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Hicham Daoudi, président de la CMOOA, invité du forum de la MAP : « La promotion de l'art marocain est tributaire d'une visibilité à l'international »
Publié dans L'opinion le 10 - 06 - 2016

L'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) a organisé récemment , en partenariat avec l'Association « la Pensée Plastique », une rencontre avec Hicham Daoudi, président de la Compagnie marocaine des œuvres et objets d'Art (CMOOA), et ce dans le cadre de ses forums culturels, autour du thème : « réalité et perspectives du marché de l'art au Maroc » et dont la panel a été rehaussé par la participation de l'artiste plasticien Hossein Tallal et le critique d'art Aziz Daki. Cette rencontre, dont la diffusion en direct a été assurée via MAP-Live sur le site mapexpress.ma avec une traduction simultanée vers l'arabe, l'anglais et l'espagnol, s'inscrit dans le cadre d'un cycle de rencontres à caractère culturel initié par l'Agence MAP dans le but de contribuer à l'animation de la scène culturelle marocaine, qui enregistre depuis quelques années un foisonnement impressionnant, et ce avec l'espoir de faire entendre au grand public les voix des intellectuels et des artistes.
Ce Forum a été l'occasion d'un débat passionné et passionnant avec une pléiade d'artistes-plasticiens, collectionneurs, juristes, critiques d'art et de journalistes
L'avenir du marché de l'art marocain est tributaire d'un investissement en amont qui tienne compte, à la fois de la formation et de l'affirmation d'une visibilité à l'international, a affirmé, Hicham Daoudi : « Le marché de l'art marocain, malgré le foisonnement des œuvres, souffre de plusieurs limites, dont l'exiguïté du marché lui-même, une pauvre visibilité, le manque d'expertise et surtout le trop de faux », a-t-il déploré.
A la base, semon lui, il y a le manque d'écoles et d'instituts de formation (le Maroc n'en compte que deux( l'Institut de Tétouan des Beaux Arts et l'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca), contre 59 instituts en France par exemple), la faiblesse de l'accompagnement des élèves artistes à l'entrée comme à la sortie, la négligence par les galeristes de participer aux foires et salons internationaux, le désintérêt des clients institutionnels pour le marché de l'art, le manque d'experts, curators et spécialistes, et l'insensibilité des médias à la chose artistique.
Un marché insignifiant !
Chiffres à l'appui, il a précisé que le marché de l'art marocain est insignifiant par rapport à un marché mondial qui, totalisant 15,2 milliards USD en 2015, a connu une croissance de 26 pc par rapport à 2013 (12,05 milliards USD) et une progression de 300% en une décennie, portée principalement par le marché chinois. Avec un produit de vente de 5 milliards d'euros, en 2015, la Chine vient en tête des ventes aux enchères publiques avec une part de marché de 37,2%, suivie des USA (32,1), du Royaume-Uni (18,9), de la France (3,3), de l'Allemagne (1,4), la Suisse (1) et de l'Italie (0,8).
Par rapport au monde arabe, le volume de ventes de Christie's Dubaï s'élève à 24 millions USD par an, contre 10 millions USD pour Sotheby's Doha, a-t-il poursuivi, notant que, sur le plan africain, les records des meilleurs artistes se répartissent entre les Sud-africaines Marlene Dumas et Irma Stern (6,33 et 4,94 millions USD), suivie de l'Ethiopienne Julie Mehretu (4,6 millions USD) ; c'est-à-dire loin, très loin devant « L'offrande » du Marocain Abbès Saladi (522.601 USD).« Or, nous avons de très bons plasticiens, comme les Gharbaoui, Cherkaoui, Chaïbia et autres Kacimi, qui se vendent très bien. Notre problème majeur est avec le faux qui gangrène le secteur », a-t-il déploré, soutenant que « nous avons atteint un stade caricatural où les faussaires s'invitent partout et la pollution passe même à l'étranger ».
Pour venir à bout de ce fléau, M. Daoudi a préconisé que la Police judiciaire se saisisse du dossier, parallèlement au renforcement de l'expertise au sein des tribunaux et au regroupement des professionnels pour la création de bases de données pour faciliter la traçabilité des œuvres et objets d'art.
Renforcer la formation
Relevant que « le marché d'art n'est qu'une forme de reconnaissance de l'œuvre artistique », il a mis l'accent sur l'importance de renforcer la formation par l'ouverture d'autres écoles et instituts des beaux-arts, glorifier l'histoire de l'art marocain, rendre hommage aux artistes en baptisant de leurs noms des espaces publics ; »je souhaite revenir sur deux points que je n›ai pas suffisamment développés :Les structures de représentation des artistes et les expositions internationales. Pour les structures de représentation il est important qu›une nouvelle association puisse aujourd›hui regrouper toutes les nouvelles forces vives de la création et qu›elle devienne un partenaire de dialogue des administrations et des grandes entreprises marocaines pour générer du sponsoring à la production d›œuvres et le financement de projets. Pour le second cas, il faut que rapidement des expositions d›artistes des 3 générations de notre histoire de l›art puissent être montées et voyager là où le marché mondial se joue, aux États-Unis, Chine , Londres. Il faut voire au delà de la France qui ne représente que 3.3% du marché mondial contre 92% détenus par les 3 premiers pays cités. La biennale de Venise est un vrai enjeu pour la visibilité de notre pays. Nous avons d›excellents commissaires d›exposition et le cas échéant nous pouvons encore piocher à l›étranger pour sélectionner le meilleur profil. N›ayons pas peur de voir grand et de rêver collectivement. L›art chez nous est une vraie richesse. Soyons à la hauteur de nos artistes. », clame-t-il.
De son coté, Hossein Tallal, nous a confié: « On a une très bonne école, parce qu'elle est diversifiée : il y a les naïfs, les abstraits, les figuratifs, les installateurs etc. Cette diversité relève de la lumière fascinante du Maroc qui a beaucoup inspiré les maîtres de la peinture, en l'occurrence Delacroix, Matisse et Majorelle. C'est une école vivante. Maintenant, nous sommes très heureux que les gens commencent à s'intéresser à la peinture et aux artistes .Je pense que c'est grâce à SM le Roi Mohammed VI qui a donné une impulsion et une vie à l'art au Maroc. A mon sens, on ne peut pas parler d'une peinture proprement marocaine. Il s'agit d'art contemporain qui se veut universel. De par sa position historique et géographique, le Maroc a été, est et sera toujours un carrefour où foisonnent différentes tendances et expériences, ce qui représente un grand moment de partage et d'enrichissement.
Au niveau de Galerie Alif Ba créée par Chaibia, on a œuvré pour l'ouverture sur des sommités artistiques à l'échelle internationale dans le but de mener à bien une synergie entre les créateurs d'ici et d'ailleurs. ».


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