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Iran : Hier Etat paria, aujourd'hui puissance reconnue
Publié dans L'opinion le 19 - 01 - 2016

La levée des sanctions internationales contre l'Iran et un échange historique de prisonniers témoignent de la nouvelle relation entre Washington et Téhéran, ancien Etat paria devenu puissance régionale aux yeux de l'administration Obama.
Même si le gouvernement américain est loin d'être tombé sous le charme de Téhéran, et reste officiellement l'allié de l'Arabie saoudite sunnite, l'ennemi juré de l'Iran chiite, la République islamique séduit les Etats-Unis pour des raisons à la fois politiques et économiques, résume Fawaz Gerges, spécialiste du Moyen-Orient à la London School of Economics.
L'Iran, explique-t-il, est «potentiellement une superpuissance régionale et un marché émergent très prometteur avec des critères similaires à ceux de la Turquie».
«Il y a une nouvelle relation qui s'appuie sur une nouvelle appréhension du rôle pivot de l'Iran dans la région: l'Iran est là pour rester», ajoute le chercheur.
Pour Washington, Téhéran ne serait donc plus un Etat voyou mais un Etat susceptible de jouer un rôle stabilisateur dans la région et de «contribuer à éteindre des incendies».
L'Iran, allié indéfectible du président syrien Bachar al Assad, pourrait ainsi jouer un rôle crucial dans la lutte contre le groupe sunnite Etat islamique en Syrie et en Irak, ou pour chercher une issue à la guerre civile en Syrie.
«L'Arabie Saoudite mène
une politique chaotique»
En face, l'Arabie saoudite apparaît de plus en plus sur la défensive voire imprévisible depuis l'accession au trône l'an dernier du roi Salman, qui a délégué une partie de ses pouvoirs à son jeune fils, le prince Mohamed ben Salman, estiment les observateurs de la politique saoudienne.
«Il y a le sentiment très répandu que l'Arabie saoudite mène une politique chaotique et contre-productive», dit Fawaz Gerges, avec une direction manquant d'expérience et de sagesse. Sans compter que le wahhabisme, la version ultrarigoriste de l'islam appliquée par Ryad, est jugée à l'origine de la montée en puissance d'Al Qaïda et de l'EI.
«Les Saoudiens se comportent vraiment comme s'ils étaient assiégés, en réagissant aux événements comme si chacun d'entre eux signifiait la fin du monde (...) sans vision de long terme», juge encore Fawaz Gerges.
L'Iran, par contraste, «est convaincu d'être une puissance ascendante, et que le monde a besoin d'elle», ajoute-t-il.
Les responsables saoudiens répondent à ces critiques en défendant une politique régionale qu'ils jugent cohérente, sans motivations idéologiques ni religieuses.
«Nous ne permettrons pas à l'Iran de déstabiliser la région. Nous ne permettrons pas à l'Iran de nuire à nos ressortissants ou à ceux de nos alliés, donc nous réagirons. Mais c'est une réaction à l'agression iranienne», expliquait récemment à Reuters le chef de la diplomatie saoudienne Adel al Djoubeïr.
Farhang Jahanpour, de l'université d'Oxford, suggère que les Saoudiens s'entendent avec l'Iran, les autres monarchies du Golfe mais également l'Egypte et la Turquie pour mettre en place un organisme de sécurité régionale.
«Ils devraient coopérer parce que si cette situation actuelle d'antagonisme perdure, ils seront perdants et nous assisterons pendant des décennies à des guerres dans toute la région et au-delà», dit-il.
«Le projet iranien ne peut
survivre sans crises»
Ali Al Amin, un analyste et chercheur libanais, estime cependant que pour Ryad, la véritable menace viendrait des organisations sunnites djihadistes comme l'Etat islamique et d'une jeunesse endoctrinée contre les chiites.
«La lutte contre l'Iran permet de se renforcer à l'intérieur. L'objectif est de protéger le régime et de rallier tous les sunnites derrière lui», souligne-t-il.
Mais la théocratie iranienne a aussi ses faiblesses et va devoir savoir jusqu'où se libéraliser une fois son économie reconnectée aux marchés mondiaux.
Ses succès dans des pays comme le Liban, l'Irak ou la Syrie s'appuient sur la désintégration de ces Etats pour cause de guerre ou d'invasion et Téhéran a avancé ses pions en passant outre aux institutions étatiques et en s'appuyant sur des alternatives comme les milices.
Par-dessus tout, Téhéran doit être accepté dans la région comme une puissance régionale légitime et constructive.
«Le rôle de l'Iran s'est toujours construit sur des divisions et des fractures dans la société, non à travers des institutions gouvernementales», relève Ali Al Amin.
«Le projet iranien ne peut survivre sans crises, il n'a pas d'option pour la stabilité grâce à des liens avec des Etats. En Syrie, toute l'influence iranienne se joue en dehors de l'Etat, comme en Irak et au Liban.»
«L'Iran est devenu une puissance régionale mais doit encore être reconnu comme telle. Il doit redéfinir son rôle et ne peut pas maintenir sa présence en Syrie et au Liban», juge le commentateur libanais Sarkis Naoum.
Si l'Iran «veut vraiment faire partie de la communauté internationale», renchérit Faisal al Yafai, éditorialiste aux Emirats arabes unis, «il faut qu'il faut se plie aux règles de la communauté internationale».


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