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Journée d'étude du groupe istiqlalien autour du PLF : L'informel, le développement industriel et l'emploi, sans réponses : Les PME exclues du budget d'investissement
Le groupe parlementaire istiqlalien a organisé, samedi dernier, une journée d'étude consacrée à l'examen du projet de loi des finances (PLF) 2016 marquée, notamment, par le discours d'orientation du Secrétaire Général du parti et à laquelle ont pris part plusieurs économistes et experts financiers qui ont décortiqué ledit projet sous toutes ses facettes. Ouvrant les travaux de cette rencontre, Nour Eddine Modiane, président du groupe à la première Chambre, a surtout relevé que ce projet de budget, le dernier au titre de la présente législature, soulève nombre d'interrogations légitimes au sujet de la volonté du gouvernement de mettre en œuvre la Constitution de 2011 et sur les moyens de concrétiser le changement démocratique, alors que Abdesslam Lebbar, chef du groupe à la Chambre des conseillers, s'est demandé si le projet reflète vraiment les promesses et engagements de l'Exécutif tels que déclinés dans la déclaration gouvernementale avant le vote d'investiture. M. Mustapha Hanine, membre de la commission parlementaire des finances, a rappelé que la déclaration gouvernementale avait promis un taux moyen de croissance de 7 % et que le groupe istiqlalien, qui était encore dans la majorité, avait alors prévenu que c'était là un taux exagéré, ce qui a conduit à le réviser à la baisse pour le ramener à 5 % et que le dernier projet table seulement sur 3 %, lequel semble également difficile à réaliser et que cela déteindra sur l'emploi et le rythme du développement économique, sans parler de l'impact négatif des facteurs exogènes (persistance de la crise des principaux partenaires commerciaux du Maroc, cours mondiaux des matières premières, etc.). M. Khalil Ben Abdallah a estimé, quant à lui, que les 189 MM Dhs prévus dans le PLF incitent les PME à l'optimisme, mais que le taux de réalisation lors des trois dernières années, qui n'a pas dépassé les 60 %, gèle en partie cette liquidité et étouffe ces entreprises, tandis que M. Zakarya Fahim a axé son intervention sur le volet social du projet qui, a-t-il dit, doit tenir compte de la problématique du secteur informel et envisager des mesures incitatives à ceux qui y évoluent, ajoutant que le développement industriel du pays ne dépend pas seulement des activités à l'export, mais doit aussi viser l'expansion du tissu industriel national et encourager la consommation domestique... M. Zaki Guessous a abordé, surtout, le volet fiscal à travers l'imposition des entreprises selon leurs chiffres d'affaires ou leurs bénéfices et le système de facturation et diverses autres mesures purement comptables et techniques.