fort intéressant et de grande facture surtout que la démarche adoptée, très cartésienne, a permis à des membres de la diaspora marocaine, dont des opérateurs économiques dans la région de PACA, de bien comprendre les procédures, les opportunités fort avantageuses offertes aux investisseurs et les avantages fiscaux ainsi que les aides des pouvoirs politiques tant au niveau de l'acquisition des terrains que dans leur exploitation (irrigation etc. ). Un film documentaire a été projeté à cette occasion pour donner une image rapprochée des différents produits du terroir et inciter les opérateurs potentiels à l'investissement dans les territoires sahariens. Une documentation appropriée a été distribuée à l'auditoire, fait de jeunes, qui ont manifesté un intérêt particulier à cette initiative. A ce propos, signalons qu'une délégation de Marocains de la région de PACA fera un déplacement au Maroc du 2 au 6 décembre 2014 pour nouer officiellement le contact et explorer sur place les opportunités d'investissement. Dimanche, dernière journée du Festival, a connu une forte affluence des Marocains de la région et d'amis français pour assister à l'art équestre, avec des shows fantastiques des voltigeurs et acrobates du groupe de fantasia, qui ont émerveillé le public présent. Parallèlement et durant le Festival, une tente sahraouie a été dressée, avec goût, par l'animatrice Halima Bardid, venue de Guelmim, qui a expliqué et présenté les éléments composant la tente sahraouie et leurs significations. Cette présentation a été accompagnée par une cérémonie du thé et du henné. Une belle clôture de cette 5ème édition du Festival «Culture du dialogue et dialogue des cultures». Et déjà, le CRMF se place dans une vision d'avenir : la date de la 6ème édition est fixée au mois de juin 2015. Et les préparatifs ont déjà commencé... Correspondance particulière