Anecdotes et insolites des jeux Olympiques 2016 à Rio de Janeiro, du 5 au 21 août. «Désolé, je ne suis pas un héros...» Om Yun-chol, le champion olympique sortant et triple champion du monde d'haltérophilie (56 kg) battu par le Chinois Long Qingquan, a présenté ses plates excuses au peuple nord-coréen. «Avec la médaille d'argent, je ne peux pas être le héros de mon peuple. J'espère pouvoir revenir (en compétition) et réparer (mon erreur) par une médaille d'or», a promis Om. Il y a quatre ans à Londres, il avait attribué son succès à l'inspiration des deux grands leaders de son pays. «Mes progrès et ma médaille d'or sont le fruit du doux amour du Grand leader Kim Jong-il et du Grand camarade Kim Jong-un,» disait-il alors. Et de promettre de se battre «à tous les championnats et compétitions à partir de l'année prochaine jusqu'aux JO de Tokyo en 2020». Steffi Graf, déspérément seule... Après l'élimination surprise de Novak Djokovic, au premier tour du tournoi olympique, Steffi Graf va rester pendant encore, au moins, quatre ans seule joueur/joueuse de tennis à avoir réalisé le «Golden Chelem (Chelem d'or): gagner les quatre tournois majeurs et le titre olympique la même année. «Je suis persuadée que quelqu'un va le faire. Il y a quelques athlètes de très grande qualité ces dernières années, comme Novak Djokovic, Serana Williams ou encore Andy Murray», a souligné la championne allemande aux 22 titres majeurs, en faisant allusion à son Chelem d'or en 1988. Djokovic, qui a remporté les quatre tournois majeurs à cheval sur deux années, était en quête du seul titre manquant à son palmarès: la médaille d'or olympique. Un succès final lui aurait permis de réalisé une petit Chelem d'or... Djokovic, un champion humain... Le tweet de Chris Evert, l'immense championne américaine aux multiples victoires en Grand Chelem, résume parfaitement le sentiment général après les larmes versées par Novak Djokovic et Juan Martin Del Potro à l'issue de leur match du premier tour aux Jeux de Rio: «La face humaine du champion...». «Si quelqu'un dit que les jeux Olympiques ne veulent rien dire pour les joueurs de tennis, j'espère que vous avez regardé le match @DjokerNole v @delpotrojuan où les deux étaient en larmes», renchérit Todd Woodbridge, l'Australien ancien roi du double. Djoko, qui a déjà tout gagné en dehors d'un titre olympique, pleurait parce qu'il avait perdu. Del Potro, lui, pleurait de bonheur. Et les deux champions se sont longuement enlacés sur le court sous les applaudissements nourris de la foule. Couple au calme dans les montagnes Pauline Ferrand-Prévot, en lice dans les courses cyclistes sur route et de VTT, passera neuf jours hors du Village olympique entre les deux compétitions. «J'ai besoin de calme et de sérénité. Le Village, c'est très bruyant», a expliqué la Française qui a opté pour un site d'entraînement «à 1 h 30, dans les montagnes», déniché l'automne dernier lors d'une première visite. La championne du monde 2015 de VTT retrouvera pendant ce stage son compagnon Julien Absalon, en provenance du Canada. Absalon, candidat à un troisième titre olympique, a gagné dimanche la dernière manche de Coupe du monde avant les JO, à Mont Saint-Anne (Québec), devant Victor Koretzky, un autre Français, lui aussi retenu pour Rio. Côtelettes d'agneau gratuites à volonté... Si Rebekah Tiler remporte une médaille en haltérophilie chez les 69 kg, elle le devra en partie à son sponsor, un boucher qui lui fournit à volonté des côtelettes d'agneau. Mais la seule représentante britannique en levée de fonte, triple médaillée de bronze européen, est du genre précoce en tout: marcher à neuf mois, premières médailles européennes à 16 ans, et premiers Jeux à 17! Elle a eu la révélation à 3 ans en voyant son père soulever des haltères: «Quand je l'ai vu travailler ses biceps, je me suis dit +ohhh+ et j'ai commencé à l'imiter», raconte-elle. Que vise-t-elle à Rio? «Finaliste (top 8) serait déjà bien parce que je n'ai que 17 ans. Mon but principal est 2020, c'est là où je vais prendre l'or!» Pour une médaille t'as plus rien Les médailles d'or qui seront distribuées aux Français à Rio ont perdu de leur valeur depuis quatre ans, la faute aux cours de l'or. Selon IG.com, une société de trading en ligne, chaque breloque en or vaut environ 47 euros de moins qu'à Londres. Au total, «812 médailles d'or représentant une valeur cumulée de 213 003 dollars (190.006 euros), seront présentées sur le podium dans 42 disciplines. Cette valeur était de 253.977 (dollars) il y a quatre ans». La société explique que les médailles sont les plus grosses jamais décernées et pèsent pas moins de 500 grammes. Mais que la quantité d'or à l'intérieur reste fixé à six grammes. Mais Usain Bolt a fait, lui, de belles opérations «grâce à la dépréciation du dollar jamaïcain face au dollar américain, qui a multiplié la valeur de sa médaille dans son pays d'origine». Quant au kayakiste français Tony Estanguet, il a reçu 52,8 dollars en or avec sa médaille de Sydney en 2000. Sa breloque gagnée à Londres en 2012 est estimée à 312,8 dollars, soit une progression de 592%.