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Le Parti de l'Istiqlal passe par la case autocritique et scelle la réconciliation entre ses membres: Le 11 janvier de l'unité istiqlalienne
Publié dans L'opinion le 13 - 01 - 2016

«Tous ensemble pour l'édification de la nation» est le thème pertinemment choisi pour la commémoration de la présentation du Manifeste de l'Indépendance du 11 janvier 1944, fêtée dignement par la famille istiqlalienne réconciliée à Rabat, devant un bon millier de militants enthousiasmés. Tous ensemble a, en effet, réellement signifié le regroupement des courants, après une brouille qui n'avait que trop duré au sein du parti qui avait su, jadis, unifier les rangs des nationalistes marocains. Il a aussi signifié un rapprochement longtemps escompté par les militants istiqlaliens.
A la tribune, côté à côte, Hamid Chabat, Secrétaire général du PI, M'Hamed Boucetta et Abdelkrim Ghellab, membres du Conseil de la présidence, Abbas El Fassi, ancien Secrétaire général du parti, Abdelouahed El Fassi, ancien membre du Comité exécutif et président de l'association Bila Hawada et Mohamed Abdelhadi Kabbab, ancien membre du Comité exécutif et ancien président de la LMDDH. L'ambiance est autant à la ferveur de l'unité retrouvée qu'à l'humilité du questionnement sur soi.
Le Parti de l'Istiqlal aura traversé une circonstance difficile, sur le plan interne, avec l'apparition de dissensions et la mise à l'écart du courant contestataire, qui a duré plus de trois ans, une page heureusement tournée par le retour au bercail des militants exclus et ceux qui s'en étaient éloignés. Une remise à plat s'était révélée nécessaire, à travers un processus d'autocritique, dans la ligne de pensée du défunt leader feu Allal El Fassi. Mettre fin aux méprises, clarifier les mésententes a été la démarche adoptée pour amorcer un retour à la normale, le sens des responsabilités partisanes et nationales ayant prévalu sur toute autre considération pour tous les militants istiqlaliens abreuvés à l'école du Mouvement national, la sagesse des anciens tempérant la fougue militante des courants différenciés.
Comme le fut le 11 janvier 1944, date de la présentation du Manifeste de l'Indépendance présentement célébrée, ce 11 janvier 2016 marque également un point d'inflexion dans le parcours du parti issu du Mouvement national, a tenu à souligner Me M'Hamed Boucetta, dans son intervention, rappelant que ce document historique est le fruit de la prise de conscience politique des nationalistes marocains que seule l'émancipation de l'emprise coloniale était apte à permettre de réaliser les attentes et ambitions du peuple marocain. Il s'agissait dès lors de rassembler tous patriotes engagés en un seul parti, dans l'objectif d'unifier la vision, de concrétiser la symbiose avec le Roi et de libérer la patrie. La commémoration-réconciliation du 11 janvier 2016 s'inscrit, donc, en droite ligne de cette vielle tradition istiqlalienne d'unifier ses courants et de resserrer ses rangs pour aller de l'avant, a estimé Me Boucetta, soulignant qu'il y a eu des erreurs commises. « Seuls ceux qui travaillent se trompent ».
Ce fut une erreur de quitter le gouvernement, puisqu'il n'est possible d'agir en faveur du développement du pays qu'à partir des centres de décision, a encore expliqué l'ancien secrétaire général du parti de l'Istiqlal (1974-1998). Il s'agit maintenant de tourner la page et de se tourner vers l'avenir, avec toutes les causes à défendre, dont la défense de l'Islam et de la langue arabe particulièrement malmenée, partant des valeurs et principes du parti. «Nous sommes une zaouïa qui rassemble les vrais nationalistes» a-t-il indiqué.
Le sens de l'unité au sein du Parti de l'Istiqlal est le secret de sa réussite et de sa longévité a précisé, pour sa part, M. Abdelkrim Ghellab, journaliste et écrivain, ancien directeur du quotidien Al Alam, affirmant que le parti a toujours su triompher de lui-même et de ses ennemis. Alors que nombre de formations politiques arabes ont disparu de la scène politique de leurs pays, du fait des dissensions internes, le Parti de l'Istiqlal a toujours réussi à assurer sa durabilité en procédant à son autocritique, a-t-il expliqué dans son propos. Avançant à pas sûrs et mesurés sur la juste voie, la direction du parti se doit être à la hauteur des aspirations de ses militants, a estimé M. Ghallab.
Intervenant pour sa part, l'ancien Secrétaire général du parti, M. Abbas El Fassi, s'est arrêté longuement sur la date du 11 janvier et ce qu'elle cristallise comme volonté de tous les patriotes sincères et dévoués à la cause du peuple. Il s'est également arrêté sur le rôle joué par le leader Allal El Fassi et sur les fondamentaux qui ont guidé l'action du Parti de l'Istiqlal à savoir la défense de la légitimité, la défense de l'unité et la défense de la liberté. Exprimant au passage son inquiétude pour les régressions que le Parti a connu ces dernières années, M. Abbas El Fassi a estimé que la commémoration de cet événement est l'occasion de refaire l'unité de toutes les institutions et instances du parti, unité que ce dernier a perdu il y a trois ans en raison de divergences qui n'avaient pas lieu d'être et qui se sont d'ailleurs estompées à présent. L'étape d'aujourd'hui, a-t-il précisé, est une étape de la réconciliation et il n' y a aucune raison pour que le différend persiste. Place aujourd'hui à l'autocritique a-t-il souligné et l'autocritique est une vertu.
Prenant la parole à son tour, M. Abdelouahed El Fassi, ancien membre du Comité exécutif et président de l'association Bila Hawada, a déclaré que l'absence forcée de nombreux cadres et militants a été un moment difficile mais, aussi longue soit-elle, ladite période aurait servi de test d'immunité pour le parti de l'Istiqlal, de nouveau unifié. Cette unité renouvelée résulte d'un processus d'autocritique qui a permis la décision équitable de retour au parti et la participation aux activités de ses structures, a-t-il clarifié dans son allocution . Il a par ailleurs salué la teneur du communiqué du Conseil national qui reflète et traduit opportunément la quintessence de l'autocritique pour «nous avoir rendu justice et rétablis dans notre position naturelle». «Nous sommes tous responsables des erreurs commises, à des degrés divers», a précisé M. Abdelouahed El Fassi pour qui il n'est pas question que le Parti de l'Istiqlal soit réduit à un simple paramètre d'une équation politique médiocre. « Le parti de l'Istiqlal n'a jamais abandonné ses militants », s'est félicité le président de l'association Bila Hawada, et il s'agit, désormais, de préparer la relève, le pays ayant besoin de partis politiques compétents et efficaces.
Lui succédant, le Secrétaire général du parti, M. Hamid Chabat, a tenu à souligner que «cette rencontre est une étape concrète dans la vie du Parti de l'Istiqlal». Une rencontre qui porte en elle la signature d'un nouvel acte de naissance, preuve que le Parti de l'Istiqlal est le parti de tous les possibles, capable de surpasser les difficultés, de toujours fédérer, capable de rester toujours ce réceptacle qui unit toutes les Istiqlaliennes et tous les Istiqlaliens, ouvert à tous et à l'écoute de l'environnement qui l'entoure.
Illustration parfaite du Parti de l'Istiqlal qui a toujours placé l'intérêt de la Nation au dessus de toutes les considérations, intransigeant quant à l'unité nationale et à l'intégrité territoriale, fervent défenseur de la garantie des libertés individuelles, collectives et des Droits de l'Homme, soutient le S.G du parti. Le Parti de l'Istiqlal, école de l'excellence, où l'autocritique, l'échange, la coexistence et les règles de la démocratie se côtoient et s'appliquent au quotidien est par excellence, un rempart contre le déviationnisme, contre la discorde et contre les idées creuses, a martelé, M. Hamid Chabat.
Pour le Secrétaire général, le Parti de l'Istiqlal qui place le respect des valeurs et de la démarche éthique au centre de ses préoccupations, a tranché quand il s'agit de faire des choix définitifs en toute indépendance et contre toutes les politiques qui veulent s'imposer et imposer leurs démarches.
Et d'ajouter, qu'au sein du parti, nous nous trouvons confrontés à des défis majeurs et nous attendons des challenges de taille, comme nous devons relever et gagner tous les paris.
S'assurer de l'ancrage de ces valeurs, c'est responsabiliser la jeunesse pour maintenir vivace l'élan et la symbiose entre le Trône et le peuple, c'est encadrer et former les jeunes sur les valeurs de la citoyenneté, du patriotisme, de l'éthique et de l'ouverture, favoriser la participation de la femme dans la vie politique et son rôle au même titre que l'homme, valoriser nos référentiels pour qu'ils soient en prise avec nos réalités et nos attentes.
Sur tous ces chapitres, beaucoup reste encore à faire et de la manière dont la chose publique est gérée aujourd'hui, les déficiences sont malheureusement patentes, souligne le Secrétaire général du PI, évoquant le revirement quant à l'arabisation, le combat contre la pauvreté, contre le chômage et le combat pour l'équité, la justice et pour la liberté d'expression.
Sur ce dernier point, M. Hamid Chabat a dit la totale solidarité du Parti de l'Istiqlal avec les enseignants stagiaires. Position ; a-t-il soutenu en conclusion, dictée par le souci de donner à la démocratie un contenu concret et pour bâtir notre système démocratique, sur des bases, solides, impératives pour le rayonnement de notre pays à l'international.


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