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Drakkar viking échoué dans le désert du Sahara : Le militarisme de gauche suédois dans les sables mouvants polisariens : Comment réussir le pari difficile de prétendre promouvoir la paix en encourageant la guerre
Publié dans L'opinion le 05 - 10 - 2015

Stefan Löfven, actuel premier ministre de la Suède, croit en avoir le secret. L'intention exprimée par le gouvernement suédois de reconnaître l'entité étatique fantoche polisarienne a aussitôt été suivie d'effet. Les détourneurs d'aides humanitaires des camps de la honte de Lahmada, en Algérie, s'en sont sentis pousser des ailes et ont décidé de mener manœuvres militaires en zone démilitarisée, juste en face du mur de sécurité érigé par les Forces Armées Royales, plus exactement à Bir Lahlou, une provocation en bonne et due forme, égayée de la présence du chef du clan néo-viking Mohamed Abdelaziz, qui ne sait plus s'il doit se convertir luthérien ou vouer culte à Thor et Odin. Bien sûr, tout ceci n'est qu'une sinistre mascarade. Aux conséquences potentiellement désastreuses.
Cette république fantomatique arabe des polisariens, qu'à l'exception de l'Algérie qui l'a créée et l'entretient, pourtant pas un pays arabe ne reconnaît, ne l'est pas non plus par tous les pays du continent, même si elle siège à l'Union Africaine, dont le Maroc n'est pas membre. Il est difficile de trouver situation équivalente à celle des provinces du Sud du Royaume du Maroc dans l'Histoire du Royaume de Suède. L'autonomisme en Scanie, dans le Sud de la Suède, s'appuie sur des affinités socioculturelles danoises, alors que le soutien apporté par les Suédois, dans les années 20 du siècle dernier, au séparatisme des Îles Aaland, rattachées à la Finlande, était motivé par le fait que les habitants de ses îles, qui parlent suédois, réclamaient leur réunification au Royaume.
Les contextes historiques et socioculturels diffèrent totalement entre le Maroc et la Suède. L'Empire chérifien a été la seule entité étatique souveraine au Maghreb pendant plusieurs siècles, au voisinage de l'occupation turque ottomane du reste de la région. Selon les normes du Droit musulman, le seul qui avait cours au Maghreb depuis son islamisation, le Sahara occidental était sous l'autorité, légitimée par l'allégeance des tribus sahraouies, du Sultan du Maroc, qui y nommait juges et fonctionnaires, selon une structure de gouvernement qui n'a rien à voir avec les Etats centralisés d'Europe.
Bien entendu, Stefan Löfven, le premier ministre suédois, se moque éperdument de ce genre de considération. S'il avait voulu se documenter sérieusement à ce sujet, ce ne sont pas les universitaires érudits qui manquent dans son pays. Mais pour ce « prolétaire » syndicaliste parvenu au sommet de sa formation politique, le Parti social-démocrate suédois des travailleurs, et du gouvernement de son pays depuis un an, comment se distinguer quand « les relations industrielles modernes », équivalant capitulation en rase campagne face au libéralisme, ont vidé son parti de l'essence de son idéologie ?
Faute de pouvoir continuer à militer pour des lendemains meilleurs où le capitalisme ne serait plus que le « symbole d'un développement étatique inférieur passé », la social-démocratie suédoise s'est jetée à corps perdu dans la défense de causes les plus diverses, de préférence celles qui sont géographiquement et culturellement les plus éloignées possibles. Certaines de ces causes, faciles à choisir, ne prêtent nullement à controverse, puisqu'elles font presque l'unanimité à l'échelle mondiale, telle celle de la Palestine. D'autres, par contre, sont beaucoup moins légitimes, mais à propos desquelles il est possible de désinformer l'opinion publique suédoise à souhait et entretenir ainsi l'illusion d'avoir une politique étrangère promotrice de « valeurs humanistes ».
Outre l'arrogante prétention à prendre position à contre-courant des efforts de paix des Nations Unies pour la résolution de ce conflit, le gouvernement actuel de Suède cherche à impliquer son peuple dans un bras de fer régional entre le Maroc et l'Algérie, dont les Suédois sont loin d'être correctement informés, en l'enfermant dans un carcan idéologique qui lui ferait interpréter les évènements au gré des préjugés qui lui ont été inculqués. Quoi que les polisariens fassent pour fomenter des troubles et semer le chaos, aux yeux des Suédois gavés de propagande séparatiste et croyant connaître la « vérité », ce sera toujours la faute aux Marocains. Sachant qui sont les polisariens et connaissant leur penchant naturel pour la subversion et le terrorisme, leurs accointances avec AQMI et autres bandes armées du Sahara et du Sahel, les enlèvements d'humanitaires étrangers avec réclamation de rançons, les détournements des aides humanitaires et autres trafics en tous genres, le gouvernement actuel suédois pourra afficher fièrement sur son bilan son soutien diplomatique au terrorisme et à l'instabilité en Afrique du Nord et au Sahel.
Il faut vraiment faire preuve d'un profond aveuglement pour appeler à boycotter les produits marocains sur le marché suédois, ce qui a entraîné la réaction automatique, immédiate et légitime de boycott des produits suédois sur le marché marocain. Merci Stefan Löfven, la balance commerciale des échanges commerciaux maroco-suédois penchait outrageusement en faveur de votre pays, 17 milliards de dirhams d'importations contre seulement 2,5 milliards de dirhams d'exportations marocaines. Des chaînes seront tendues à l'embouchure des fleuves et rivières marocains pour empêcher leur remontée par les drakkars des vikings.
Il y a toutefois bon espoir que le gouvernement suédois revienne à la raison, Stefan Löfven sachant taire ses penchants idéologiques quand il s'agit d'affaires de gros sous. Ne s'est-il pas fait lobbyiste militariste à l'occasion, en défendant l'accroissement de l'acquisition d'armes par l'Etat suédois, ce qui lui avait d'ailleurs valu cinglante critique de la part de la Société suédoise de Paix et d'Arbitrage, la plus ancienne ONG scandinave pour la paix. On l'a donc bien compris, Stefan Löfven n'est pas vraiment un chantre de la résolution pacifique des conflits entre les peuples, surtout si ça fait tourner les usines d'armement. Militariste et de gauche doivent peut-être parfaitement se combiner en suédois. Il faut bien défendre sa croûte, camarade...
Mais que Mohamed Abdelaziz et consorts se détrompent, ce n'est ni en se mettant à parler Svenska, ni en faisant appel au soutien de quelques vikings attardés qu'ils pourront prétendre reprendre les armes et réaliser quoi que ce soit. Le Royaume du Maroc s'en tient fermement au processus de paix onusien, mais si les polisariens en viennent à retenter une quelconque aventure militaire, les Forces Armées Royales sont là pour leur réapprendre à parler arabe.


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